Arrestation de membres d'une cellule terroriste au Maroc
Le procureur a renvoyé lundi 30 décembre plus de quarante-cinq membres présumés d'une cellule de recrutement terroriste devant le tribunal pénal de Salé.
Ces suspects, arrêtés le 26 décembre à Sidi Slimane, Salé, Fnideq, Tétouan, Larache, Ouazzane, Fès, Khouribga, Nador, Zayo, al-Aaroui, Tanger, Mohammedia, Rabat, Marrakech, Tan Tan et Laâyoune sont accusés d'appartenir à Sham al-Islam.
Le jihadiste marocain de longue date Brahim Benchekroune et son ancien codétenu et compatriote Mohamed Mazouz avaient lancé ce groupe inspiré par al-Qaida en Syrie.
Leur objectif affirmé : "consolider la doctrine du jihad et former une génération unique de jihadistes".
Mazouz est récemment apparu dans une vidéo tournée dans un camp en Syrie, dans laquelle il est vu en train de lire une déclaration appelant au jihad et à apporter un soutien financier et des armes aux moujahidines qui luttent en Syrie contre le régime de Bashar al-Assad.
Selon le ministère de l'Intérieur, ces terroristes envisageaient de lancer des attaques dans le royaume dès leur retour de Syrie.
D'après le ministère, un ancien prisonnier terroriste était soupçonné de jouer un rôle essentiel dans la recherche de fonds et de recrues.
Ces arrestations interviennent dans le cadre d'une opération de ratissage menée par les agences de sécurité marocaines qui ont arrêté des dizaines de salafistes, notamment ceux qui avaient affirmé leur soutien au groupe Sham al-Islam.
"Les agences de sécurité marocaines font la chasse à toutes les activités extrémistes", a expliqué Mohamed Agdid, ancien officier de la DGST à la retraite, à Magharebia.
"La plupart de ceux qui partent combattre en Syrie n'ont pas de casier antérieur, et ils se rendent en Syrie en passant par la Turquie", a-t-il précisé.
Pour Abdellah Rami, chercheur marocain spécialiste des groupes islamiques, "le plus important centre de soutien à l'idéologie d'al-Qaida se trouve désormais en Syrie."
"Ce nouveau groupe a été créé dans le sillage des divergences entre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le mouvement syrien Jabhat al-Nusra (JAN)", a-t-il expliqué à Magharebia.
Et d'ajouter : "En dépit du nom qui fait référence au Levant, la plupart des fondateurs de ce groupe sont des Marocains. Ce groupe a été fondé avec une direction marocaine et des formateurs syriens."
Il ajoute que d'autres salafistes marocains, parmi lesquels Abdellah Tabark, ancien garde du corps de Ben Laden, et Anas Halaoui, coordinateur du Comité national de défense des prisonniers islamiques, sont peut-être partis pour la Syrie pour y rejoindre ce groupe et combattre les forces d'al-Assad.
Au cours des dix ans qui ont suivi les attentats suicides de Casablanca, les forces de sécurité marocaines ont démantelé 114 cellules terroristes et fait échouer quelque 266 attentats terroristes, en particulier des plans visant à frapper des missions diplomatiques, des synagogues, des églises, et la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Par Mohamed Saadouni à Rabat pour Magharebia
Le procureur a renvoyé lundi 30 décembre plus de quarante-cinq membres présumés d'une cellule de recrutement terroriste devant le tribunal pénal de Salé.
Ces suspects, arrêtés le 26 décembre à Sidi Slimane, Salé, Fnideq, Tétouan, Larache, Ouazzane, Fès, Khouribga, Nador, Zayo, al-Aaroui, Tanger, Mohammedia, Rabat, Marrakech, Tan Tan et Laâyoune sont accusés d'appartenir à Sham al-Islam.
Le jihadiste marocain de longue date Brahim Benchekroune et son ancien codétenu et compatriote Mohamed Mazouz avaient lancé ce groupe inspiré par al-Qaida en Syrie.
Leur objectif affirmé : "consolider la doctrine du jihad et former une génération unique de jihadistes".
Mazouz est récemment apparu dans une vidéo tournée dans un camp en Syrie, dans laquelle il est vu en train de lire une déclaration appelant au jihad et à apporter un soutien financier et des armes aux moujahidines qui luttent en Syrie contre le régime de Bashar al-Assad.
Selon le ministère de l'Intérieur, ces terroristes envisageaient de lancer des attaques dans le royaume dès leur retour de Syrie.
D'après le ministère, un ancien prisonnier terroriste était soupçonné de jouer un rôle essentiel dans la recherche de fonds et de recrues.
Ces arrestations interviennent dans le cadre d'une opération de ratissage menée par les agences de sécurité marocaines qui ont arrêté des dizaines de salafistes, notamment ceux qui avaient affirmé leur soutien au groupe Sham al-Islam.
"Les agences de sécurité marocaines font la chasse à toutes les activités extrémistes", a expliqué Mohamed Agdid, ancien officier de la DGST à la retraite, à Magharebia.
"La plupart de ceux qui partent combattre en Syrie n'ont pas de casier antérieur, et ils se rendent en Syrie en passant par la Turquie", a-t-il précisé.
Pour Abdellah Rami, chercheur marocain spécialiste des groupes islamiques, "le plus important centre de soutien à l'idéologie d'al-Qaida se trouve désormais en Syrie."
"Ce nouveau groupe a été créé dans le sillage des divergences entre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le mouvement syrien Jabhat al-Nusra (JAN)", a-t-il expliqué à Magharebia.
Et d'ajouter : "En dépit du nom qui fait référence au Levant, la plupart des fondateurs de ce groupe sont des Marocains. Ce groupe a été fondé avec une direction marocaine et des formateurs syriens."
Il ajoute que d'autres salafistes marocains, parmi lesquels Abdellah Tabark, ancien garde du corps de Ben Laden, et Anas Halaoui, coordinateur du Comité national de défense des prisonniers islamiques, sont peut-être partis pour la Syrie pour y rejoindre ce groupe et combattre les forces d'al-Assad.
Au cours des dix ans qui ont suivi les attentats suicides de Casablanca, les forces de sécurité marocaines ont démantelé 114 cellules terroristes et fait échouer quelque 266 attentats terroristes, en particulier des plans visant à frapper des missions diplomatiques, des synagogues, des églises, et la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Par Mohamed Saadouni à Rabat pour Magharebia
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