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Des sages-femmes débordées, des équipes médicales incomplètes et du matériel non stérilisé

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  • Des sages-femmes débordées, des équipes médicales incomplètes et du matériel non stérilisé

    La triste réalité de l’accouchement en milieu hospitalier

    Invitée au Forum d’El Moudjahid, l’Union nationale des sages-femmes dénonce les mauvaises conditions de travail et le défaut d’application des nouveaux décrets. Toutes les femmes qui ont accouché dans une structure publique de santé le confirmeront : les sages-femmes sont nombreuses à user de violence, qu’elle soit physique ou verbale, envers leurs patientes. Mme Houda Bentobal, sage-femme au CHU Ibn-Badis de Constantine, affirme que les mauvaises conditions de travail sont à l’origine du problème.

    “Les sages-femmes subissent une trop forte pression due à la surcharge de patientes et à l’absence des personnels censés les assister dans leur travail”, argue-t-elle. Cet hôpital reçoit des patientes venues de différentes wilayas voisines. “Nous prenons en charge plus de 1 500 accouchements par mois, soit une cinquantaine par jour, et ce, dans des conditions déplorables et une absence totale d’hygiène”, poursuit Mme Bentobal.

    Pour tenter de justifier l’injustifiable, cette sage-femme, qui était présente, hier, au Forum d’El Moudjahid, fait une révélation encore plus alarmante sur les conditions de travail dans ce CHU de Constantine. “Nous travaillons avec du matériel non stérilisé, les ustensiles sont simplement rincés à l’eau claire et nous utilisons des ciseaux rouillés”, lance-t-elle à une assistance médusée. “Il faut voir dans quel état est le poupinel (un appareil de stérilisation par chaleur sèche dont l’utilisation est interdite dans de nombreux pays) !” s’exclame-t-elle. “Comment voulez-vous ne pas craquer ? N’importe quelle sage-femme, même la plus patiente d’entre elles, en perdrait son sang-froid”, ajoute Mme Bentobal.

    Questionnée sur la réaction des responsables de cet hôpital lorsqu’ils sont mis au courant des faits, Mme Bentobal ne peut contenir un sourire de désarroi. “L’administration est parfaitement au courant, mais elle ne fait rien pour régler les problèmes. Ils vont même jusqu’à les minimiser”, répond-elle. Après seize années de service, cette sage-femme admet volontiers que l’exercice du métier d’accoucheuse se dégrade dangereusement au fil des années. “Il y a seize ans, quand j’ai commencé à exercer mon métier, les nouveau-nés étaient placés en chambres stériles. Ce n’est plus le cas aujourd’hui”, regrette-t-elle.

    Après des aveux aussi choquants et dans une tentative de “ré-humanisation” de ce corps de métier, Mme Guerroudj Akila, présidente de l’Union nationale des sages-femmes algériennes, prend la parole pour signaler que sa collègue a dénoncé la dégradation des conditions de travail, sans parler des revendications salariales. “Vous voyez, elle n’a pas parlé d’argent, de statut et de l’absence de formation continue”, souligne-t-elle.

    Selon Mme Guerroudj, les anomalies que dénonce sa consœur sont autant de reproches auxquels les sages-femmes doivent répondre face aux patients. Elle incrimine le manque de médecins, de puéricultrices, d’infirmières et autres personnels censés aider la sage-femme dans l’exercice de son métier. De plus, elle alerte sur les départs massifs en retraite et le déficit de renouvellement dans la profession. Elles ne sont que 7 343 en exercice alors que les naissances ont atteint le million en 2012.

    “La sage-femme est exposée au public, et c’est elle qui paye les erreurs et les lenteurs administratives. Lorsqu’un accouchement tourne mal, elle risque la prison”, souligne-t-elle. Mme Guerroudj plaide pour une protection juridique de la sage-femme et une meilleure définition de ses responsabilités au sein de l’équipe soignante. Des conditions qui, selon elle, sont indispensables pour réduire le taux de mortalité des femmes en couche et de leurs nouveau-nés.

