Cette prévision n'a rien de rassurant pour l'économie nationale qui dépend de ses exportations d'hydrocarbures en chute libre alors que sa balance commerciale a affiché un recul de 50%.
Le prix du pétrole continuera-t-il à se maintenir au-dessus des 100 dollars? Un niveau jugé équitable par les pays membres de l'Opep et qui fait l'affaire de l'Algérie. Le prix du baril devrait baisser en 2014. De combien? Tout dépendra de l'offre et de la demande, mais aussi des conflits qui agitent certaines zones stratégiques dont l'influence sur les cours de l'or noir est attestée.
Le canal de Suez par où transitent quotidiennement 2,5 millions de barils environ. Soit près de 10% de la production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui assure plus du tiers des besoins de consommation mondiale et le détroit d'Ormuz par où transitent plus de 30% du commerce mondial. 17 millions de barils par jour y sont acheminés. Des facteurs de perturbations qui peuvent mettre le feu aux cours de l'or noir certes, mais qui n'empêchent pas de dire que cette prévision n'a de toute façon rien de rassurant pour l'économie nationale qui dépend de ses exportations d'hydrocarbures en chute libre, alors que sa balance commerciale a affiché un recul de 50%. Tandis que sa facture des importations va connaître un bond historique qui va la propulser autour des 60 milliards de dollars.
Les avertissements n'ont pourtant pas manqué. «La priorité pour les pays exportateurs de pétrole de la région Mena est d'augmenter leur résistance à tout choc de baisse des revenus pétroliers tout en diversifiant leurs économies face à une population active en augmentation rapide», avait recommandé le FMI dont le rapport rendu public le 8 octobre 2013 avait mis en garde contre une dégringolade des prix du pétrole. «Les exportations d'hydrocarbures se sont contractées de 14,31% au premier semestre 2013 par rapport à la même période de l'année 2012, reculant de 37,50 milliards de dollars à 32,14 milliards de dollars» avait déclaré le gouverneur de la Banque d'Algérie dans un rapport présenté le 18 décembre devant les élus de l'Assemblée nationale. Des contre-performances aux conséquences inquiétantes. «Cela a affecté négativement la balance commerciale, surtout au second trimestre, pendant que les importations de biens poursuivaient leur tendance haussière en contexte de faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures (0,682 milliard de dollars au premier semestre 2013 contre 0,473 milliard de dollars au premier semestre 2012)», a indiqué Mohamed Laksaci. Si cette prévision de recul des prix du baril venait à se concrétiser, cela constituerait une très mauvaise nouvelle. Surtout que l'année vient de démarrer sur une augmentation inattendue des produits de consommation, laitiers en l'occurrence, qui démontre que l'économie nationale largement tributaire de ses exportations n'est pas non plus réglementée. Elle donne les consommateurs en pâture à des spéculateurs sans vergogne et met en évidence toutes ses tares (flambée des prix chronique, dépendance par rapport aux hydrocarbures, prépondérance de l'informel...).
Une conjoncture qui indique que l'annonce d'une éventuelle chute des coûts du pétrole doit être prise très au sérieux. Cette prévision ne repose en effet pas sur du vent. Elle émane d'une trentaine d'experts. Leur analyse est théoriquement solide. Premier argument: l'offre de pétrole sera abondante. Son rythme de progression serait le plus élevé depuis trois décennies.
Cette hausse annoncée de la production qui sera notamment assurée par les pays non membres de l'Opep est estimée à 1,5 million de barils par jour (Mb/j). Une offre qui doit être renforcée par le retour sur le marché de l'Iran et de l'Irak.
Deux gros potentiels producteurs de l'Opep qui risquent d'infléchir les cours de l'or noir et de donner plus de crédibilité à cette baisse annoncée des prix de brut. Des indications qui réduisent sensiblement la marge de manoeuvre de l'Algérie.
L'Expression DZ
Le prix du pétrole continuera-t-il à se maintenir au-dessus des 100 dollars? Un niveau jugé équitable par les pays membres de l'Opep et qui fait l'affaire de l'Algérie. Le prix du baril devrait baisser en 2014. De combien? Tout dépendra de l'offre et de la demande, mais aussi des conflits qui agitent certaines zones stratégiques dont l'influence sur les cours de l'or noir est attestée.
Le canal de Suez par où transitent quotidiennement 2,5 millions de barils environ. Soit près de 10% de la production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui assure plus du tiers des besoins de consommation mondiale et le détroit d'Ormuz par où transitent plus de 30% du commerce mondial. 17 millions de barils par jour y sont acheminés. Des facteurs de perturbations qui peuvent mettre le feu aux cours de l'or noir certes, mais qui n'empêchent pas de dire que cette prévision n'a de toute façon rien de rassurant pour l'économie nationale qui dépend de ses exportations d'hydrocarbures en chute libre, alors que sa balance commerciale a affiché un recul de 50%. Tandis que sa facture des importations va connaître un bond historique qui va la propulser autour des 60 milliards de dollars.
Les avertissements n'ont pourtant pas manqué. «La priorité pour les pays exportateurs de pétrole de la région Mena est d'augmenter leur résistance à tout choc de baisse des revenus pétroliers tout en diversifiant leurs économies face à une population active en augmentation rapide», avait recommandé le FMI dont le rapport rendu public le 8 octobre 2013 avait mis en garde contre une dégringolade des prix du pétrole. «Les exportations d'hydrocarbures se sont contractées de 14,31% au premier semestre 2013 par rapport à la même période de l'année 2012, reculant de 37,50 milliards de dollars à 32,14 milliards de dollars» avait déclaré le gouverneur de la Banque d'Algérie dans un rapport présenté le 18 décembre devant les élus de l'Assemblée nationale. Des contre-performances aux conséquences inquiétantes. «Cela a affecté négativement la balance commerciale, surtout au second trimestre, pendant que les importations de biens poursuivaient leur tendance haussière en contexte de faiblesse structurelle des exportations hors hydrocarbures (0,682 milliard de dollars au premier semestre 2013 contre 0,473 milliard de dollars au premier semestre 2012)», a indiqué Mohamed Laksaci. Si cette prévision de recul des prix du baril venait à se concrétiser, cela constituerait une très mauvaise nouvelle. Surtout que l'année vient de démarrer sur une augmentation inattendue des produits de consommation, laitiers en l'occurrence, qui démontre que l'économie nationale largement tributaire de ses exportations n'est pas non plus réglementée. Elle donne les consommateurs en pâture à des spéculateurs sans vergogne et met en évidence toutes ses tares (flambée des prix chronique, dépendance par rapport aux hydrocarbures, prépondérance de l'informel...).
Une conjoncture qui indique que l'annonce d'une éventuelle chute des coûts du pétrole doit être prise très au sérieux. Cette prévision ne repose en effet pas sur du vent. Elle émane d'une trentaine d'experts. Leur analyse est théoriquement solide. Premier argument: l'offre de pétrole sera abondante. Son rythme de progression serait le plus élevé depuis trois décennies.
Cette hausse annoncée de la production qui sera notamment assurée par les pays non membres de l'Opep est estimée à 1,5 million de barils par jour (Mb/j). Une offre qui doit être renforcée par le retour sur le marché de l'Iran et de l'Irak.
Deux gros potentiels producteurs de l'Opep qui risquent d'infléchir les cours de l'or noir et de donner plus de crédibilité à cette baisse annoncée des prix de brut. Des indications qui réduisent sensiblement la marge de manoeuvre de l'Algérie.
L'Expression DZ
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