Écrit par Yanis Koceyla
L’Etat algérien tente une reprise en main du secteur minier tombé en décrépitude depuis la fameuse loi de 2001. Une loi qualifiée de scélérate par les professionnels du secteur des mines, en ce sens qu’elle a vidé le secteur de ses compétences et poussé à la fermeture de plusieurs gisements, privant ainsi l’Etat de dividendes inestimables.
Cette reprise en main a commencé par la décision du gouvernement d’assurer l’exploitation des gisements de fer de Gara Djebilet (130 km au sud-est de la ville de Tindouf, près de la frontière algéro-mauritanienne) et Mecheri Abdelaziz (400 km à l’est de Tindouf et à quelque 250 km du gisement de Gara Djebilet). Un consortium public a été créé à cet effet, en l’occurrence le groupement industriel public Ferral (Fer-Acier algérienne), dont l’acte de naissance a été signé au début du mois de décembre 2013 à Alger. Les députés de l’Assemblée nationale ont commencé, hier, l’examen du projet de loi relative à la loi minière en séance plénière présidée par Larbi Ould Khelifa, président de l’APN, et en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Les réponses du ministre aux préoccupations des députés sont attendues pour aujourd’hui. Le texte de loi, qui vient amender la loi de 2001, vise, selon M. Yousfi, à permettre au secteur minier de contribuer au développement de l’économie nationale et devenir une source importante de création de richesses et de recettes en devises à travers, notamment, la relance de la recherche minière. Ce texte de loi vise également la création d’emplois particulièrement dans les zones éloignées et démunies, les centres miniers étant situés hors des agglomérations urbaines.
800 ingénieurs ont quitté le secteur
M. Yousfi a déploré le déclin des recherches minières, posant un sérieux problème de survie pour le secteur. Or, selon le ministre, le secteur minier est lié à sa capacité à faire des recherches. Il regrette que l’actuelle loi ne permette pas à l’Etat d’investir dans le domaine de la recherche. « C’est pour remédier à tous ces manquements, relève le ministre, que le nouveau texte intervient. Celui-ci prévoit dans ses dispositions d’investir une partie des recettes fiscales dans le domaine de la recherche minière. La loi prévoit également d’impliquer les opérateurs nationaux privés dans la recherche à travers la constitution d’une provision pouvant aller jusqu’à 10% de leurs revenus ».
En sus de l’absence d’une recherche proprement dite, le secteur des mines a pâti du départ massif des compétences. Le SG de la Fédération nationale des mines, Mohamed Bekkai, a affirmé que 800 ingénieurs formés par la défunte Société nationale de recherche et d’exploitation minière(Sonarem), ont quitté le secteur, le privant d’un savoir-faire certain. Aussi, plusieurs des gisements ont dû être fermés.
«Aujourd’hui, avec la nouvelle loi, la perspective est meilleure, d’autant que 60% du sous-sol algérien est inexploité», d’après M. Bekkai. Selon ce dernier, le secteur minier « sans la recherche n’est rien». La relance du secteur, d’après le syndicaliste, prendra un peu de temps. « D’abord à cause du départ des compétences et le fait qu’il faille reprendre tout à zéro », observe Mohamed Bekkai, qui salue la décision du ministre de l’Energie et des Mines d’éponger les dettes des sociétés minières nationales.
Priorité aux entreprises publiques algériennes
Le nouveau texte donne la priorité aux entreprises publiques algériennes. Les licences d’exploration et d’exploitation des gites de substances stratégiques, tels l’or et l’uranium, seront confiées à des entreprises publiques économiques.
L’article 70 prévoit que le capital de ces mines sera entièrement détenu par l’État, d’une façon directe ou indirecte. L’entreprise publique peut, cependant, pour le besoin de développement de la mine, recourir à un partenaire national ou étranger. Dans ce cas, elle doit signer un contrat, qui doit préserver ses participations dans la mine à pas moins de 51%.
