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ALGÉRIE : Ni économie de marché, ni retour à l'ancien ordre

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  • ALGÉRIE : Ni économie de marché, ni retour à l'ancien ordre

    Lorsque les pouvoirs publics imputent des carences de toute nature à l'absence de la bonne gouvernance, on pourrait d'abord demander à mieux identifier les critères de cette bonne gouvernance, et surtout à bien savoir pourquoi nous nous trouvons encore dans une situation connue depuis bien longtemps et analysée également depuis longtemps. Une économie plus compétitive ? Pour le moment, la compétitivité est toujours en état de projet. Une compétitivité serait-elle une donnée concevable sans le partenariat ou la participation des investisseurs étrangers au capital de nos entreprises publiques ? Mais, dans le cas où toutes les entreprises publiques, ou du moins les plus importantes d'entre elles, sont privatisées en faveur des investisseurs étrangers, serait-elle exhumée l'accusation selon laquelle le pays a été vendu ? Il y en a encore ceux qui ne finiront pas de jeter de tels anathèmes. Avons-nous alors décroché notre intégration à l'économie de marché? Pourrait-on dire alors que l'Algérie peut se soumettre aux mêmes règles dans cet espace qui promeut l'économie de marché, qu'elle est appelée à intégrer économiquement mais pas politiquement ? Depuis un bon moment, depuis le moment où le processus de privatisation des entreprises publiques a calé, on ne parle plus de réformes économiques. Il en est autant d'ailleurs pour les réformes politiques. Il est reconnu en haut lieu que le futur alimentaire est en péril. L'agriculture est en déficit. Les terres agricoles se sont raréfiées. Il continue à demeurer une grave dépendance du pétrole comme source de financement du pays, et plus particulièrement des importations alimentaires. Dans les pays où règne le libéralisme, il n'y a pratiquement plus de frontières, car une entreprise d'un pays peut acheter une entreprise d'un autre pays. Ce genre de pratiques se produit d'habitude dans un espace économique obéissant aux mêmes règles. Il faudrait quand même ne pas omettre que dans cet espace, il y a également une homogénéité des systèmes politiques, l'indépendance effective de la justice, et l'acceptation à se soumettre au contrôle par une commission de régulation, à des règles régissant la concurrence. Inefficacité dans la mise en œuvre des politiques, inefficacité des instruments de suivi de la mise en œuvre des politiques d'action du programme présidentiel ? Le président avait promis la création de millions d'emplois. Combien d'emplois durables et combien d'emplois précaires, car couverts par des CDD qui renvoient au chômage au bout de quelques mois, et souvent moins. Il faudrait donc définir de nouveaux critères de performance. Il y a surtout les avancées enregistrées dans les exportations hors hydrocarbures pour n'avoir pas à dépendre excessivement du seul pétrole, d'autant que celui-ci est épuisable. Actuellement, le montant des exportations hors hydrocarbures est dérisoire soit de moins de deux milliards de dollars, un dollar dévalué en plus. En réalité, ce montant devrait être revu à la baisse, c'est-à-dire de moitié, car 50% proviennent des dérivés du pétrole. Un deuxième critère de bonne gouvernance serait défini par les avancées dans la substitution aux importations. Il faudrait donc à la fois exporter en hors hydrocarbures et produire en substitution aux importations. Cela fait des décennies qu'on parle de substitution aux importations. Le P-DG de Cevital introduit une autre donnée. Pas seulement substitution aux importations, mais il faut aller plus loin, c'est-à-dire investir à l'étranger.*
    Maghreb dz

  • #2
    Salam,

    L'Administration doit être au service de l'économie.. pas le contraire.
    Actuellement, l'administration est au sommet de sa dictature.. les opérations économiques les plus simples deviennent des parcours de combattant. En matière de commerce extérieur, c'est quasi hermétique..

    Or, pour produire, il faut importer.. de la matière première, des équipements de production, de la pièce de rechange.. etc. Les tranfers d'argent et de marchandises, à l'international, et dans les deux sens doit être le plus rapide possible.. et sans intervention de l'administration.. En Algérie, on est très loin.

    Il faudrait imaginer les trois constituantes d'un pays :
    1/ L'économie,
    2/ Le social,
    3/ L'administration (l'Etat et ses institutions)

    Plus l'Administration laisse faire l'économie, plus cette dernière s'emballe et produit de la richesse, et de l'emploi..
    Mais l'Etat doit (généralement) constituer son budget de la recette fiscale, ce qui a tendance à plomber l'économie..
    Le social doit être la première préoccupation de l'administration. Elle doit constituer le budget necessaire pour assuer les minimas sociaux. (santé, éducation, logement, etc)

    Dans le cas de l'Algérie, la manne pétrolière assure la quasi-totalité du budget de l'Etat.. alors pourquoi l'Administration étouffe-t-elle le secteur économique ??
    Il y a une seule réponse à cela : la dilapidation. Tout le système en Algérie tourne autour de cela. La technique utilisée est simple.. 1/ subventionner le Dinar. 2/ faire de l'import-import.

    Tout est fait pour que certains deviennent riches, avec l'argent de l'Etat et sans faire dans la concurrence économique. Uniquement avec des règles administratives, avantageuse pour une minorité de privilégiés, mais ultra-contraignante pour le reste de la populace.

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    • #3
      en Algérie il y a principalement les investissements publics, et une immense parallèle, incontrôlable ...

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