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Turquie, le fils d’Erdogan visé par l’enquête ,l'allemagne et l'europe hausse le ton

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  • Turquie, le fils d’Erdogan visé par l’enquête ,l'allemagne et l'europe hausse le ton

    erdogan:

    Si le peuple nous dit de rester, alors nous ne prêterons aucune oreille à ceux qui veulent nous faire partir



    Turquie: la rue conteste à nouveau le pouvoir du Premier ministre Erdogan

    En Turquie, la rue menace désormais à nouveau le Premier ministre turc : place Taksim, à Istanbul, comme en juin dernier, ou encore à Ankara, la capitale. Recep Tayyip Erdogan est appelé à démissionner après les récentes révélations sur la corruption dans son entourage. Mais, inflexible, ce dernier a pris la parole devant ses partisans, vendredi 27 décembre, pour afficher sa légitimité.


    Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
    En tournée dans la ville d'Istanbul, hier, le Premier ministre turc a tenté de reprendre l'initiative en haranguant ses partisans : « Je vous le dis clairement : si notre peuple nous dit "va-t'en", nous partirons, aucun doute là-dessus. Parce que l’instance de référence pour nous, c’est le choix du peuple. Mais si le peuple nous dit de rester, alors nous ne prêterons aucune oreille à ceux qui veulent nous faire partir ! »


    La Turquie est en campagne électorale, et le lancement de cette campagne, c’est le remaniement ministériel du début de la semaine, pour lequel les événements lui ont forcé la main : Recep Tayyip Erdogan a mis sur pied un cabinet de crise, un cabinet de combat. Mais le Premier ministre est de plus en plus seul. Son parti est miné par les affaires, avec quatre ministres suspectés de graves malversations, et miné par le doute aussi : quatre démissions dans la semaine, dont deux anciens ministres.



    Turquie: le fils d’Erdogan visé par l’enquête anticorruption

    Erdogan a tenté de court-circuiter la justice en bloquant le travail de la police judiciaire, mais le Conseil d’Etat l’a remis à sa place. Le chef du gouvernement n’a plus entièrement la main, il réagit plus qu’il n’agit, et se tourne donc vers le peuple qui sera consulté dans trois mois pour les élections municipales, puis pour des scrutins beaucoup plus cruciaux cet été : un référendum constitutionnel et une élection présidentielle au suffrage universel direct.


    Les grandes villes se soulèvent
    En attendant, c'est la reprise de la mobilisation anti-gouvernementale : gaz lacrymogènes, barricades en feu, canons à eau, batailles rangées à coups de pavés ; même les opposants de gauche qui ont tenu la rue durant des semaines en juin dernier n’en rêvaient pas, mais cette instabilité auquel le pouvoir est confronté a relancé la contestation.
    Trois soirs durant, Istanbul, Ankara, Izmir, Adana, Eskisehir, Tunceli, les grandes villes du pays ont vu descendre dans leurs rues des milliers de manifestants demandant la démission du gouvernement. Ils sont peut-être, pour l’instant, moins nombreux qu’au début de l’été, mais pas moins décidés, loin de là. De nouveaux mots d’ordre sont lancés pour aujourd’hui, samedi, et il y a fort à parier que cette mobilisation ne se démentira pas jusqu’aux élections. Dans ce contexte, l’armée déclarait hier dans un communiqué vouloir rester en dehors de la politique, ce qui n’est pas un très bon signe.


    Berlin hausse le ton
    Avec notre correspondante à Berlin, Anne Maillet
    Le ton reste diplomatique, mais il monte indéniablement. Dans une interview accordée à l’édition dominicale du quotidien Bild, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmaier, lance un appel à la Turquie : « Nous faisons confiance à la force de l’État turc pour faire la lumière sur les soupçons de corruption qui ont cours, sans distinction de personnes. » Avant d’ajouter : « Cette crise a valeur de test pour toute politique qui se revendique d’un État de droit. »
    L’Allemagne, qui compte la plus grande communauté turque hors de Turquie, avec quelque trois millions de personnes, s’inquiète de la crise politique dans laquelle s’enfonce le pays. Les réactions se multiplient après les incidents violents qui ont émaillé les manifestations de vendredi et tous ne prennent pas autant de pincettes que le ministre des Affaires étrangères. Pour le président du parti écologiste allemand, Cem Özdemir, Erdogan a de toute évidence choisi la méthode Poutine, soit « un pouvoir autoritaire et les poches bien remplies pour son entourage immédiat », dénonce-t-il dans une interview qui sera publiée ce lundi dans le quotidien Tagesspiegel.


    Le commissaire européen à l'Elargissement tance Ankara

    Le commissaire européen à l’Elargissement, le Tchèque Stefan Füle, ne mâche pas ses mots. Il dit ainsi que depuis le 17 décembre, date des premières arrestations dans les cercles du pouvoir actuel, il suit les événements en Turquie avec une préoccupation croissante. Et il a sommé Ankara de traiter de façon « transparente et impartiale » les enquêtes anticorruption qui ont cours dans le pays.
    Stefan Füle souligne l’exigence d’une garantie absolue de l’indépendance et de l’impartialité des enquêtes judiciaires déclenchées pour toute forme de délits, y compris la corruption. Il ajoute qu’il ne peut en aucun cas souscrire au récent limogeage d’un nombre élevé de policiers. L'indépendance et l’efficacité de la justice turque, poursuit-il, ont été sapées par la récente modification du code de procédure pénale. Stefan Füle se réjouit de la suspension par le Conseil d’Etat de la mise en œuvre de cette modification et souhaite que cette suspension devienne permanente.
    Enfin, il est rappelé à la Turquie que son statut de pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne entraîne l’obligation du respect des règles fondamentales d’un Etat de droit.


    RFI
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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