La sonnette d'alarme est tirée, «le front social algérien sera davantage agité dans les mois à venir, au point de risquer la rupture dans ce décor de prix qui se hissent hors de portée de la bourse de la modeste ménagère et rappellent étrangement une situation de déjà vécu».
La mise en garde qui, sans le dire expressément, fait le parallèle avec ce qu'il est convenu d'appeler les émeutes du sucre et de l'huile (janvier 2011), vient de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Cette dernière prend les devants de la scène pour défendre un principe élémentaire des droits de l'homme, le droit à la nourriture, car à ce rythme infernal les citoyens n'arrivent plus à manger et à subvenir aux besoins d'ordre alimentaire. Le constat est grave, ce sont des gens qui travaillent et qui ne peuvent plus boucler les fins de mois avec un pouvoir d'achat en perpétuelle érosion. La tomate est à 100 dinars le kilo, la pomme de terre renoue avec les cimes de 45 dinars, la salade à 100 dinars, la courgette qui fait désormais la une des réseaux sociaux avec ses 260 dinars le kilo, le poulet qui se fait des ailes (encore) avec 290 dinars le kilo, des prix inabordables pour des produits très prisés par les classes démunies et moyennes, à l'instar des légumes secs (300 dinars/kg pour les haricots blancs, 240 dinars/kg pour les pois chiches et 150 dinars /kg pour les lentilles).
Le marché subit «des hausses intempestives et spéculatives à souhait qui mettent à rude épreuve le pouvoir d'achat des couches populaire et moyenne et augurent de lendemains plus qu'incertains», estime la LADDH dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction. Ajoutant dans ce contexte que «ce qui est alarmant, c'est qu'aucun groupe de produits n'a été épargné par cette flambée de l'indice des prix à l'importation. Celle qui concerne les produits alimentaires retient encore une fois l'attention et renseigne sur le degré de dépendance chronique et récurrente de l'Algérie vis-à-vis de l'extérieur pour satisfaire la demande en besoins alimentaires, dont les céréales, laits, viandes, légumes secs». Quant aux raisons qui poussent à cette fièvre inflationniste, la LADDH cite le «défaut d'une politique économique gouvernementale à long terme, la spéculation des lobbies dans le créneau des denrées alimentaires, la présence d'une grande masse d'argent qui circule dans le circuit informel, la faiblesse de la production nationale qui n'est pas à même de concurrencer les produits internationaux, le salaire de base des travailleurs qui n'est pas respecté, les exportations algériennes hors hydrocarbures qui ne dépassent pas les 3%, une facture alimentaire de plus 13 milliards de dollars et le pouvoir d'achat du fonctionnaire algérien qui a connu une régression considérable, à telle enseigne que les dernières augmentations salariales n'ont pas contribué à une quelconque amélioration».
Les solutions ou les remèdes ? La LADDH en propose plusieurs, dont «l'urgence du transfert d'une partie des réserves de change algériennes placées à l'étranger et de les affecter à des projets d'investissement dans les industries agroalimentaires pour réduire la facture des importations, imposer des taxes sur les marchandises importées afin de préserver l'économie nationale, l'instauration d'un système fiscal transparent impartial, moderne et indépendant, la création d'un environnement économique et social qui réponde à des règles claires et respectées par tous les intervenants économiques, une meilleure réorganisation du commerce national et des marchés de gros, ainsi que la répartition du travail, selon les régions et les récoltes agricoles, l'éradication de l'informel et le retour à l'utilisation des chèques bancaires, aller vers des subventionnements plus ciblés en faisant en sorte de ne pas aider les producteurs et les commerçants fictifs, injecter l'argent des subventions dans les bas salaires et baisser l'impôt sur le revenu global».
Aussi, la LADDH insiste sur «l'éradication marché informel de devises qui est une source de financement de plusieurs activités illégales à l'instar du blanchiment d'argent en même temps où les banques publiques et privées connaissent de grandes difficultés ». Facile à dire, lorsqu'on sait pertinemment (pour l'exemple) que l'utilisation du chèque bancaire est rejetée dans le fond et dans la forme par plusieurs, pour ne pas parler de la majorité, des acteurs économiques. Pour maîtriser la poussée inflationniste, les spécialistes préconisent le travail, seule richesse des peuples, et c'est ce qui manque affreusement dans nos contrées. Le temps devait fatalement donner raison à M. Ahmed Ouhayia. Ce dernier refusait obstinément, l'on se rappelle, de céder à la pression des syndicalistes et accorder une quelconque augmentation des salaires sans contrepartie productive. La règle économique élémentaire le certifie, «une hausse de salaire sans productivité équivalente conduit inéluctablement vers une inflation démesurée». Qui doit aujourd'hui assumer ces errements ?
