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Grève dans l’éducation et la santé le 26 Janvier 2014

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  • Grève dans l’éducation et la santé le 26 Janvier 2014

    ’Unpef mobilise ses troupes pour un débrayage d’une semaine reconductible à partir du 26 janvier prochain. Le lendemain, ce sont les paramédicaux qui feront une démonstration de force de deux jours.

    Après l’accalmie, quoique relative, le front social bouillonne à nouveau avec la montée au créneau des syndicats pour qui l’attente de la satisfaction de leurs doléances aura été “longue et vaine”. Plus question de continuer à privilégier la voie du dialogue et de la négociation avec les tutelles du moment qu’au final, même les engagements tenus et signés sont relégués aux calendes grecques.
    Instables depuis plusieurs années, les secteurs de l’éducation nationale et de la santé publique traverseront vers la fin du mois en cours une énième zone de turbulences. Les premières actions de protestation au titre de la nouvelle année ont été annoncées hier par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et l’Unpef.
    Si la montée de tension était prévisible du côté du syndicat de Sadek Dziri, elle l’était beaucoup moins du côté de celui de Lounes Ghachi. Dans la forme, le département de la Santé s’est investi dans le maintien de la trêve avec le SAP en multipliant les rounds de négociations. Mais, si les responsables syndicaux affichaient parfois une position peu radicale, ce n’était pas le cas de la base qui a même failli se retourner contre eux, vu que dans le fond, aucune avancée n’a été enregistrée. Et c’est probablement ce qui a poussé le SAP à revoir sa stratégie et à renouer avec la protestation.

    Abdelmalek Boudiaf face à sa première épreuve

    À moins qu’il ne décide de prendre des mesures qui changeraient le cours des événements, Abdelmalek Boudiaf risque de faire face à une large fronde sociale.D’autant que le SAP n’est pas le seul syndicat contestataire et son action peut faire tache d’huile. Réuni jeudi, le conseil national du SAP a annoncé le dépôt d’un préavis de grève de deux jours, les 27 et 28 janvier prochains, annonce un communiqué qui nous a été transmis hier par le syndicat.
    Les motifs ? Reçus mercredi dernier pour une nouvelle rencontre d’évaluation de l’état d’avancement de la revendication sociale, les responsables du SAP n’ont, semble-t-il, pas été très rassurés par la position du département de la Santé. Le conseil national a émis “des réserves sur la démarche et l’engagement de la tutelle concernant les revendications des paramédicaux”. Pour le syndicat de Lounes Ghachi, “un diagnostic précis a été posé, mais les solutions effectives à la hauteur des attentes de la corporation sont de nouveau restées au stade de vœux pieux”.

    Le syndicat avertit que le manque de coordination entre les différents acteurs de la mise en œuvre effective du statut particulier et l’amalgame entretenu par l’interprétation de certains points du statut vont déteindre inéluctablement sur la stabilité du secteur. Et de reprocher à la tutelle sa précipitation et la non-concertation avec le SAP avant la publication du statut. Chose qui, selon lui, “a fait ressortir des aberrations qui lèsent des générations entières de paramédicaux”. Résultat : “Il est impératif et primordial de reconsidérer certains points du statut afin de corriger cette méprise”. D’autre part, le SAP dit avoir “pris acte du manque d’intérêt et du retard dans la concrétisation des engagements pourtant fermes” pris par la tutelle. Et d’en citer 4 doléances restées lettre morte : intégration massive des paramédicaux brevetés au grade de diplômés d’État, la situation des cadres syndicaux suspendus, lenteur dans la mise en application des propositions de la commission de la progression du plan des carrières et les postes supérieurs.

    L’Unpef ouvre le bal de la fronde

    Les assurances du département de l’Éducation par rapport à la revendication sociale des partenaires sociaux n’ont pas réussi à éloigner le spectre de la grève. Le conseil national extraordinaire de l’Unpef a tranché. Une semaine de débrayage reconductible à partir du 26 janvier et des sit-in sont les deux formules de pression choisies par les membres du conseil national dont la session est restée ouverte. Le syndicat accuse la tutelle de l’avoir contraint à cette solution extrême. “Nous avons épuisé toutes les voies de la négociation pour faire aboutir les revendications des travailleurs et préserver le secteur de la perturbation, mais la tutelle s’est dérobée de ses engagements, notamment ceux contenus dans les PV de réunions des 20.10 et 23.11.2013.” L’Unpef va jusqu’à prendre “à témoin l’opinion publique et les parents d’élèves d’avoir accordé assez de temps à la tutelle en fixant l’ultimatum au 31 décembre 2013 pour répondre aux doléances, mais rien n’a été fait”. Les irrégularités du statut particulier n’ont pas été corrigées et les engagements pris n’ont pas été concrétisés. Le syndicat cite l’intégration des enseignants du moyen et ceux du primaire ayant suivi une formation dans le grade d’enseignants formateurs ou principaux, la régularisation de la situation des corps dit en voie de disparition, l’actualisation des indemnités du Sud, la promotion automatique, l’abrogation de l’article 87 bis, baisse de l’IRG…

    Malika Ben- Liberté
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