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par David Koskas - sept.2012
A la demande d'Interpol, la police marocaine vient de lancer des investigations sur les mouvements des membres de la mafia israélienne vers le royaume chérifien.
Des policiers marocains se sont rendus discrètement dans des synagogues de Casablanca et de Marrakech, à la recherche d'informations sur des Israéliens recherchés dans leur pays d'origine et arrivés depuis peu au Maroc.
Jérusalem a transmis des requêtes l'organisation internationale Interpol, qui s'est ensuite tournée vers la police marocaine.
"Ils ont posé des questions générales sur ces gens", a raconté un des leaders de la communauté juive marocaine, interrogé par les policiers, à un journaliste d'Haaretz.
"Je n'ai pas eu l'impression qu'ils voulaient aller au fond des choses, et je n'avais de toute façon rien à leur dire".
"J'en connais quelques-uns et je les ai même vus, mais j'ai aucun intérêt à être impliqué dans cette affaire", a-t-il confié, en précisant néanmoins qu'il ne les avait pas vu depuis qu'il s'était entretenu avec la police. Gabi Ben-Harush et Shalom Domrani figurent parmi les individus recherchés.
D'après le quotidien israélien, Ben-Harush, ancien associé de la famille mafieuse Abergil, vit dans une des rues principales de Casablanca, "au deuxième étage d'un bâtiment d'apparence ordinaire".
Il a fui Israël il y a 10 ans, en direction des Etats-Unis, après qu'il a été impliqué dans une affaire de blanchiment d'argent à grande échelle autour de la Trade Bank de Tel Aviv.
Arrêté à deux reprises par les Américains sur leur territoire, il échappa à chaque fois à la prison en servant de témoin.
Sa deuxième collaboration avec la justice ne put toutefois lui éviter l'expulsion.
Conscient qu'il serait appréhendé aussitôt arrivé en Israël, il choisit de se rendre plutôt au Maroc, pays dont il est également citoyen.
Une fois sur place, Ben-Harush apparemment décidé de devenir religieux : il porte à présent barbe et kippa.
"Maintenant, il travaille pour Dieu", confirme un de ses amis. Ben-Harush a encore quelques affaires en Israël qui lui fournissent un revenu, ajoute-il, mais rien au Maroc.
"Il reçoit souvent des invités d'Israël et n'a peur de personne", précise cet ami.
La religion semble avoir aussi influencé Domrani: il serait venu se réfugier au Maroc sur les conseils de rabbins.
Et des amis israéliens de la "Fédération mondiale des Juifs marocains" l'auraient aidé à préparer son arrivée.
"Il est venu ici pour faire des affaires, parce qu'en Israël la police ne le laissait pas tranquille, il doit subvenir aux besoins de sa famille", explique un de ses associés. Il serait néanmoins revenu discrètement en Israël pour les fêtes juives.
Il faut ajouter que le Royaume chérifien présente de bonnes opportunités économiques, selon des hommes d'affaires israéliens déjà sur place.
Domrani, apparemment actif dans la distribution de légumes, pourrait en tirer profit.
Si les criminels israéliens se réfugiaient auparavant en Afrique du Sud, en Turquie ou au Mexique, comme l'explique un responsable de la police de l'Etat hébreu, "le Maroc est maintenant leur nouvelle destination". Ils savent que l'absence de traité d'extradition entre les deux pays les protège, relativement en tout cas.
Et ils peuvent continuer, à distance, leurs activités en Israël.
A la demande d'Interpol, la police marocaine vient de lancer des investigations sur les mouvements des membres de la mafia israélienne vers le royaume chérifien.
Des policiers marocains se sont rendus discrètement dans des synagogues de Casablanca et de Marrakech, à la recherche d'informations sur des Israéliens recherchés dans leur pays d'origine et arrivés depuis peu au Maroc.
Jérusalem a transmis des requêtes l'organisation internationale Interpol, qui s'est ensuite tournée vers la police marocaine.
"Ils ont posé des questions générales sur ces gens", a raconté un des leaders de la communauté juive marocaine, interrogé par les policiers, à un journaliste d'Haaretz.
"Je n'ai pas eu l'impression qu'ils voulaient aller au fond des choses, et je n'avais de toute façon rien à leur dire".
"J'en connais quelques-uns et je les ai même vus, mais j'ai aucun intérêt à être impliqué dans cette affaire", a-t-il confié, en précisant néanmoins qu'il ne les avait pas vu depuis qu'il s'était entretenu avec la police. Gabi Ben-Harush et Shalom Domrani figurent parmi les individus recherchés.
D'après le quotidien israélien, Ben-Harush, ancien associé de la famille mafieuse Abergil, vit dans une des rues principales de Casablanca, "au deuxième étage d'un bâtiment d'apparence ordinaire".
Il a fui Israël il y a 10 ans, en direction des Etats-Unis, après qu'il a été impliqué dans une affaire de blanchiment d'argent à grande échelle autour de la Trade Bank de Tel Aviv.
Arrêté à deux reprises par les Américains sur leur territoire, il échappa à chaque fois à la prison en servant de témoin.
Sa deuxième collaboration avec la justice ne put toutefois lui éviter l'expulsion.
Conscient qu'il serait appréhendé aussitôt arrivé en Israël, il choisit de se rendre plutôt au Maroc, pays dont il est également citoyen.
Une fois sur place, Ben-Harush apparemment décidé de devenir religieux : il porte à présent barbe et kippa.
"Maintenant, il travaille pour Dieu", confirme un de ses amis. Ben-Harush a encore quelques affaires en Israël qui lui fournissent un revenu, ajoute-il, mais rien au Maroc.
"Il reçoit souvent des invités d'Israël et n'a peur de personne", précise cet ami.
La religion semble avoir aussi influencé Domrani: il serait venu se réfugier au Maroc sur les conseils de rabbins.
Et des amis israéliens de la "Fédération mondiale des Juifs marocains" l'auraient aidé à préparer son arrivée.
"Il est venu ici pour faire des affaires, parce qu'en Israël la police ne le laissait pas tranquille, il doit subvenir aux besoins de sa famille", explique un de ses associés. Il serait néanmoins revenu discrètement en Israël pour les fêtes juives.
Il faut ajouter que le Royaume chérifien présente de bonnes opportunités économiques, selon des hommes d'affaires israéliens déjà sur place.
Domrani, apparemment actif dans la distribution de légumes, pourrait en tirer profit.
Si les criminels israéliens se réfugiaient auparavant en Afrique du Sud, en Turquie ou au Mexique, comme l'explique un responsable de la police de l'Etat hébreu, "le Maroc est maintenant leur nouvelle destination". Ils savent que l'absence de traité d'extradition entre les deux pays les protège, relativement en tout cas.
Et ils peuvent continuer, à distance, leurs activités en Israël.