SALAM
30 récits sur le contrôle de la langue chez les pieux prédécesseurs
Cheikh Al-Islam ibn Taymiyyah, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit en indiquant l’état de beaucoup de gens :
« Il est étonnant de voir des hommes capables d’éviter les biens mal acquis, l’injustice, le vol, la consommation d’alcool et les regards illicites alors qu’ils sont incapables de maîtriser leur langue. Il est même des hommes que l’on cite en exemple en matière de piété, de renoncement au monde et de dévotion alors qu’ils profèrent des paroles dont il ne font aucun cas mais qui leur valent le courroux d’Allah, Exalté soit-Il. Une seule de ses paroles peut les faire plonger dans un gouffre dont la profondeur est plus grande que la distance qui sépare l’Orient de l’Occident. Beaucoup sont ceux qui s’abstiennent de commettre des obscénités et l’injustice alors qu’ils ne cessent de médire des vivants et des morts, ne faisant ainsi aucun cas de ce qu’ils disent.
1. Ibrahim An-Nakh`i, qu’Allah lui fasse miséricorde, disait à sa servante lorsque des gens qu’il détestait venaient le voir : « Dis-leur : ‘Allez le chercher à la mosquée’. Et ne leur dis pas que je ne suis pas ici pour ne pas tomber dans le mensonge ».
2. On rapporte qu’un sage vit un homme prolixe et peu silencieux. Il lui dit alors : « Allah, Exalté soit-Il, t’a créé avec deux oreilles et une seule langue pour que tu écoutes deux fois plus que tu ne parles. »
3. Ar-Rabii` ibn Sobayh, qu’Allah lui fasse miséricorde, rapporte qu’un homme dit à Al-Hassan Al-Basri, qu’Allah soit satisfait de lui : « Ô Abou Sa`id, il est une chose que je déteste ».
– « Quelle est-elle ? », demanda Al-Hassan.
– « Je constate que certaines personnes assistent à tes cours pour retenir tes erreurs et te critiquer par la suite. »
– « Cela n’est pas grave », dit Al-Hassan. « Veux-tu que je dise une chose encore plus étonnante que cela ».
– « Quelle est-elle ? », dit l’homme.
– « Je suis », dit Al-Hassan, « les aspirations de mon âme à être le voisin d’Ar-Rahmaan (le Tout Miséricordieux), à entrer au Paradis, à être sauvé du Feu, et à accompagner les Prophètes, tandis que je refuse de suivre ses aspirations à la renommée. En outre, s’il en est Un qui devrait être à l’abri de la médisance, ce serait le Créateur. Alors si leur Créateur n’en est pas à l’abri, les créatures le sont encore moins. »
4. Djobayr ibn `Abdillah, qu’Allah lui fasse miséricorde a dit : « Un homme vint voir Wahb ibn Monabbih et dit : ‘Untel te discrédite’.
– ‘Le diable n’a-t-il trouvé personne d’autre que toi pour lui jouer un sal tour ?’ Lui dit alors Wahb.
Lorsque l’homme qui le discréditait vint, Wahb reprit place dans son assemblée et le traita d’une manière très distinguée.
5. Haatim Al-Assam, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si un homme noble et vertueux venait à s’asseoir à côté de toi, tu ferais attention à ce que tu dis par égard pour lui. Or, tes paroles sont exposées à Allah, Exalté soit-Il, et tu ne fais même pas attention à Lui en les prononçant. »
6. Le père d’Abou Hayyaan At-Tamiimi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit: « J’ai vu la fille d’Ar-Rabii` ibn Khothaym venir voir son père et dire : ‘Ô mon père, puis-je aller jouer ?’
– ‘Va’, répondit son père ‘mais ne dis que du bien’».
7. Un homme médit d’une personne auprès de Ma`rouf Al-Karkhi, qu’Allah lui fasse miséricorde. Celui-ci lui dit alors : « Souviens-toi des morceaux de coton que l’on mettra sur tes yeux. » Sous-entendu le jour où l’on t’enveloppera dans un linceul.
8. Un homme dit à `Amr ibn `Obayd, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Al-Asswaari dit du mal de toi dans ses récits »
– « Ô toi, tu n’as pas respecté les conventions des réunions, dans la mesure où tu nous transmets ce qu’il dit. Et tu ne m’as pas non plus respecté, dans la mesure où tu me transmets ce que je n’aime pas entendre de mon frère. Néanmoins, informe-le que la mort nous touchera tous, que la tombe nous ensevelira tous, que le Jour de la Résurrection nous réunira tous et qu’Allah, Exalté soit-Il, nous départagera, et Il est le Meilleur des Juges. »
9. On demanda à Al-Mo`aafi ibn `Imraan, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Que dis-tu d’un homme qui compose et récite de la poésie ? » Il dit alors : « C’est ta vie, vis-la comme bon te semble ! »
10. Ibn `Abbaas, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « Tout ce que le fils d’Adam prononce est inscrit dans son registre d’actions, même ses gémissements lors de sa maladie. » Et lorsque l’imam Ahmad tomba malade, on lui dit que Taawous jugeait abhorrables les gémissements des malades ; il abandonna donc les gémissements.
