Bonsoir, souhaitons que la version 2007 soit meilleur que la 2006.
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Revenus pétroliers conséquents, alliance gazière avec la Russie, bonne entente avec l’administration Bush, mouvement des non-alignés, dossier du Sahara occidental à l’ONU,
verrouillage des alliances avec les pays africains amis…
En 2006, l’Algérie du président Abdelaziz Bouteflika donne l’impression d’être sur tous les fronts. Qu’en est-il réellement ? Comment le chef de l’Etat positionne-t-il son pays sur l’échiquier mondial ? Que fait-il sur la scène intérieure algérienne, et notamment économique ?
Les rumeurs sur l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika sont reparties de plus belle. En cause cette fois, son absence lors de l’ouverture de la 61ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies où il était attendu. Pourtant, dans les semaines qui ont précédé cette nouvelle éclipse, le chef de l’Etat algérien est successivement apparu en Libye pour le 7ème anniversaire de la création de l’Union africaine, et à Cuba, à l’occasion du sommet des pays non-alignés.
À défaut de lever les doutes sur sa santé, son agenda permet de mieux cerner le jeu géopolitique de l’Algérie qui a parfois donné l’impression de flotter en raison de déclarations tactiques de son président. Ses déplacements, réels ou programmés confirment que l’Algérie se projette comme un “leader du Sud”, pour reprendre l’expression de Khadija Mohsen-Finan, chercheuse à l’IFRI, voulant emmener le camp des non-alignés, devenus en réalité alter-mondialistes «Abdelaziz Bouteflika veut donner un nouvel élan aux relations avec l’Amérique Latine avec qui l’Algérie entretient des liens idéologiques et politiques. Il ne faut pas oublier que de nombreux hauts fonctionnaires, aujourd’hui en poste, ont été formés à Cuba.
Alger caresse aussi l’espoir d’acheminer le gaz algérien vers ce continent», estime Khadija Mohsen Finan. L’escale américaine prévue, puis annulée à la dernière minute, du président Bouteflika montre, elle, que, forte de ses excellentes relations avec l’administration Bush, l’Algérie ambitionne de devenir le médiateur des Etats-Unis avec le camp des “non-alignés”, notamment avec les latino-américains, très remontés contre Washington. L’Afrique occupe également une place privilégiée dans les plans “non-alignés” d’Alger qui renforce son axe Algérie/Nigéria/Afrique du Sud pour contrer la pression que lui oppose le Maroc dont la diplomatie est très active sur le continent africain depuis six mois. «Ce positionnement de leader du Sud passe enfin par faire entendre sa voix aux grandes puissances là où elle peut être entendue. C’est le cas à l’ONU, sur le dossier du Sahara occidental», note Khadija Mohsen-Finan.
En effet, en avril dernier, lors de la publication du rapport de Kofi Annan sur le Sahara occidental, les Nations Unies ont tenté de montrer que leur diplomatie s’intéressait plus aux faits qu’à l’Histoire. En vain. Alger a refusé net d’adhérer à ce qu’elle considère comme une “dérive” qui tend à “opposer la realpolitik à la légalité internationale” et suggère “que la première prévale sur la seconde”. En parallèle, l’Algérie fait cavalier seul pour mieux ancrer ses relations avec l’Europe. Le pays mise sur deux tableaux, comme l’explique Luis Martinez, chercheur au CERI (Centre d’études et de recherches internationales). «D’abord, devenir un fournisseur incontesté en gaz mais surtout un fournisseur fiable, comme la Norvège par exemple. L’Algérie mise également sur la coopération sécuritaire et anti-terroriste en tablant entre autres sur l’Euroforce et l’OTAN».
La suite...
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Revenus pétroliers conséquents, alliance gazière avec la Russie, bonne entente avec l’administration Bush, mouvement des non-alignés, dossier du Sahara occidental à l’ONU,
verrouillage des alliances avec les pays africains amis…
En 2006, l’Algérie du président Abdelaziz Bouteflika donne l’impression d’être sur tous les fronts. Qu’en est-il réellement ? Comment le chef de l’Etat positionne-t-il son pays sur l’échiquier mondial ? Que fait-il sur la scène intérieure algérienne, et notamment économique ?
Les rumeurs sur l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika sont reparties de plus belle. En cause cette fois, son absence lors de l’ouverture de la 61ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies où il était attendu. Pourtant, dans les semaines qui ont précédé cette nouvelle éclipse, le chef de l’Etat algérien est successivement apparu en Libye pour le 7ème anniversaire de la création de l’Union africaine, et à Cuba, à l’occasion du sommet des pays non-alignés.
À défaut de lever les doutes sur sa santé, son agenda permet de mieux cerner le jeu géopolitique de l’Algérie qui a parfois donné l’impression de flotter en raison de déclarations tactiques de son président. Ses déplacements, réels ou programmés confirment que l’Algérie se projette comme un “leader du Sud”, pour reprendre l’expression de Khadija Mohsen-Finan, chercheuse à l’IFRI, voulant emmener le camp des non-alignés, devenus en réalité alter-mondialistes «Abdelaziz Bouteflika veut donner un nouvel élan aux relations avec l’Amérique Latine avec qui l’Algérie entretient des liens idéologiques et politiques. Il ne faut pas oublier que de nombreux hauts fonctionnaires, aujourd’hui en poste, ont été formés à Cuba.
Alger caresse aussi l’espoir d’acheminer le gaz algérien vers ce continent», estime Khadija Mohsen Finan. L’escale américaine prévue, puis annulée à la dernière minute, du président Bouteflika montre, elle, que, forte de ses excellentes relations avec l’administration Bush, l’Algérie ambitionne de devenir le médiateur des Etats-Unis avec le camp des “non-alignés”, notamment avec les latino-américains, très remontés contre Washington. L’Afrique occupe également une place privilégiée dans les plans “non-alignés” d’Alger qui renforce son axe Algérie/Nigéria/Afrique du Sud pour contrer la pression que lui oppose le Maroc dont la diplomatie est très active sur le continent africain depuis six mois. «Ce positionnement de leader du Sud passe enfin par faire entendre sa voix aux grandes puissances là où elle peut être entendue. C’est le cas à l’ONU, sur le dossier du Sahara occidental», note Khadija Mohsen-Finan.
En effet, en avril dernier, lors de la publication du rapport de Kofi Annan sur le Sahara occidental, les Nations Unies ont tenté de montrer que leur diplomatie s’intéressait plus aux faits qu’à l’Histoire. En vain. Alger a refusé net d’adhérer à ce qu’elle considère comme une “dérive” qui tend à “opposer la realpolitik à la légalité internationale” et suggère “que la première prévale sur la seconde”. En parallèle, l’Algérie fait cavalier seul pour mieux ancrer ses relations avec l’Europe. Le pays mise sur deux tableaux, comme l’explique Luis Martinez, chercheur au CERI (Centre d’études et de recherches internationales). «D’abord, devenir un fournisseur incontesté en gaz mais surtout un fournisseur fiable, comme la Norvège par exemple. L’Algérie mise également sur la coopération sécuritaire et anti-terroriste en tablant entre autres sur l’Euroforce et l’OTAN».
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