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Quand sauras-tu .....

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  • Quand sauras-tu .....

    Quand sauras-tu
    Mon cher monsieur
    Que je ne serai pas
    -Comme d'autres-
    Une de tes petites amies,
    Une conquête féminine
    Ajoutée au nombre de tes conquêtes,
    Un chiffre inscrit
    Sur les registres de tes comptes ?
    Quand le sauras-tu ?

    Quand sauras-tu
    -Chameau en errance du désert,
    Toi dont la variole a rongé
    Le visage et le poignet-
    Que je ne serai point
    Une cendre dans ta cigarette ?
    Ni énième tête entre mille têtes
    Sur ton oreiller,
    Non plus une statuette
    Dont tu auras augmenté le prix
    Dans la folie de tes enchères,
    Ou un sein sur le poli duquel
    Tu auras imprimé le moule de tes empreintes ?
    Quand le sauras-tu ?

    Quand sauras-tu
    Que tu ne me drogueras pas
    Par ton pouvoir, ni ton renom,
    Et que tu ne posséderas pas le monde
    Avec ton naphte, tes royalties,
    Avec ton pétrole
    Dont les relents s'exhalent de tes nippes,
    Et avec les voitures que tu déposes
    Aux pieds de tes nombreuses maîtresses ?
    Où sont donc passées
    De tes chamelles les bosses ?
    Où a donc disparu
    De tes mains le tatouage ?
    Que sont devenues
    De tes tentes les béances ?
    Toi, aux talons gercés,
    Toi l'esclave de tes passions,
    Toi dont les épouses font partie
    De tes hobbies,
    Femmes que tu alignes par dizaines
    Sur le lit de tes jouissances,
    Insectes que tu momifies
    Sur les murs de tes salons ?
    Quand le sauras-tu ?

    Toi, frappé d'indigestion,
    Quand sauras-tu
    Que je ne suis pas de celles
    Qu'impressionne ton paradis
    Ou qu'effraie ton enfer ?
    Quand sauras-tu
    Que ma dignité est plus précieuse
    Que l'or entassé dans tes proches,
    Et que le climat où mes pensées baignent
    Est bien loin de tes climats,
    Toi où a couvé le féodal
    Dans la vermine de tes helminthes,
    Toi dont le désert rougit de honte
    Lorsqu'il entend ton appel ?
    Quand le sauras-tu ?

    Patauge donc
    Prince de Bitume
    Tel une éponge
    Dans la fange de tes plaisirs
    Et dans tes errements,
    Ton pétrole ?
    Tu peux le déverser
    Aux pieds de tes maîtresses !
    Les boîtes de nuit de Paris
    Ont tué en toi toute fierté,
    Là-bas, aux pieds d'une prostituée
    Tu as enterré ton amour propre,
    Alors, tu as bradé al Qods,
    Tu as bradé Dieu,
    Tu as bradé de tes morts les cendres,
    Comme si les lances d'Israël
    N'ont jamais tué tes sœurs,
    N'ont jamais détruit nos demeures,
    Et n'ont jamais brûlé,
    Nos Saintes Écritures,
    Comme si les bannières d'Israël
    Ne se sont jamais plantées
    Sur les lambeaux
    De tes drapeaux,
    Comme si tous ceux
    Qui furent crucifiés
    Aux arbres de Jaffa
    Aux arbres de Jéricho
    Et de Bir Sbaa
    N'étaient pas de ta race.
    Al Qods baigne dans son sang
    Pendant que te dévorent
    Tes propres passions
    Comme si le drame
    Ne te concernait point !
    Quand donc l'Etre Humain
    Se réveillera-t-il dans ta carcasse ?

    Nazar Kabani
    ....
    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

  • #2
    bonjour
    c'est une belle traduction, très contemporaine, très réaliste et d'actualité, j'ai bcp aimé, merci pour le partage
    "Soyez à vous-mêmes votre propre refuge ,soyez à vous- mêmes votre propre lumière;"

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    • #3
      Bonsoir Coronaria

      très contemporaine, très réaliste et d'actualité,
      Oui c'est très vrai , je l'ai posté un peu pour ca..
      Merci à toi d'avoir apprécié
      " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
      M/SR

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