L’armée algérienne tire à bout portant sur des Sahraouis
Deux morts et plusieurs blessés et disparus au cours d’une opération d’exode vers la Mauritanie
Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin) vient de rendre public un communiqué faisant état de la mort, sous les balles de l’armée algérienne, de deux Sahraouis, et ce au cours d’une opération qui s’est soldée également par de nombreux blessés.
Selon cette association, un groupe de Sahraouis souffrant des conditions d’isolement imposées par le pouvoir algérien aux habitants des camps, a décidé de se rendre en Mauritanie. C’était compter sans les gardes frontières algériens qui, sans sommation, ont ouvert le feu sur ce groupe. Deux jeunes gens ont péri sur le champ, trois autres ont réussi à rejoindre les camps, malgré leurs graves blessures tandis que plusieurs de leurs compagnons ont été portés disparus, ajoute le communiqué de Forsatin.
Le massacre a eu lieu, dimanche 5 janvier, à la frontière mauritano-algérienne, au lieu dit «Oudiane Tatrarit». Les rescapés n’ont pu donner de précision quant au sort que les militaires algériens ont réservé aux autres membres du groupe. Ils ne savent pas, non plus s’ils ont été abattus ou non. Cette opération qui entre dans la cadre d’une campagne anti-sahraouie menée par les autorités algériennes, a été vivement dénoncée par les habitants des camps. Ce qui a mis en alerte les milices du Polisario en prévision d’éventuelles réactions violentes des familles des victimes que ces milices risquent de ne pas pouvoir contenir.
Au même moment et par la voix de son coordinateur avec la Minurso, le Polisario a fait une volte-face pour le moins inattendue, en déclarant qu’il n’y aurait pas de rencontre avec les Marocains en Europe. Ce même coordinateur annonçait, le 1er janvier, en marge de ce que le Polisario avait appelé « Le 8ème congrès de la jeunesse du front», que sur proposition de Christopher Ross, une délégation du Polisario devait se rendre dans un pays européen, sans préciser lequel, pour y rencontrer des émissaires marocains. Les observateurs se demandent si cette rétraction du mouvement n’a pas été dictée par Alger qui ne veut pas qu’il y ait de face-à-face entre les Marocains et les membres polisariens hors de sa présence. La récente réaction du Polisario contredit également la déclaration faite, il y a quelques jours, par le ministre algérien des Affaires étrangères, affirmant sur un ton très diplomatique que son pays n’exprimera aucune objection au cas où Christopher Ross déciderait de se réunir seulement avec des délégations du Maroc et du Polisario. Pour ces mêmes observateurs, toute mise à l’écart d’Alger, serait synonyme de camouflet que le DRS ne saurait accepter.
libération.ma
Deux morts et plusieurs blessés et disparus au cours d’une opération d’exode vers la Mauritanie
Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin) vient de rendre public un communiqué faisant état de la mort, sous les balles de l’armée algérienne, de deux Sahraouis, et ce au cours d’une opération qui s’est soldée également par de nombreux blessés.
Selon cette association, un groupe de Sahraouis souffrant des conditions d’isolement imposées par le pouvoir algérien aux habitants des camps, a décidé de se rendre en Mauritanie. C’était compter sans les gardes frontières algériens qui, sans sommation, ont ouvert le feu sur ce groupe. Deux jeunes gens ont péri sur le champ, trois autres ont réussi à rejoindre les camps, malgré leurs graves blessures tandis que plusieurs de leurs compagnons ont été portés disparus, ajoute le communiqué de Forsatin.
Le massacre a eu lieu, dimanche 5 janvier, à la frontière mauritano-algérienne, au lieu dit «Oudiane Tatrarit». Les rescapés n’ont pu donner de précision quant au sort que les militaires algériens ont réservé aux autres membres du groupe. Ils ne savent pas, non plus s’ils ont été abattus ou non. Cette opération qui entre dans la cadre d’une campagne anti-sahraouie menée par les autorités algériennes, a été vivement dénoncée par les habitants des camps. Ce qui a mis en alerte les milices du Polisario en prévision d’éventuelles réactions violentes des familles des victimes que ces milices risquent de ne pas pouvoir contenir.
Au même moment et par la voix de son coordinateur avec la Minurso, le Polisario a fait une volte-face pour le moins inattendue, en déclarant qu’il n’y aurait pas de rencontre avec les Marocains en Europe. Ce même coordinateur annonçait, le 1er janvier, en marge de ce que le Polisario avait appelé « Le 8ème congrès de la jeunesse du front», que sur proposition de Christopher Ross, une délégation du Polisario devait se rendre dans un pays européen, sans préciser lequel, pour y rencontrer des émissaires marocains. Les observateurs se demandent si cette rétraction du mouvement n’a pas été dictée par Alger qui ne veut pas qu’il y ait de face-à-face entre les Marocains et les membres polisariens hors de sa présence. La récente réaction du Polisario contredit également la déclaration faite, il y a quelques jours, par le ministre algérien des Affaires étrangères, affirmant sur un ton très diplomatique que son pays n’exprimera aucune objection au cas où Christopher Ross déciderait de se réunir seulement avec des délégations du Maroc et du Polisario. Pour ces mêmes observateurs, toute mise à l’écart d’Alger, serait synonyme de camouflet que le DRS ne saurait accepter.
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