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Louanges â Dieu de mustapha toumi et le phoenix Allah yerhamhoum

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  • Louanges â Dieu de mustapha toumi et le phoenix Allah yerhamhoum

    Il était un jeune pigeon gracieux, ô ! toi l'homme d'expérience dont je vais te conter l'histoire et qui, à la fleur de l'âge, au printemps resplendissant, rendu présomptueux par son plumage neuf, vint me provoquer, dégaina son épée et me dit : "Nous avons un différend.
    Affronte-moi si tu es de noble naissance et de ceux qui possèdent le sceau du pouvoir.
    Montre-moi où t'ont conduit tes solides relations."
    Je lui répondis en ces termes :
    " Comment peux-tu m'adresser des propos pleins de colère ?
    Pourquoi ce courroux et cette fureur ?
    On s'imagine que tout est accessible, qu'il suffit d'y faire main basse et l'on traite d'impotent le dernier arrivé."
    refrain :
    Louanges â Dieu, la bonté même; Toi Seul détiens la connaissance.
    Certains prennent pour de la peur le respect qu'on leur témoigne.
    Tu ne vins pas à moi pour une question d'honneur, l'air déterminé; c'était par jalousies accumulées; car j'ai fait beaucoup d'envieux.
    Je te croyais mon allié et fier de moi; en réalité, tu creusais des fosses me menant à l'abîme.
    Quand ce serait de ta part de l'avidité, tu devrais avoir honte.
    Tu sais combien de mers j'ai traversées et parcouru de contrées.
    Refrain :
    Toi avec ton air maussade, toi qui fais les premiers pas en ce monde, [Sache que] tes pareils n'ont connu ni la vie, ni ses joies.
    Qu'ont-ils donc pu voir ?
    Un jeune pigeon ne doit pas trichera; un ramier expérimenté est capable de fureur.
    Refrain :
    Ton plumage est (encore) vulnérable, bonté divine ! Retourne-t'en, ou tu le regretteras; ton bec ne peut lutter, tes ailes sont fragiles; ne tiens plus de propos violents qui ne te conviennent pas, ne tiens plus le langage de la colère et du dépit.
    Un jeune pigeon ne doit pas tricher - n'est-ce pas ? Retourne à ton gîte et dis à ceux qui t'ont envoyé qu'ils manquent d'éducation.
    Tu es un jeune pigeon chétif, n'est-ce pas ? Retourne à ton gîte et dis à ceux qui t'ont envoyé qu'ils manquent d'éducation.
    Refrain :
    Tel brandit l'épée, jouant au héros, Se vantant sanscessed'être sans pareil, et, si tu restes silencieux et te montres complaisant, il te considère d'emblée comme un âne bâté ou une serpillière.
    Refrain :
    Tel se présente, tourmenté par la faim, et dévore [tout] à pleines dents.
    Rien ne saurait le rassasier, ni cent plats, ni mille louches.
    Il désire un trône de nacre et tous les trésors du monde : ors, diamants et argents.
    Refrain
    Tel se présente, l'aspect brutal, la tête encore pleine d'illusions, le menton encore vierge du rasoir du coiffeur; il se fait porc-épic - inutile de le décrire un forban à moustache qui te brade à la sauvette chez le camelot.
    Tel se présente, l'air affable, plein de beaux discours, citant les prophètes, les livres sacrés et tous les chorfa; il t'abuse par des protestations d'amitié, jure par Dieu, glorifie le Créateur, alors que, derrière son chapelet, il trame des complots.
    Refrain :
    Tel se présente l'air affable, plein de beaux discours, citant les prophètes, les livres sacrés et tous les chorfa, jure par Dieu, glorifie le Créateur alors que, derrière son chapelet, il trame des complots.
    Tel se présente en hôte, ses effets empaquetés, dans le froid, la pluie et les sifflements de la bise.
    Passe la pluie, passe l'automne, il s'incruste chez toi, devient propriétaire de ta maison et te prend pour domestique.
    refrain-riâl :
    Oubliant l'affection, après des moments d'amour et de dépit,
    le pigeon m'abandonna à mes chagrins, sans raison, sans dispute ni mésentente.
    C'est qu'il avait, j'en suis persuadé, une idée arrêtée : j'imagine qu'il a été ensorcelé.

