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De plus en plus d'opportunités à saisir sur les marchés de l'emploi étrangers

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  • De plus en plus d'opportunités à saisir sur les marchés de l'emploi étrangers

    La société de conseil en ingénierie Alten, employant 7 000 personnes en France et dans une dizaine de pays européens, sera présente sur le Salon des formations et carrières internationales, organisé par Studyrama le 21 octobre à la Cité internationale universitaire de Paris. Elle compte embaucher plus d'une trentaine de "business managers" en 2007, pour étendre son activité à l'étranger. Principales destinations ? L'Allemagne, l'Espagne et le Benelux. Profils recherchés ? Des diplômés des écoles d'ingénieurs ou de commerce, avec un peu d'expérience professionnelle, de préférence hors de l'Hexagone : "Au-delà des compétences techniques, une maîtrise parfaite de la langue du pays est indispensable, juge Thomas Escaré, responsable du recrutement international. Car ces managers auront la responsabilité du développement commercial et du recrutement local. Or, si nous observons une vraie volonté de faire carrière à l'étranger chez les candidats que nous rencontrons, nous constatons aussi que le niveau en langues n'est pas toujours à la hauteur."


    Le champ d'action des entreprises se mondialisant toujours plus, les recrutements à l'international s'intensifient. L'Espace emploi international (EEI) de l'ANPE a recensé en 2005 près de 25 000 offres, contre 5 000 en 2000. En 2005, 65 % des postes étaient à pourvoir au sein de l'Union européenne (UE). "Ce sont principalement des demandes d'ouvriers qualifiés et d'employés, souligne Jean-Luc Dubois, directeur de l'EEI. Les métiers de l'hôtellerie-restauration et de l'animation-loisirs sont très porteurs." Mais, dans certains pays de l'UE, les cadres sont aussi recherchés. La Belgique fait appel à des ingénieurs spécialisés en électricité, électronique, mécanique et télécoms et à des cadres de direction. L'Italie est en manque d'informaticiens. En Espagne, les secteurs les plus porteurs sont la logistique, la grande distribution, les télécommunications. La Finlande ouvre son marché aux commerciaux et aux professionnels de la finance.

    Quant à l'Allemagne, elle souffre d'une pénurie d'ingénieurs et de spécialistes des technologies de l'information. Margarete Riegler-Poyet, responsable formation à la Chambre franco-allemande de commerce et d'industrie, indique que les secteurs de l'automobile, de la pharmacie, de la chimie et du BTP sont les plus demandeurs : "Les ingénieurs français sont très réputés outre-Rhin. Leur formation, qui fait une plus large part aux mathématiques, permet aux entreprises d'enrichir la palette des compétences. De plus, ils terminent leurs études plus tôt qu'en Allemagne, ce qui offre la possibilité d'embaucher des personnes plus jeunes."

    Après l'Amérique du Nord, c'est le continent africain qui est le troisième pourvoyeur des offres d'emplois de l'EEI. Pour M. Dubois, quelques bonnes opportunités pour les cadres se situent au Maghreb et surtout au Maroc : "Les délocalisations nourrissent un besoin en encadrement intermédiaire et supérieur. Les jeunes diplômés locaux, de plus en plus nombreux, n'ont pas encore l'expérience de ces métiers. Aussi recevons-nous beaucoup d'offres pour des postes de responsables d'équipes ou de marketing." Les entreprises installées en Asie cherchent des professionnels de la gestion des ressources humaines et de l'organisation. La main-d'oeuvre qualifiée y est certes pléthorique, mais la concurrence entre employeurs engendre un fort turnover auxquels les entreprises occidentales tentent de remédier en recrutant dans leur pays d'origine.

    Pour faire carrière à l'international, le meilleur moyen reste cependant d'intégrer une entreprise ayant des filiales dans différents pays, la majorité des postes étant pourvus par la mobilité interne. Passer directement par le marché de l'emploi local s'avère plutôt compliqué : "Aller prospecter sur place peut se concevoir pour un jeune diplômé, mais pour un cadre en activité, c'est plus aventureux, estime Xavier Logeais, directeur exécutif de Michael Page. D'autant que de nombreux pays privilégient l'emploi de leurs ressortissants." C'est le cas au Brésil ou en Inde, où le personnel qualifié n'est pas rare. De plus, les offres à l'international ne correspondent pas toujours aux rêves d'expatriation. Les jeunes veulent aller travailler aux Etats-Unis ou en Chine mais, aujourd'hui... c'est plutôt la Belgique flamande qui recrute !

    Nathalie Quéruel
    Lemonde.fr
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك
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