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Tizi-Ouzou Hommage au chahid Rabah Belkacemi de Tadmaït

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  • Tizi-Ouzou Hommage au chahid Rabah Belkacemi de Tadmaït

    Il était plus connu sous le nom de Rabah Nia ou ‘’Docteur’’. Rabah Belkacemi était un enfant de la ville aux mille martyrs, Tadmaït (Tizi-Ouzou).

    La semaine dernière, un hommage lui a été rendu au musée du Moudjahid de Medouha où de riches activités étaient programmées. En plus de la projection d’un film documentaire qui parle de sa vie, plusieurs témoignages ont été livrés au public par plusieurs membres de sa famille, dont sa veuve.


    Rabah Belkacemi est né en 1929 à Tadmaït. Il était très instruit, d’où son surnom de « Docteur ». A la même période, il militait au sein du PPA et tenait une boutique d’habillement à Alger, aux côtés de son oncle Akli Babou. Il côtoya le futur colonel Ali Mellah quand ce dernier étudiait à la Zaouia de Sidi Ouareth (Tadmait).

    Un villageois nous confiera : « Je me rappelle, comme si cela datait d’hier, quand lui et son groupe montait au village. Ils entonnaient des champs patriotiques, notamment l’hymne national de l’Etoile Nord Africaine ‘’haya chabab’’ et ‘’Akker Amis Oumazigh’’. Avant de repartir, les membres du groupe nous donnaient des friandises ». Ce groupe était composé de son beau frère Said Drif, dit Said Hamdane, de Said Mezaguer dit Said N’Smail, d’Akli Ferhat dit Akli N’Amara, de Mohamed Akrour dit Moh N’Amar, de Mohamed Hmaidi dit Moh N’Chaâbane, d’Ali Berkani, dit Ali Moh Said, ainsi que de Mohamed Hajazi dit Moh Said Ouchabane. Dès le déclenchement de la révolution, ils participèrent tous à des actions contre les biens coloniaux.

    Rabah Belkacemi se chargea, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, d’incendier l’unité de ‘’Tabacoop’’ de Tadmait. Il fut également derrière le sabotage des lignes téléphoniques et des dépôts de liège. Le 17 novembre, c’est lui qui ordonna à Ali Rabah de perpétrer le premier attentat de l’ALN à Tadmait. « Il participait à toutes les embuscades et parfois il m’envoyait pour faire des commissions dans les villages voisins ou chercher des messages. C’était quelqu’un d’un haut niveau intellectuel. Son langage était simple et convaincant. Il savait comment mobiliser les troupes. Son engagement était sans compromis pour la révolution », se souvient Aâmi Rabah, un ancien maquisard originaire de la même région. « Nous devons nous sacrifier pour assurer l’avenir des enfants de l’Algérie. Et même si je n’en ai pas, de mon sang, tous les enfants de l’Algérie sont les miens, disait Rabah Nia à ses camarades », témoigneront ses compagnons de combat.

    Au déclenchement de la guerre, il devint l’ami d’Ali Mellah, affecté à Sidi Naâmane. Quand son ami fut nommé colonel dans la wilaya six historique au congrès de la Soummam, Rabah Belkacemi alla tout d’abord à Tafoughalt. Il fut responsable militaire et politique. Il devint chef de section dans la région de M’Kira (Tizi-Gheniff) avant le découpage des régions, puis adjudant du secteur. Quand le congrès de la Soummam eut entériné la décision de la séparation du corps politique du militaire, il fut remplacé par Ahmed Fekid comme chef de section du secteur de la région 2. Rabah Nia gravit des échelons dans la hiérarchie. D’aspirant dans la région deux, il passa comme chef de la région trois de la zone 4, et enfin membre de zone au grade de lieutenant des renseignements pour prendre la permanence de la région 1. « Je l’ai rencontré sur la route vers la région 1, où il allait prendre la permanence à Maâdnoun. Nous y sommes restés trois jours.

    Bouakkache, sa dernière escale…


    Il avait ramené avec lui une prisonnière, une enseignante française blessée par une balle qui a frôlé son cou et resta logée sous sa peau. Sa capture s’était produite lors d’une attaque faite par le groupe de commando de Bouberak dirigé par le chahid Mohamed Touami dit Mouh Bouberak », nous confiera un Moudjahid. Ce dernier dira que Rabah Belkacemi n’était resté à son poste de lieutenant qu’environ deux mois. Selon le même témoin, il devint adjudant de secteur. « Il fut blessé dans une bataille en 1959 et il fut transféré à Mizrana dans un abri-infirmerie. Un soldat ennemi découvrit la porte de l’abri. Il déposa son arme et se mit à creuser avec ses mains et souleva le couvercle. Il se trouva nez à nez avec l’infirmier régional de la région 3 Belkacem Haddid de Mechtras, qui le braqua avec l’arme de Mouh Bouberak, une Stein anglaise encrassée. Le soldat s’enfuit et laissa son arme, un Mass 56 récupérée par l’infirmier qui prit la fuite à son tour. L’armée tua alors tous les blessés qui s’y trouvés.

    Nous suivions la scène des tranchées de sidi M’Hend Saâdi avec des jumelles. Quand fut terminée l’opération, l’arme de Mouh Bouberak fut décernée au soldat qui avait perdu la sienne sous les ovations des soldats », se souvient Aâmi Rabah. Ce dernier évoquera aussi l’embuscade tendue par le groupe de Mouh Bouberak à Cap Djinet à une jeep militaire avec à son bord trois soldats et une femme. Cette dernière fut blessée et capturée tandis que les trois soldats furent tués et leurs armes récupérées. La prisonnière fut remise au chef de région Rabah Nia qui était alors chef de région 3. « C’était quelqu’un qui avait du charisme. Il continua à mobiliser les foules et à s’occuper des problèmes que soulevaient les siens en créant une commission des affaires sociales afin d’éviter aux populations de s’adresser aux autorités coloniales pour régler les litiges qui survenaient ici et là. » Le héros Rabah Belkacemi tomba au champ d’honneur, à Bouakkache (Ath Ouacifs), le 11 janvier 1960, avec le grade de lieutenant de la région 1. C’était lors d’un grand accrochage. Il laissa derrière lui une veuve, sans enfants.

    Amar Ouramdane- La Dépêche de Kabylie

  • #2
    Rabah Belkacemi était un enfant de la ville aux mille martyrs, Tadmaït
    Honneur à ceux qui se sont sacrifié pour leur pays et pour la liberté de leur peuple.

    Je me permets d'ajouter ceci:
    Plusieurs algériens sont morts anonymes avant la guerre d'Algérie, c'était des révoltés, pour la plupart inconnus qu'on disait IMENFAN (pourchassés, excommuniées) dontcertain ont fait la révolution comme Krim Belkacem.

    Mais il y en un de Tadmaït justement dont le nom était Khelifati, qui à ma connaissance fut le premier rebelle tombé pour l'Algérie.

    Il avait participé à la nuit du 31 octobre/1er novembere contre les autorités coloniale locales.
    Mais comme il était connu comme rebelle localement depuis longtemps, le caid et les gendarme du coin sont allés l'arrêter.
    Le pauvre s'était caché dans un olivier: Un coup de chevrotines... et voilà pour l'HISTOIRE.
    Que Dieu ait son âme.
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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