11. `Omar ibn `Abdil-`Aziiz, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Celui qui sait que ses paroles font partie de ses actes, parlera moins de ce qui ne le regarde pas. »
12. Al-Hassan ibn Saalih, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Nous avons médité sur le scrupule religieux, et nous n’avons rien de moins scrupuleux que la langue. »
13. `Abd Allah ibn Al-Khayyar, qu’Allah lui fasse miséricorde, disait dans ses assises : « Ô Allah préserve nous de la médisance des croyants et préserve les croyants de notre médisance ! ».
14. Un de nos pieux prédécesseurs, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « On présentera au fils d’Adam les heures de sa vie et il regrettera amèrement chaque heure où il n’a pas évoqué Allah, Exalté soit-Il».
15. Al-Hassan ibn Bachchaar, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Depuis trente ans, je n’ai prononcé aucun mot à cause duquel j’aie dû m’excuser. »
16. Bichr ibn Mansour, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Nous étions chez Ayyoub As-Sakhtiyaani lorsque nous commençâmes à bavarder. Il dit alors : ‘Taisez-vous ! Si vous vouliez que je vous informe des seuls mots que j’ai prononcés aujourd’hui, je pourrais le faire.’ »
17. Lorsqu’on demandait à voir Ach- Cha`bi, qu’Allah lui fasse miséricorde, et qu’il ne voulait rencontrer personne, il dessinait un cercle et disait à la servante: « Mets-y ton doigt et dis: ‘Il n’est pas là’ ». Ceci n’est permis qu’en cas de besoin, sans quoi ce n’est rien d’autre qu’induire autrui en erreur, ce qui est détestable de manière générale.
18. Un homme dit à Al-Fodayl ibn `Iyaadh, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Untel médit de moi ». – « C’est là un grand bienfait dont il te fait grâce. »
19. `Abdor-Rahmaan ibn Mahdi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si je ne détestais pas le fait que l’on désobéisse à Allah, Exalté soit-Il, j’aurais souhaité que tous mes contemporains médisent de moi. En effet, rien de telle qu’une Hassanah (rétribution d’une bonne action) que l’on trouve le Jour de la Résurrection dans son registre sans en être l’auteur et sans savoir d’où elle vient.
20. Un homme dit à Bakr ibn Mohammad : « J’ai appris que tu médisais de moi » ; Bakr lui répond: « Alors tu m’es plus cher que ma propre personne » (puisque je te fais cadeau de mes Hassanats)
A SUIVRE....
30 récits sur le contrôle de la langue chez les pieux prédécesseurs
Cheikh Al-Islam ibn Taymiyyah, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit en indiquant l’état de beaucoup de gens :
« Il est étonnant de voir des hommes capables d’éviter les biens mal acquis, l’injustice, le vol, la consommation d’alcool et les regards illicites alors qu’ils sont incapables de maîtriser leur langue. Il est même des hommes que l’on cite en exemple en matière de piété, de renoncement au monde et de dévotion alors qu’ils profèrent des paroles dont il ne font aucun cas mais qui leur valent le courroux d’Allah, Exalté soit-Il. Une seule de ses paroles peut les faire plonger dans un gouffre dont la profondeur est plus grande que la distance qui sépare l’Orient de l’Occident. Beaucoup sont ceux qui s’abstiennent de commettre des obscénités et l’injustice alors qu’ils ne cessent de médire des vivants et des morts, ne faisant ainsi aucun cas de ce qu’ils disent.
1. Ibrahim An-Nakh`i, qu’Allah lui fasse miséricorde, disait à sa servante lorsque des gens qu’il détestait venaient le voir : « Dis-leur : ‘Allez le chercher à la mosquée’. Et ne leur dis pas que je ne suis pas ici pour ne pas tomber dans le mensonge ».
2. On rapporte qu’un sage vit un homme prolixe et peu silencieux. Il lui dit alors : « Allah, Exalté soit-Il, t’a créé avec deux oreilles et une seule langue pour que tu écoutes deux fois plus que tu ne parles. »
3. Ar-Rabii` ibn Sobayh, qu’Allah lui fasse miséricorde, rapporte qu’un homme dit à Al-Hassan Al-Basri, qu’Allah soit satisfait de lui : « Ô Abou Sa`id, il est une chose que je déteste ».
– « Quelle est-elle ? », demanda Al-Hassan.
– « Je constate que certaines personnes assistent à tes cours pour retenir tes erreurs et te critiquer par la suite. »
– « Cela n’est pas grave », dit Al-Hassan. « Veux-tu que je dise une chose encore plus étonnante que cela ».
– « Quelle est-elle ? », dit l’homme.
– « Je suis », dit Al-Hassan, « les aspirations de mon âme à être le voisin d’Ar-Rahmaan (le Tout Miséricordieux), à entrer au Paradis, à être sauvé du Feu, et à accompagner les Prophètes, tandis que je refuse de suivre ses aspirations à la renommée. En outre, s’il en est Un qui devrait être à l’abri de la médisance, ce serait le Créateur. Alors si leur Créateur n’en est pas à l’abri, les créatures le sont encore moins. »
4. Djobayr ibn `Abdillah, qu’Allah lui fasse miséricorde a dit : « Un homme vint voir Wahb ibn Monabbih et dit : ‘Untel te discrédite’.