    Le faucon, lui, s'envola pour émigrer et s'élancer vers les vastes espaces.
    Il laissa son aire vide et disparut à jamais.
    Je le croyais mon ami, il s'est détourné de moi; c'était, en vérité, un serpent blotti en mon sein.
    Quelle honte ! Quel déshonneur ! Quelle infamie ! Comme vous êtes avides, hommes de mon pays !
    Vous ne pensez qu'en termes de carrière et de rentes; vous avez méconnu les bienfaits et manqué de discernement.
    Vous ne valez pas la ration d'une bête, ni même une charogne au Marché du Samedi.

    refrain-riâl :
    Ce n'est ni amitié, ni connaissance, ni parenté, ni alliance.
    Un coeur déchiré peut-il redevenir serein ?
    Qui vous fréquente court à sa perte !
    Qu'est devenu celui qui a cru à la sorcellerie ?
    Hôte de Dieu, viens te réchauffer; réponds à mon salut sans crainte.
    Nous sommes d'authentiques chorfa, n'est-ce pas ? Nous ne décevons jamais nos hôtes, mets-toi à l'aise, repose-toi et prends cette couverture.
    refrain-riâl :
    On croit le maître inutile; on le considère comme un radoteur; sa chandelle serait morte, éteinte.
    Du maître, toi qui écoutes ce chant, la lumière ne peut disparaître : les gens le constatent du matin au soir.
    On croit le maître inutile; on le considère comme délirant, on dit que son épée est usée, émoussée.
    Le maître, toi qui écoutes ce chant, est toujours lucide et son épée étincelante reste célèbre dans la contrée.
    on croit le maître inutile, comme un vieux taureau : on a secrètement aiguisé le couteau.
    Le maître, toi qui écoutes ce chant, ne porte pas d'entraves; ce n'est ni un agneau, ni un mouton promis au sacrifice.
    Refrain :
    On croit le maître fini, sa vitalité tarie, mais tous les efforts (pour lui nuire) sont restés impuissants.
    Le maître, toi qui écoutes ce chant, répond par le silence et la patience.
    Rien ne lui échappe; à toute perte il est une compensation.
    lstikhbâr:
    Je dois rompre avec celui dont la bonté fait défaut; car les principes recommandent de ne pas fréquenter les traîtres.
    Jadis, jeune, je les ai côtoyés pensant me lier avec des hommes de bien et patients.
    Je les ai pris isolément, et ensemble. pour les éprouver et, pour une vétille ils renièrent mes bienfaits.
    Et toutes mes bonnes oeurres, gâchées, s'évanouirent.
    Riâl :
    J'ai chanté tant de poèmes composés, et les ai agencés (avec un art)dont nul n'ignore que je ne l'ai pas appris à l'école.
    Je ne suis pas cultivé, j'ai eu pour maîtres la faim et le dénuement.
    Mais mon pain est fait de bonne semoule non empruntée, ma demeure n'est pas inconnue.
    Je ne suis ni envieux, ni ingrat; je reste digne et mène une vie honnête.
    Les proches et les étrangers peuvent en témoigner : je n'ai pas l'habitude de médire d'autrui ou de calomnier les absents.
    Mes os ne sont pas à ronger ! Je ne suis pas stérile ; ma terre n'est pas desséchée.
    Un lion demeure un lion; même vieillissant, les loups le redoutent.
    On ne peut être mené et mener à la fois, tenir la barre au plus fort de la tempête.
    L'auteur de cette composition poétique n'est pas un isolé.
    Il fait partie des êtres sincères et fidèles; c'est un vrai fils de Bab Djedid, je le jure sur Bir Djebbah: le poète, c'est Toumi Mostefa; et celui qui a adapté et interprété ce poème est un pilier (de cet art), maître El 'Anqa, en l'année soixante-dix suivant le millénaire et s'ajoutant à neuf cents ans.
    L'Algérie est jeune de constitution et son drapeau flotte (au vent).
    Ici se termine mon récit sincère.
    Il était un jeune pigeon gracieux, ô ! toi l'homme d'expérience, dont je vais te conter l'histoire, et qui, à la fleur de l'âge, au printemps...
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

  • #2
    impressionnante la traduction merci mezzo morto
    au faite........ bon anniversaire .
    Dernière modification par el anka, 25 décembre 2013, 13h34.

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    • #3
      Merci El Anka
      c'est un vrai régal qui se partage avec plaisir
      The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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      • #4
        d'aprés ce que j'ai entendu mustapha toumi n'a ecris que la moitiée

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        • #5

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          • #6
            El Anka

            il a modifié le texte original à plusieurs reprises et on sait pas vraiment combien chacun y a contribué. Ce qu'il faut retenir c'est que l' initiative du thème est d'El Anka et il reste l'un des plus beaux et surtout plus vrais textes contemporains. Il est presque facile de reconnaître la touche du cheikh pour ceux,qui l'ont côtoyé.
            The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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            • #7
              Oubliant l'affection, après des moments d'amour et de dépit,
              le pigeon m'abandonna à mes chagrins, sans raison, sans dispute ni mésentente.
              C'est qu'il avait, j'en suis persuadé, une idée arrêtée : j'imagine qu'il a été ensorcelé.