    Amina Hadjiat
    Liberté
    Dernière modification par zek, 25 décembre 2013, 19h06.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Elle incrimine le manque de médecins, de puéricultrices, d’infirmières et autres personnels censés aider la sage-femme dans l’exercice de son métier
    Et bah alors, il n'y a pas de travail ?
    Ça me rappelle l'histoire du manque de professeur.

    Unique au monde je crois. En Algérie, il y a moins de gens qui se présentent à un concours que de postes.
    Dernière modification par Louny, 25 décembre 2013, 19h19.

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    • #3
      Envoyé par Louny
      Et bah alors, il n'y a pas de travail ?
      Ça me rappelle l'histoire du manque de professeur.

      Unique au monde je crois. En Algérie, il y a moins de gens qui se présentent à un concours que de postes.
      Mais qui veut travailler et se faire soigner dans les hopitaux publiques à part les pauvres ?

      Dernière modification par zek, 25 décembre 2013, 19h36.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

      Commentaire


      • #4
        Mais qui veut travailler et se faire soigner dans les hopitaux publiques à part les pauvres ?
        Et bah, il faut aller dans le privé.
        Je ne sais pas moi. Les Algériens sont peut-être inaptes à travailler dans le publique parce qu'ils n'aiment peut-être pas aider les autres malgré tout ce qu'ils disent.

        Trop de blabla. Donne-moi un logement ou un visa.
        Dernière modification par Louny, 25 décembre 2013, 19h42.

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        • #5
          Et bah, il faut aller dans le privé.
          où l'opération a été négociée auparavant avec le médecin en question execrcant un double emploi dans un hôpital publique , et où certains outils proviennent de ce même hôpital! Je parle de cas ayant lieu á Béchar.

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          • #6
            où l'opération a été négociée auparavant avec le médecin en question execrcant un double emploi dans un hôpital publique , et où certains outils proviennent de ce même hôpital!
            Et oui, mon gars. C'est ça la morale des Algériens.
            Ils travaillent dans le privé avec des outils du publique ! C'est la morale des Algériens.

            L'Algérie paie pour l'éducation des médecins et après direction la France. C'est ça la morale des Algériens.

            Des exemples, il y en a à la pelle.

            Donc, ne me dites pas le pauvre chaab victime du despotique pouvoir.

            il y a un décalage entre la réalité de ce que sont les Algériens et l'illusion qu'ils veulent donner.
            Dernière modification par Louny, 25 décembre 2013, 19h54.

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            • #7
              La France est décidément un refuge de choix pour les malades comme pour les médecins. Abdelaziz Bouteflika est parti dans l’Hexagone pour se faire soigner et les médecins algériens sont nombreux à venir s’y installer.
              D’après un rapport sur la démographie médicale publié le 4 juin par le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) et relayé par le site Algérie Focus, plus de 22% des médecins étrangers exerçant en France proviennent d’Algérie.
              Plus d’un tiers des praticiens formés à l’étranger et exerçant sur le sol français sont originaires des pays du Maghreb, selon l’article. L’Etat français fait appel à ces médecins diplômés à l’étranger pour pallier la désertification médicale des zones rurales.
              En effet, les médecins locaux préfèrent s’installer dans les grandes villes de la métropole et exercer en libéral plutôt qu’en hôpital, explique le site. Les médecins étrangers servent donc à combler la crise des centres hospitaliers français et leur nombre devrait progresser de 34%, d’ici 2018, fait savoir Algérie Focus.
              Mais cette fuite des médecins creuse un trou béant de l’autre côté de la Méditerranée: le rapport du CNOM estime qu’ils sont plus de 6.000 à avoir étudié en Algérie pour ensuite quitter le pays avec leur diplôme. L’Algérie est aussi confrontée à une grave crise hospitalière et les médecins ont entamé un mouvement de grève depuis 5 semaines, rappelle Algérie Focus.


              slateafrique
              Dernière modification par Louny, 25 décembre 2013, 20h10.

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              • #8
                "En effet, les médecins locaux préfèrent s’installer dans les grandes villes de la métropole et exercer en libéral plutôt qu’en hôpital, explique le site"

                Chouft. Les Algériens veulent l'argent et leur intérêt hada makan mais ils te disent qu'ils veulent aider les gens.
                Les Algériens veulent seulement que les autres fassent mais pas eux.

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