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voile:Stamm, le récit du naufrage

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  • voile:Stamm, le récit du naufrage

    Bernard Stamm et Damien Guillou ont été secourus par un cargo norvégien. (Reuters)Bernard Stamm et Damien Guillou ont été secourus par un cargo norvégien. (Reuters)

    Par François Quivoron

    Pris dans la tempête, Bernard Stamm et Damien Guillou ont abandonné leur bateau, qui a coulé au large de la Cornouaille la nuit dernière. Le skipper suisse, contacté par BFM TV, a raconté le naufrage.

    Bernard Stamm et Damien Guillou ont été secourus la nuit dernière alors que leur bateau, qu’ils ramenaient après la Transat Jacques-Vabres, a coulé aux larges de la Cornouaille en raison du coup de vent sur l’Europe. Le skipper suisse de Cheminées Poujoulat a raconté le naufrage: "Il y avait entre 43 et 45 nœuds de vent établis, mais c'était maniable. Nous nous étions préparés à ce coup de vent. La preuve, nous étions sous tourmentin, avec quatre ris dans la grand-voile. En clair, nous avions vraiment le frein à main tiré, mais dans une vague, le bateau s'est cassé en deux, juste devant les dérives. Le mât n'est pas tombé immédiatement. Nous avons rapidement fermé toutes les cloisons étanches du bateau puis l'espar a chuté par l'arrière. Très vite, nous avons demandé de l'aide puis organisé la survie à bord."

    Après avoir déclenché la balise de détresse, des moyens de secours ont été déployés pour venir en aide aux deux marins, qui se préparaient à quitter le bateau à bord d’un radeau de sauvetage. "Clairement, nous ne savions pas trop jusqu'à quand le bateau allait flotter", a ajouté Stamm. Deux avions et un hélicoptère ont ainsi tenté de les secourir. Mais la mer était trop formée. "Damien et moi n'avons jamais réussi à nous éloigner du bateau. C'était super dangereux car ça nous faisait taper vers l'étrave cassée, a expliqué Stamm. Finalement, nous avons été obligés de remonter à bord de Cheminées Poujoulat en laissant dans le radeau de sauvetage la quasi-totalité de notre eau, le bidon de survie, le téléphone, les fusées… En somme, à ce moment-là, nous avons grillé une grosse de nos cartouches."

    "Pendant ce temps-là, Cheminées Poujoulat continuait à couler"
    "Les sauveteurs nous ont proposé de nager pour tenter de nous récupérer directement dans l'eau. Malheureusement, cela n'a pas marché non plus. Pire même, puisque j'ai eu énormément de mal à remonter sur le bateau ensuite. D'ailleurs là, pour moi, ça a véritablement été un gros choc", a poursuivi le skipper suisse. Sans radeau de survie et sans moyen de communication, les deux marins ont ensuite reçu l’aide d’un cargo norvégien, qui sillonnait dans la Manche. "Un filin nous a été lancé mais l'opération a manqué de nous faire écraser contre le cargo et pendant ce temps-là, Cheminées Poujoulat continuait à couler. L'équipage nous a balancé un nouveau filin alors que nous nous trouvions le long de la moitié arrière du cargo, débout sur le balcon arrière mais nous avons réussi à l'attraper et à bloquer le 60 pieds. Il nous a ensuite descendu une corde mais nous nous sommes faits arrachés et cognés violemment sur la casquette", a raconté Stamm, encore sous le choc.

    D’autant que lui et Guillou ne sont pas au bout de leur peine. "Damien s'est fait stopper net mais moi j'ai fait 80 mètres dans l'eau, parfois en buvant la tasse, jusqu'à ce que je parvienne à récupérer le filet. Damien nageait à côté du cargo mais grâce à une bouée couronne dans laquelle il avait pu se mettre, il a pu attraper le filet à son tour et se tirer d'affaire. C'était vraiment hyper chaud car, comme je l'ai dit, il y avait beaucoup de mer et Cheminées Poujoulat, à ce moment-là, était quasiment entièrement sous l'eau. Il ne restait plus qu'une petite partie du pont arrière qui dépassait à la surface et l'étrave qui pendait après les étais. C'est une image vraiment dure pour moi", a avoué Stamm, finalement sain et sauf à bord du cargo qui a mis le cap vers Rotterdam où les deux naufragés seront débarqués mercredi soir.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2


    Un beau bateau

    On voit sur la photo l'ombre orange des derives sous l'eau ainsi que l'espar. Le tourmentin n'est pas deploye.

    J'espere que les systemes de sauvetage seront revus et ameliores pour etre utilsables dans ce genre de scenario.
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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