              Le faucon, lui, s'envola pour émigrer et s'élancer vers les vastes espaces.
              Il laissa son aire vide et disparut à jamais.
              Je le croyais mon ami, il s'est détourné de moi; c'était, en vérité, un serpent blotti en mon sein.
              Quelle honte ! Quel déshonneur ! Quelle infamie ! Comme vous êtes avides, hommes de mon pays !
              Vous ne pensez qu'en termes de carrière et de rentes; vous avez méconnu les bienfaits et manqué de discernement.
              Vous ne valez pas la ration d'une bête, ni même une charogne au Marché du Samedi.

              Ce n'est ni amitié, ni connaissance, ni parenté, ni alliance.
              Un coeur déchiré peut-il redevenir serein ?
              Qui vous fréquente court à sa perte !
              Qu'est devenu celui qui a cru à la sorcellerie ?
              Hôte de Dieu, viens te réchauffer; réponds à mon salut sans crainte.
              Nous sommes d'authentiques chorfa, n'est-ce pas ? Nous ne décevons jamais nos hôtes, mets-toi à l'aise, repose-toi et prends cette couverture.

              لحمام إذا نسى الولفة * من بعد الحب و الشغاف
              خلاني في الأحزان و جفى * من دون دواس لا خلاف
              هذا تحقيق به شوفة * شكيت داروا له الثقاف
              الباز إذا غاب صدفة * يهجر و يروح للتلاف
              خلاها خالية الغرفة * من ذاك اليوم ما أنشاف
              ضنيته صاحبي و يشفا * و ترن ثعبان في الاجواف
              عيب عليكم عار كشفة * يا أهل بلادي يا سخاف
              درتوها مرتبة و حرفة * نكرتوا الخير و الصناف
              سومتكم ما سوات علفة * في سوق السبت و الجياف
              ما هي صحبة و لا معرفة * ما هي نسبة و لا حلاف
              كيفاش القلب عاد يصفى * كي قطعتوه بالاطراف
              من يتبعكم راح في الفا * و الرا المسبقة بقاف
              يا ضيف الله جوز تدفى * رد سلامي لا تخاف
              ياك جينا نايضين شرفا * و الله ما نخيبوا الضياف
              اجلس هنا بغير كلفة * انزع عليك ذا اللحاف
              je crois que la c'est el anka parcequ'il parle de son repertoire
              el hmam......el baz ghabli fesyada...ach del 3ar a3likoum (meknassia) ya diffalah rad ledjouab esghali.

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              • #8
                زغلول لطيف يا عريف * نحكي لك و افهم * في سن الورد و الزهر باهي الأوصاف
                مغرور بريشه الظريف * ماجي متخاصم * سل سيفه قال لي عندي خلاف
                أوقف إذا أنت شريف * من أهل الخاتم * وري لي وين وصلاتك قوة الأكتاف
                جاوبت أنا وقلت كيف * ماجي تتكلم * بكلام الغيظ واش هذا الغضبة و زعاف
                ما هيشي جابها النيف * كي جيت محزم * هذي غيرة مرزمة و حسودي بزاف
                ضنيتك صاحبي حليف * بي تتزعم * و ترن هقيت لي مطامر تدي للكاف
                حتى و إذا أنت سخيف * من حقك تحشم * تعرفني قاطع البحور جايل الأرياف
                عساك أنت اللي قصيف * للدنيا قادم * مثلك ما عاش ما زهى أش اللي شاف
                اللي زغلول ما ينيف * ورشان معلم * قادر يرحيه في حروف ألها لام و كاف
                مرقوم الريش يا رهيف * أرجع لا تندم * عندك منقار ما يحارب و جناح ضعاف
                Ce passage aussi témoigne de la personnalité du cheikh
                The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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                • #9
                  Bonsoir Mezzo

                  mustapha toumi
                  Mustapha Toumi était une bibliothèque vivante, un poète...un grand auteur d'une culture très riche qui est la notre....
                  Merci pour ce bel écris....Magnifique ce partage !
                  " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
                  M/SR

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                  • #10
                    bonsoir SRB

                    il était un artiste complet et un militant des causes justes Allah yerrahmou.
                    Cette qacida comporte deux messages différents de la part de chacun des deux grands personnages
                    le premier est un testament d'El Anka pour ses disciples lire la partie du pigeonneau
                    le second message est celui du militant Toumi qui décrit le bilan après l'indépendance passage que j'ai mis en gras entre autre

                    c'est un peu pour ça que j'aime beaucoup ce qcid
                    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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