– ‘Le diable n’a-t-il trouvé personne d’autre que toi pour lui jouer un sal tour ?’ Lui dit alors Wahb.
Lorsque l’homme qui le discréditait vint, Wahb reprit place dans son assemblée et le traita d’une manière très distinguée.
5. Haatim Al-Assam, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si un homme noble et vertueux venait à s’asseoir à côté de toi, tu ferais attention à ce que tu dis par égard pour lui. Or, tes paroles sont exposées à Allah, Exalté soit-Il, et tu ne fais même pas attention à Lui en les prononçant. »
6. Le père d’Abou Hayyaan At-Tamiimi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit: « J’ai vu la fille d’Ar-Rabii` ibn Khothaym venir voir son père et dire : ‘Ô mon père, puis-je aller jouer ?’
– ‘Va’, répondit son père ‘mais ne dis que du bien’».
7. Un homme médit d’une personne auprès de Ma`rouf Al-Karkhi, qu’Allah lui fasse miséricorde. Celui-ci lui dit alors : « Souviens-toi des morceaux de coton que l’on mettra sur tes yeux. » Sous-entendu le jour où l’on t’enveloppera dans un linceul.
8. Un homme dit à `Amr ibn `Obayd, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Al-Asswaari dit du mal de toi dans ses récits »
– « Ô toi, tu n’as pas respecté les conventions des réunions, dans la mesure où tu nous transmets ce qu’il dit. Et tu ne m’as pas non plus respecté, dans la mesure où tu me transmets ce que je n’aime pas entendre de mon frère. Néanmoins, informe-le que la mort nous touchera tous, que la tombe nous ensevelira tous, que le Jour de la Résurrection nous réunira tous et qu’Allah, Exalté soit-Il, nous départagera, et Il est le Meilleur des Juges. »
9. On demanda à Al-Mo`aafi ibn `Imraan, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Que dis-tu d’un homme qui compose et récite de la poésie ? » Il dit alors : « C’est ta vie, vis-la comme bon te semble ! »
10. Ibn `Abbaas, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « Tout ce que le fils d’Adam prononce est inscrit dans son registre d’actions, même ses gémissements lors de sa maladie. » Et lorsque l’imam Ahmad tomba malade, on lui dit que Taawous jugeait abhorrables les gémissements des malades ; il abandonna donc les gémissements.
11. `Omar ibn `Abdil-`Aziiz, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Celui qui sait que ses paroles font partie de ses actes, parlera moins de ce qui ne le regarde pas. »
12. Al-Hassan ibn Saalih, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Nous avons médité sur le scrupule religieux, et nous n’avons rien de moins scrupuleux que la langue. »
13. `Abd Allah ibn Al-Khayyar, qu’Allah lui fasse miséricorde, disait dans ses assises : « Ô Allah préserve nous de la médisance des croyants et préserve les croyants de notre médisance ! ».
14. Un de nos pieux prédécesseurs, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « On présentera au fils d’Adam les heures de sa vie et il regrettera amèrement chaque heure où il n’a pas évoqué Allah, Exalté soit-Il».
15. Al-Hassan ibn Bachchaar, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Depuis trente ans, je n’ai prononcé aucun mot à cause duquel j’aie dû m’excuser. »
16. Bichr ibn Mansour, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Nous étions chez Ayyoub As-Sakhtiyaani lorsque nous commençâmes à bavarder. Il dit alors : ‘Taisez-vous ! Si vous vouliez que je vous informe des seuls mots que j’ai prononcés aujourd’hui, je pourrais le faire.’ »
17. Lorsqu’on demandait à voir Ach- Cha`bi, qu’Allah lui fasse miséricorde, et qu’il ne voulait rencontrer personne, il dessinait un cercle et disait à la servante: « Mets-y ton doigt et dis: ‘Il n’est pas là’ ». Ceci n’est permis qu’en cas de besoin, sans quoi ce n’est rien d’autre qu’induire autrui en erreur, ce qui est détestable de manière générale.
18. Un homme dit à Al-Fodayl ibn `Iyaadh, qu’Allah lui fasse miséricorde : « Untel médit de moi ». – « C’est là un grand bienfait dont il te fait grâce. »
19. `Abdor-Rahmaan ibn Mahdi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si je ne détestais pas le fait que l’on désobéisse à Allah, Exalté soit-Il, j’aurais souhaité que tous mes contemporains médisent de moi. En effet, rien de telle qu’une Hassanah (rétribution d’une bonne action) que l’on trouve le Jour de la Résurrection dans son registre sans en être l’auteur et sans savoir d’où elle vient.
20. Un homme dit à Bakr ibn Mohammad : « J’ai appris que tu médisais de moi » ; Bakr lui répond: « Alors tu m’es plus cher que ma propre personne » (puisque je te fais cadeau de mes Hassanats)
A SUIVRE....
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