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Centrafrique: les musulmanes s’en prennent à la France

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  • Centrafrique: les musulmanes s’en prennent à la France

    En Centrafrique, les forces musulmanes de l’ex-Séléka s’en prennent à la France

    Ce n'est pas encore la guerre entre l'armée française et le pouvoir centrafricain, issu de la rébellion de la Séléka, venue du Nord et au pouvoir depuis mars, et certains affirment encore vouloir à tout prix éviter l'affrontement direct. Mais la situation se durcit, les incidents se multiplient et le ton monte dramatiquement à Bangui.

    Après un accrochage armé avec des combattants de l'ex-Séléka et juste avant une manifestation antifrançaise, dimanche 22 décembre, dans le centre de la capitale centrafricaine, un conseiller du président Michel Djotodia, Abakar Sabone, affirmant parler « au nom de la communauté musulmane et des frères ex-Séléka », a lancé un ultimatum à la France : soit un accord politique est trouvé afin de réunir les chefs politiques, communautaires et militaires centrafricains autour de l'appel au dialogue lancé par le président Djotodia, soit les hommes de l'ex-Séléka « solliciteront, dans un délai d'une semaine, la sécession du pays entre le Nord et le Sud ». « Nous préférerions vivre avec nos frères car la division du pays serait très regrettable, mais sans accord politique, nous repartirons dans le Nord », a conclu M. Sabone.

    Dans l'ambiance explosive qui règne en Centrafrique, le fait d'annoncer que les soldats de l'ex-Séléka pourraient, dans le but de diviser le pays en deux territoires, quitter les casernes où ils ont été cantonnés depuis l'intervention militaire française, équivaut à une déclaration de guerre voilée. Leur casernement est l'un des rares et fragiles acquis de l'opération internationale en cours. Un ministre a beau affirmer qu'Abakar Sabone « n'était pas mandaté par la présidence », le signal est fort. Et correspond d'ailleurs à des propos similaires tenus par le président Djotodia lui-même devant l'ambassadeur de France, la veille de la visite de François Hollande à Bangui : « Il faut protéger la minorité . Si vous n'en êtes pas capables, nous foutons le camp au Nord ! »

    L'ARMÉE FRANÇAISE PLUSIEURS FOIS PRISE À PARTIE

    Le régime reproche à l'armée française, qui est intervenue pour mettre un terme à neuf mois de tueries, de viols et de pillages commis par des combattants de la Séléka depuis leur prise de pouvoir, de procéder à un désarmement unilatéral de ces derniers et de fermer les yeux sur l'armement des anti-Séléka – aussi appelés anti-Balaka (« anti-machettes », en sango) –, des milices chrétiennes qui ont attaqué Bangui le 5 décembre, précipitant le vote de la résolution de l'ONU et l'opération militaire française « Sangaris ». Même si elles n'ont pas mené d'autre offensive, ces milices sèment la terreur chaque jour en assassinant des musulmans et en pillant leurs boutiques.

    Les accrochages matinaux de dimanche entre soldats français et combattants de l'ex-Séléka ont eu lieu après un déploiement français dans les quartiers nord de Bangui, notamment sur l'axe reliant la ville à l'aéroport. Alternant un carrefour sur deux des positions de blindés et de patrouilles aux aguets, l'armée française faisait sa démonstration de force lorsqu'elle a été, à diverses reprises, prise à partie. Trois ex-Séléka ont été tués.

    L'incident a enflammé les officiers du régime. Les corps ont été exhibés au camp de Roux, le QG du président Djotodia, perché sur une colline surplombant Bangui. L'ex-chef rebelle n'a jamais occupé le bâtiment de la présidence centrafricaine depuis son coup d'Etat en mars, apparemment soucieux pour sa sécurité. La défense du camp de Roux a encore été renforcée dimanche, les soldats de la garde présidentielle transportant des lance-roquettes et des caisses de munitions d'armes lourdes.

    La journée s'est achevée par une manifestation antifrançaise sur la route reliant le centre-ville au quartier PK5 (« Point kilométrique 5 »), un fief de l'ex-Séléka. Des banderoles réclamant le départ des troupes françaises avaient été préparées. Une marche vers l'ambassade de France a été annulée au dernier moment, la population devant être rentrée chez elle à 18 heures pour le couvre-feu.

    C'est notamment à PK5 que de violents affrontements ont éclaté la semaine dernière, faisant du 20 décembre la deuxième journée la plus meurtrière depuis l'intervention française. Des anti-Balaka y ont tenté une percée vers le quartier musulman, ont détruit une mosquée et attaqué des soldats tchadiens de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). La tension y reste vive. Des ex-Séléka protègent la population musulmane et mènent des attaques contre des chrétiens. Chaque jour, des habitants sont assassinés ou battus. Des points de contrôle sauvages apparaissent selon l'humeur du moment. Les journalistes étrangers y sont désormais agressés et menacés de mort (six attaques en trois jours) par des hommes en furie qui attaquent leurs voitures avec des machettes et des pierres. Et les hommes de la Misca sont eux-mêmes en apparence divisés, les Tchadiens alliés du pouvoir de Bangui protégeant les musulmans, et les Congolais et Burundais patrouillant en quartier chrétien.

    LE FOSSÉ SE CREUSE ENTRE COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNE ET MUSULMANE


    L'impasse est totale en Centrafrique. Le président Djotodia est haï pour avoir laissé ses hommes semer la terreur dans le pays depuis neuf mois, et ses appels à la réconciliation ne semblent intéresser personne, tant la confiance est rompue. Certains de ses partisans appellent à une séparation du Nord et du Sud, un comble pour des hommes censés incarner le pouvoir central. L'armée et la police ont été démantelées pour favoriser le règne militaire de l'ex-Séléka. Les milices chrétiennes rôdent. Le fossé se creuse chaque jour davantage entre communautés chrétienne et musulmane.

    L'opération française Sangaris, appuyée par la Misca – les deux opérations ont été mandatées par l'ONU –, est elle-même menacée. Sa popularité initiale est fortement érodée par le fait que les tueries continuent. Son objectif politique est flou, car nul ne voit comment gouverner le pays jusqu'aux élections promises en 2015.

    Reste le désarmement des groupes armés, tâche quotidienne des patrouilles qui circulent dans Bangui. Mais, dans une capitale surarmée après des décennies de rébellions, de coups d'Etat et de banditisme, l'objectif semble vain. Si l'armée française peut sans nul doute aisément vaincre n'importe quelle structure militaire, il lui est en revanche presque impossible de traquer chaque porteur de kalachnikov ou de machette.

    le monde
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    La présidence centrafricaine accuse les soldats français d'avoir « froidement abattu » trois ex-Séléka






    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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    • #3
      la France n'est surment pas parti là bas pour le bien "des peuples" la liberté et les autres mensonges qu'on nous sert à la télé.

      mais pourquoi donc ? j'arrive pas à comprendre

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      • #4
        Au Rwanda, beaucoup ont reproché à la France le fait qu'elle ne soit pas intervenu alors qu'elle savait qu'il allait y avoir un génocide (selon leur dires) ...en Centrafrique, elle a décidé d'intervenir...résultat: on l'accuse d'interventionnisme et de néocolonialisme!!!!!!....il est grand temps que les africains prennent leur destin en main.

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