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Les Tcherkesses, ces oubliés des JO de Sotchi

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  • Les Tcherkesses, ces oubliés des JO de Sotchi

    À un mois du début des Jeux olympiques d’hiver à Sotchi, le double attentat perpétré fin décembre à Volgograd, en Russie, fait planer la menace terroriste sur l’organisation de l’évènement sportif. En juillet dernier, l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov, chef autoproclamé de « l’émirat du Caucase », appelait déjà à empêcher la tenue des Jeux « sur les ossements de ses ancêtres », faisant allusion au massacre et à la déportation des Tcherkesses, un peuple musulman du Caucase, par la Russie tsariste au XIXème siècle.

    Le 29 et 30 décembre derniers, deux attaques meurtrières attribuées à des rebelles islamistes ont touché la ville de Volgograd, au Sud de la Russie, provoquant la mort d’une trentaine de personnes.

    Le double attentat, qui n’a pas été revendiqué, porte néanmoins la marque des terroristes tchétchènes menés par l’émir autoproclamé du Caucase, Dokou Oumarov.

    Des Jeux sur des ossements

    En juillet dernier, dans une vidéo publiée sur le site Kavkazcenter.com, le chef rebelle, considéré comme « ennemi public numéro un » du Kremlin, avait mis en garde Vladimir Poutine en menaçant de s’attaquer aux prochains Jeux olympiques d’hiver.

    Dans ce message vidéo filmé en pleine forêt, celui qui est à l’origine de plusieurs attentats meurtriers, dont celui du métro de Moscou en 2010, déclarait vouloir empêcher « par tous les moyens » la tenue des Jeux olympiques à Sotchi, « sur les ossements de nombreux musulmans enterrés sur nos terres, le long de la mer Noire ».

    Il appelait ainsi les rebelles islamistes « partout en Russie, à faire le maximum pour faire échouer la tenue de ces danses sataniques sur nos terres et sur les ossements de nos ancêtres ».

    Dokou Oumarov est à la tête du mouvement islamiste clandestin baptisé « l’Émirat du Caucase », né dans les années 90 pendant les deux guerres d’indépendance de la Tchétchénie et à l’origine de multiples attaques dans cette région instable de Russie ainsi qu’à Moscou.

    Exilés il y a 150 ans

    Dans son message diffusé cet été, le chef rebelle fait en fait allusion au massacre et à la déportation des Tcherkesses, un peuple musulman caucasien, par la Russie tsariste, au XVIIIème et au XIXème siècle.

    Contraints par le Tsar à un exil forcé en 1864, les Tcherkesses ont dû quitter leurs terres du Nord-Ouest du Caucase, où se trouve aujourd’hui la ville de Sotchi qui accueille les Jeux olympiques, traversant parfois au péril de leur vie la mer Noire pour tenter, pour la majorité d’entre eux, de rejoindre les côtes de la Turquie.

    Cette victoire tsariste, qui célèbre cette année ses cent cinquante ans, revêtait un double intérêt pour la Russie : « c’était autant une victoire dans la si difficile conquête du Caucase qu’un revers infligé à l’empire britannique dans sa tentative de couper à la Russie la route vers les mers chaudes », indique le journaliste Eric Hoesli dans « À la Conquête du Caucase », cité par Le Monde diplomatique.



    « No Sochi 2014 » : la diaspora tcherkesse se mobilise

    Depuis l’annonce de la tenue des Jeux olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, la diaspora tcherkesse, qui représente près de 5 millions de personnes dans le monde, principalement en Turquie et dans une moindre mesure en Libye, en Israël, aux États-Unis ou au Canada, se mobilise contre les JO.

    Ce peuple d’origine caucasienne, converti à l’islam, de tradition combattante, est aujourd’hui dispersé géographiquement, mais l’opposition aux Jeux olympiques le rassemble. Car jusqu’en 1864, avant l’invasion russe, la région de Sotchi était le centre indépendant de l’actuelle République des Karatchaï-Tcherkesses.

    « Après l'invasion russe, non seulement les Tcherkesses ont été déportés de leur terre, mais tout leur patrimoine culturel et même leurs tombes ont été complètement détruits », peut-on lire sur le site Nosochi2014.com, lancé par le peuple caucasien en réaction à l’organisation des Jeux.

    Le collectif, qui déplore le manque d’information au sujet de ce qu’il nomme un « génocide », appelle au boycott des JO dans cette région aujourd’hui devenue « la riviera russe où le tout-puissant M. Poutine vient se reposer, nager et skier ».

    Anaïs Lefébure
    Jol Press
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    On n'arrêtent p as le procès , surtout lorsqu'on a pas gagne la guerre
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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