le quotidien d'oran
La mise en garde qui, sans le dire expressément, fait le parallèle avec ce qu'il est convenu d'appeler les émeutes du sucre et de l'huile (janvier 2011), vient de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Cette dernière prend les devants de la scène pour défendre un principe élémentaire des droits de l'homme, le droit à la nourriture, car à ce rythme infernal les citoyens n'arrivent plus à manger et à subvenir aux besoins d'ordre alimentaire. Le constat est grave, ce sont des gens qui travaillent et qui ne peuvent plus boucler les fins de mois avec un pouvoir d'achat en perpétuelle érosion. La tomate est à 100 dinars le kilo, la pomme de terre renoue avec les cimes de 45 dinars, la salade à 100 dinars, la courgette qui fait désormais la une des réseaux sociaux avec ses 260 dinars le kilo, le poulet qui se fait des ailes (encore) avec 290 dinars le kilo, des prix inabordables pour des produits très prisés par les classes démunies et moyennes, à l'instar des légumes secs (300 dinars/kg pour les haricots blancs, 240 dinars/kg pour les pois chiches et 150 dinars /kg pour les lentilles).
Le marché subit «des hausses intempestives et spéculatives à souhait qui mettent à rude épreuve le pouvoir d'achat des couches populaire et moyenne et augurent de lendemains plus qu'incertains», estime la LADDH dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction. Ajoutant dans ce contexte que «ce qui est alarmant, c'est qu'aucun groupe de produits n'a été épargné par cette flambée de l'indice des prix à l'importation. Celle qui concerne les produits alimentaires retient encore une fois l'attention et renseigne sur le degré de dépendance chronique et récurrente de l'Algérie vis-à-vis de l'extérieur pour satisfaire la demande en besoins alimentaires, dont les céréales, laits, viandes, légumes secs». Quant aux raisons qui poussent à cette fièvre inflationniste, la LADDH cite le «défaut d'une politique économique gouvernementale à long terme, la spéculation des lobbies dans le créneau des denrées alimentaires, la présence d'une grande masse d'argent qui circule dans le circuit informel, la faiblesse de la production nationale qui n'est pas à même de concurrencer les produits internationaux, le salaire de base des travailleurs qui n'est pas respecté, les exportations algériennes hors hydrocarbures qui ne dépassent pas les 3%, une facture alimentaire de plus 13 milliards de dollars et le pouvoir d'achat du fonctionnaire algérien qui a connu une régression considérable, à telle enseigne que les dernières augmentations salariales n'ont pas contribué à une quelconque amélioration».
Les solutions ou les remèdes ? La LADDH en propose plusieurs, dont «l'urgence du transfert d'une partie des réserves de change algériennes placées à l'étranger et de les affecter à des projets d'investissement dans les industries agroalimentaires pour réduire la facture des importations, imposer des taxes sur les marchandises importées afin de préserver l'économie nationale, l'instauration d'un système fiscal transparent impartial, moderne et indépendant, la création d'un environnement économique et social qui réponde à des règles claires et respectées par tous les intervenants économiques, une meilleure réorganisation du commerce national et des marchés de gros, ainsi que la répartition du travail, selon les régions et les récoltes agricoles, l'éradication de l'informel et le retour à l'utilisation des chèques bancaires, aller vers des subventionnements plus ciblés en faisant en sorte de ne pas aider les producteurs et les commerçants fictifs, injecter l'argent des subventions dans les bas salaires et baisser l'impôt sur le revenu global».
Aussi, la LADDH insiste sur «l'éradication marché informel de devises qui est une source de financement de plusieurs activités illégales à l'instar du blanchiment d'argent en même temps où les banques publiques et privées connaissent de grandes difficultés ». Facile à dire, lorsqu'on sait pertinemment (pour l'exemple) que l'utilisation du chèque bancaire est rejetée dans le fond et dans la forme par plusieurs, pour ne pas parler de la majorité, des acteurs économiques. Pour maîtriser la poussée inflationniste, les spécialistes préconisent le travail, seule richesse des peuples, et c'est ce qui manque affreusement dans nos contrées. Le temps devait fatalement donner raison à M. Ahmed Ouhayia. Ce dernier refusait obstinément, l'on se rappelle, de céder à la pression des syndicalistes et accorder une quelconque augmentation des salaires sans contrepartie productive. La règle économique élémentaire le certifie, «une hausse de salaire sans productivité équivalente conduit inéluctablement vers une inflation démesurée». Qui doit aujourd'hui assumer ces errements ?
le quotidien d'oran
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