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Retour sur le combat identitaire amazigh

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  • Retour sur le combat identitaire amazigh

    Invités par l’association de wilaya des activités de jeunes et de tourisme (AWAJT) de Bouira, les deux figures de proue du mouvement berbère, Ali Yahia Rachid et Bezza Bencheikh ont animé, hier, une conférence-débat, dans la salle des conférences, archi-comble, du théâtre communal Boukrif Salah de M’Chedallah.Le premier à intervenir, après l’allocution d’ouverture du président de l’AWAJT, M. Boukrif, a été Bezza Bencheikh, qui a développé brièvement le thème de la jonction entre les générations ayant mené le combat identitaire amazigh de la crise berbère de 1949 à ce jour.

    Sans trop s’étaler sur le sujet, Bezza Bencheikh cédera le micro à Ali Yahia Rachid, qui continua sur le même thème, en observant un arrêt sur chaque fait marquant, de 1949 au déclenchement de la guerre de libération et l’après indépendance. Le conférencier s’est longuement étalé sur le combat mené, durant ces diverses étapes historiques, pour l’émancipation de la langue berbère et les freins que lui ont portés ceux qui prônent le panarabisme et l’islamisme.L’orateur tombera à bras raccourcis sur les dirigeants du pays, depuis l’indépendance, qu’il accusera d’avoir « favorisé la langue et la culture arabe aux dépends de Tamazight et de la culture berbère».

    Il dénoncera, dans la foulée, la falsification de l’histoire. Abordant un autre chapitre, celui de l’enseignement de Tamazight, M. Ali Yahia a insisté auprès de l’assistance pour que «tout un chacun œuvre à promouvoir cette langue et son enseignement, et ce, quitte à forcer les enfants à l’étudier». Le conférencier a affirmé à ce sujet qu’à peine 40% des élèves ont opté pour cette langue, y compris en Kabylie. Sur un autre volet, il déplore le fait que «les enseignes des administrations, au même titre que les panneaux indicateurs, ne sont pas rédigés en Tamazight, en Kabylie».

    Se voulant plus explicite, il expliquera sa position de défenseur de la langue berbère et celle de l’arabe algérien, tout en soulignant que le recours à une longue étrangère pour le développement est incontournable. M. Ali Yahia n’a pas caché sa préférence pour la langue française, dont il dira que la majorité des algériens maitrisent déjà. Il regrettera cependant, concernant la langue française, le fait que le niveau reste très bas et en continuelle décadence.

    Ce n’est que vers 14h, soit après une conférence de 03h environ, que les débats ont été ouverts au public.

    Une occasion pour plusieurs intervenants pour interroger le conférencier sur les détails de son parcours. M. Ali Yahia s’est prêté volontier au jeu des questions-réponses. En marge des débats, Bezza Bencheikh nous apprendra que Rachid Ali Yahia et lui-même en sont à leur quatrième conférence sur le même thème. Depuis le 10 janvier, les deux conférenciers ont eu, en effet, à sillonner plusieurs localités de Kabylie, d’Ath Ourthilane à Ighzer Amokrane, Akbou et enfin M’chedallah. A Ighzer Amokrane, ils ont assisté à l’inauguration de la stèle dédiée au roi berbère Koceila, le 12 janvier.

    Notons enfin qu’Ali Yahia Rachid a profité de l’événement pour présenter ses deux livres qui s’intitulent «La question nationale en Algérie» et «Réflexion sur la langue arabe classique».

    Oulaid Soualah- la dépêche de kabylie
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