Les droits des Sahraouis doivent être respectés», ont plaidé Kerry Kennedy et Javier Bardem dans une tribune parue, hier, dans le quotidien français du soir, Le Monde.
Engagés depuis des années en faveur du peuple sahraoui pour son autodétermination, Kerry Kennedy, présidente du centre Robert-F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, et Javier Bardem, acteur espagnol engagé, ont brocardé la passivité de la communauté internationale qui a pour conséquences la poursuite des violations des droits de l’homme dans cette dernière colonie en Afrique.
«La communauté internationale a adopté jusqu’à aujourd’hui une stratégie d’évitement et de passivité, fermant les yeux sur la promesse de ce référendum, depuis plusieurs décennies, et de respect du droit du peuple sahraoui à décider de son avenir; et ce silence permet la perpétration de violations des droits de l’homme. Les violations continues des droits fondamentaux des Sahraouis résultent de cette indifférence de la communauté internationale (…)», écrivent-ils. Pour eux, la communauté internationale «ne peut pas continuer à fuir ses responsabilités historiques, politiques, juridiques et morales vis-à-vis du peuple du Sahara occidental».
Ne pas appuyer la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au sein de la Minurso et continuer à fermer les yeux sur la situation qui «aura pour conséquences une augmentation des actes de torture, des détentions arbitraires, des passages à tabac, des disparitions et des persécutions à l’encontre des femmes, des enfants et des hommes sahraouis innocents», préviennent-ils.
L’élargissement du mandat de la Mission des nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) est une revendication du Front Polisario et des amis du peuple sahraoui, et surtout une demande insistante des rapporteurs spéciaux de l’ONU, du secrétaire général des Nations unies, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et de nombreuses organisations locales et internationales, soulignent Kerry Kennedy et Javier Bardem.
«Il n’existe aucune raison valable pour ne pas inclure de mandat des droits de l’homme dans une mission de maintien de la paix des Nations unies. Or, l’ONU a été créée ‘‘pour promouvoir la coopération internationale et atteindre la paix et la sécurité’’ et aucun des représentants officiels rencontrés n’a été capable de fournir de réponse à l’absence de mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Minurso. Ce silence démontre qu’il n’existe aucun motif valable de s’opposer à une mission des droits humains. La honte empêche les décideurs politiques d’essayer de trouver une solution logique à cette situation», rappellent les signataires de la tribune.
Ils soulignent que la Minurso est la seule mission «moderne» de maintien de la paix des Nations unies ne prévoyant pas de mandat pour identifier et rapporter les violations des droits de l’homme. Dans les territoires sahraouis occupés où ils se sont rendus plusieurs fois, Kennedy et Bardem témoignent «des disparitions, tortures, arrestations arbitraires, brutalités policières et militaires, intimidations, surveillance et passages à tabac font de nombreuses victimes» sahraouies.
Bardem et Kennedy n’ont pas manqué de souligner «la responsabilité particulière» de la France et de l’Espagne envers le peuple sahraoui. Ils considèrent qu’«il est temps de faire respecter pleinement les droits fondamentaux du peuple sahraoui à travers la création d’un mécanisme permanent de protection des droits humains».
Hacen Ouali
Engagés depuis des années en faveur du peuple sahraoui pour son autodétermination, Kerry Kennedy, présidente du centre Robert-F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, et Javier Bardem, acteur espagnol engagé, ont brocardé la passivité de la communauté internationale qui a pour conséquences la poursuite des violations des droits de l’homme dans cette dernière colonie en Afrique.
«La communauté internationale a adopté jusqu’à aujourd’hui une stratégie d’évitement et de passivité, fermant les yeux sur la promesse de ce référendum, depuis plusieurs décennies, et de respect du droit du peuple sahraoui à décider de son avenir; et ce silence permet la perpétration de violations des droits de l’homme. Les violations continues des droits fondamentaux des Sahraouis résultent de cette indifférence de la communauté internationale (…)», écrivent-ils. Pour eux, la communauté internationale «ne peut pas continuer à fuir ses responsabilités historiques, politiques, juridiques et morales vis-à-vis du peuple du Sahara occidental».
Ne pas appuyer la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au sein de la Minurso et continuer à fermer les yeux sur la situation qui «aura pour conséquences une augmentation des actes de torture, des détentions arbitraires, des passages à tabac, des disparitions et des persécutions à l’encontre des femmes, des enfants et des hommes sahraouis innocents», préviennent-ils.
L’élargissement du mandat de la Mission des nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) est une revendication du Front Polisario et des amis du peuple sahraoui, et surtout une demande insistante des rapporteurs spéciaux de l’ONU, du secrétaire général des Nations unies, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et de nombreuses organisations locales et internationales, soulignent Kerry Kennedy et Javier Bardem.
«Il n’existe aucune raison valable pour ne pas inclure de mandat des droits de l’homme dans une mission de maintien de la paix des Nations unies. Or, l’ONU a été créée ‘‘pour promouvoir la coopération internationale et atteindre la paix et la sécurité’’ et aucun des représentants officiels rencontrés n’a été capable de fournir de réponse à l’absence de mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Minurso. Ce silence démontre qu’il n’existe aucun motif valable de s’opposer à une mission des droits humains. La honte empêche les décideurs politiques d’essayer de trouver une solution logique à cette situation», rappellent les signataires de la tribune.
Ils soulignent que la Minurso est la seule mission «moderne» de maintien de la paix des Nations unies ne prévoyant pas de mandat pour identifier et rapporter les violations des droits de l’homme. Dans les territoires sahraouis occupés où ils se sont rendus plusieurs fois, Kennedy et Bardem témoignent «des disparitions, tortures, arrestations arbitraires, brutalités policières et militaires, intimidations, surveillance et passages à tabac font de nombreuses victimes» sahraouies.
Bardem et Kennedy n’ont pas manqué de souligner «la responsabilité particulière» de la France et de l’Espagne envers le peuple sahraoui. Ils considèrent qu’«il est temps de faire respecter pleinement les droits fondamentaux du peuple sahraoui à travers la création d’un mécanisme permanent de protection des droits humains».
Hacen Ouali
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