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Idh Yennayer: les rituels du nouvel an amazigh au Maroc

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    Idh Yennayer: les rituels du nouvel an amazigh au Maroc

    Tagoulla, plat-symbole d'Idh Yennayer. (Ph. DR)
    La célébration du nouvel an amazigh, dit Idh Yennayer, coïncide avec le 12 janvier de chaque année et renvoie au début du calendrier agricole, et non pas au calendrier grégorien. Assegas amegaz 2964 !


    La célébration ce samedi 11 janvier du nouvel an amazigh «Idh Yennayer» 2964 rappelle à la mémoire un calendrier qui, en puisant ses sources dans une histoire antique, a su par ses charges symboliques tenir tête à l'érosion des temps.
    Idh Yennayer rend l'écho également au jour de l'intronisation du roi amazigh Chichong dans l'Egypte antique, arguant que «la région égyptienne de Siwa commémore encore cette fête amazighe», souligne Ahmed Sabir, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (Université Ibn Zohr d'Agadir).
    Soutenant que la célébration de cet anniversaire, qui marque cette année le début de l'an amazigh 2964, remonte à la préhistoire et ne peut être dissociée d'avec les rituels agricoles qui diffèrent d'une région amazighe à une autre, même à l'intérieur du Maroc, il estime que le référentiel agricole constitue un dénominateur commun entre les différentes manifestations de cette festivité amazighe.
    Aussi relève-t-il que les nouvelles technologies de l'information et de la communication, pressenties naguère comme une menace pour ce legs culturel, n'en ont fait qu'amplifier davantage le rayonnement et renforcer les échanges et les contacts entre les diverses composantes amazighes pour aller, au-delà du Maroc (Chleuhs, Rifains et Amazighs), à la rencontre d'autres semblables, notamment ceux d'Algérie, de Tunisie, de Libye et d'Egypte.
    Pour Khalid Al Ayoud, enseignant-chercheur et acteur associatif, «la commémoration du Idh Yennayer est au fond une célébration de la terre, de l'homme et de la mémoire, en tant que composantes essentielles d'une identité nationale multiple et forte de ses affluents sans exclusion aucune».

    A ce titre, il fait observer que la célébration de cette fête, dans la région du Souss, par exemple, est marquée par la préparation de «tagoulla», une sorte de purée à base d'orge ou de maïs (servie avec un mélange de miel et d'argan ou de miel et de beurre), devenue un plat-symbole d'Idh Yennayer à l'image de la tarte du nouvel an.
    Autre mets que l'on ne prépare qu'une fois par an, c'est «Orkimen», un plat à base de sept céréales (maïs, orge, fèves, lentilles, etc.).
    Idh Yennayer, un autre jour férié ?
    M. Al Ayoud met l'accent sur l'impératif de proclamer officiellement la journée du Idh Yennayer, particulièrement au vu des mutations en cours dans le corps social, en termes d'intérêt de plus en plus marqué à coups de grands évènements et manifestations organisés par des associations influentes, tant à Agadir qu'à Tiznit, en passant par Inezgane, Aït Baha, Zagora, outre des célébrations similaires à Rabat et Casablanca, ainsi qu'à l'étranger, notamment en Belgique et en France.
    Pour cet acteur associatif, Idh Yennayer devrait être perçu comme une occasion de rappeler l'identité marocaine multiple de par sa riche, vive et multiple diversité.
    Reste à signaler que l'Association des étudiants-chercheurs en tourisme et communication (Université Ibn Zohr d'Agadir) prévoit d'organiser, lundi prochain, la 4ème édition de leur Idh Yenayer 2964 sous le signe de «Mille et une saveur», à l'adresse de la poétesse et parolière raïssa Fatima Tabâamrant.

    Les convives auront droit à une riche palette de danses et de musiques locales, outre une présentation et une cérémonie de dégustation de 135 authentiques plats marocains, amazighs et africains, notamment du Sénégal et du Niger.
    (Avec MAP)
    media24
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