REPORTERS.DZ
L’Etat algérien tente une reprise en main du secteur minier tombé en décrépitude depuis la fameuse loi de 2001. Une loi qualifiée de scélérate par les professionnels du secteur des mines, en ce sens qu’elle a vidé le secteur de ses compétences et poussé à la fermeture de plusieurs gisements, privant ainsi l’Etat de dividendes inestimables.
Cette reprise en main a commencé par la décision du gouvernement d’assurer l’exploitation des gisements de fer de Gara Djebilet (130 km au sud-est de la ville de Tindouf, près de la frontière algéro-mauritanienne) et Mecheri Abdelaziz (400 km à l’est de Tindouf et à quelque 250 km du gisement de Gara Djebilet). Un consortium public a été créé à cet effet, en l’occurrence le groupement industriel public Ferral (Fer-Acier algérienne), dont l’acte de naissance a été signé au début du mois de décembre 2013 à Alger. Les députés de l’Assemblée nationale ont commencé, hier, l’examen du projet de loi relative à la loi minière en séance plénière présidée par Larbi Ould Khelifa, président de l’APN, et en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Les réponses du ministre aux préoccupations des députés sont attendues pour aujourd’hui. Le texte de loi, qui vient amender la loi de 2001, vise, selon M. Yousfi, à permettre au secteur minier de contribuer au développement de l’économie nationale et devenir une source importante de création de richesses et de recettes en devises à travers, notamment, la relance de la recherche minière. Ce texte de loi vise également la création d’emplois particulièrement dans les zones éloignées et démunies, les centres miniers étant situés hors des agglomérations urbaines.
800 ingénieurs ont quitté le secteur
M. Yousfi a déploré le déclin des recherches minières, posant un sérieux problème de survie pour le secteur. Or, selon le ministre, le secteur minier est lié à sa capacité à faire des recherches. Il regrette que l’actuelle loi ne permette pas à l’Etat d’investir dans le domaine de la recherche. « C’est pour remédier à tous ces manquements, relève le ministre, que le nouveau texte intervient. Celui-ci prévoit dans ses dispositions d’investir une partie des recettes fiscales dans le domaine de la recherche minière. La loi prévoit également d’impliquer les opérateurs nationaux privés dans la recherche à travers la constitution d’une provision pouvant aller jusqu’à 10% de leurs revenus ».
En sus de l’absence d’une recherche proprement dite, le secteur des mines a pâti du départ massif des compétences. Le SG de la Fédération nationale des mines, Mohamed Bekkai, a affirmé que 800 ingénieurs formés par la défunte Société nationale de recherche et d’exploitation minière(Sonarem), ont quitté le secteur, le privant d’un savoir-faire certain. Aussi, plusieurs des gisements ont dû être fermés.
«Aujourd’hui, avec la nouvelle loi, la perspective est meilleure, d’autant que 60% du sous-sol algérien est inexploité», d’après M. Bekkai. Selon ce dernier, le secteur minier « sans la recherche n’est rien». La relance du secteur, d’après le syndicaliste, prendra un peu de temps. « D’abord à cause du départ des compétences et le fait qu’il faille reprendre tout à zéro », observe Mohamed Bekkai, qui salue la décision du ministre de l’Energie et des Mines d’éponger les dettes des sociétés minières nationales.
Priorité aux entreprises publiques algériennes
Le nouveau texte donne la priorité aux entreprises publiques algériennes. Les licences d’exploration et d’exploitation des gites de substances stratégiques, tels l’or et l’uranium, seront confiées à des entreprises publiques économiques.
L’article 70 prévoit que le capital de ces mines sera entièrement détenu par l’État, d’une façon directe ou indirecte. L’entreprise publique peut, cependant, pour le besoin de développement de la mine, recourir à un partenaire national ou étranger. Dans ce cas, elle doit signer un contrat, qui doit préserver ses participations dans la mine à pas moins de 51%.
REPORTERS.DZ
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