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“De la pédagogie de projet et de l’enseignement de la langue amazighe en Kabylie’’ est un livre collectif coordonné par Nasserdine Aït Ouali, docteur en littérature de l’université Paris 8.
Cet ouvrage expose des recherches sur la pratique de la pédagogie de projet (essentiellement) dans l’enseignement de Tamazight et du français, réunissant des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur. Il est paru aux éditions de l’Odyssée de Tizi-Ouzou en décembre dernier.
Si le livre débute par un état des lieux de l’enseignement de Tamazight en Algérie, dressé par Yahia Bellil, la première partie propose aussi une contribution d’Annie Couëdel qui y expose quelques dimensions de plus de 30 années passées dans la recherche en pédagogie de projet et acquisition du français à l’université Paris 8. Elle montre l’évolution de sa pratique et de son dispositif de pédagogie de projet qui est le terrain de ses recherches (recherche-action et recherche pratique).
La dimension théorique abordée dans cette partie est complétée dans la deuxième partie par une contribution de Sahra Idoughi qui prépare une thèse de doctorat à l’université Paris 8 sur la pédagogie de projet et l’enseignement du français en Algérie. cette chercheuse universitaire expose les origines et l’évolution de la pédagogie de projet ainsi que les théories qui la sous-tendent et la nourrissent. La troisième partie est consacrée à des exposés de recherches-actions. Ali Bekhti parle de son expérience de formateur pour des enseignants de Tamazight. Et comme tout ce qui est nouveau, ce dispositif méthodologique génère des conflits sociocognitifs et des résistances, ce qui est l’objet de la contribution de Djamal Arezki qui expose aussi dans la même partie une analyse des rapports entre la pédagogie de projet et des programmes officiels.
Même si cette innovation pédagogique peut provoquer des résistances, sa pratique permet de développer, par exemple, l’autonomie comme le recommandent les instructions officielles, ce qui est l’objet de la recherche de Yahia Bellil. La pratique d’une approche méthodologique et l’adoption d’une relation pédagogique adéquate permettent de faire évoluer positivement les représentations qu’ont de Tamazight les élèves et leurs parents comme le montre Noura Aït Amraoui dans sa contribution.
Djamila Mimeche explore un domaine nouveau : Tamazight langue seconde/étrangère. Elle montre dans son travail comment la pédagogie de projet permet à des élèves arabophones d’acquérir plus aisément Tamazight dans une classe composée d’un public hétérogène : le contact avec des acteurs sociaux et la pratique de la langue en situation réelle et la dimension intégrative de cette pédagogie par la réalisation collective de projets permettent d’accélérer les processus d’apprentissage.
La dernière partie propose des recherches pratiques faites par des enseignants. En effet, le praticien est le mieux placé pour mener des recherches sur sa pratique, notamment lorsqu’il est outillé méthodologiquement, ce qui est le cas ici. Les recherches exposées ici montrent comment les élèves apprennent lors de la conception et de la réalisation de projets collectifs, qu’il s’agisse de compétences linguistiques, techniques ou socioculturelles. Hocine Moula montre comment la réalisation de projets par des élèves favorise le développement de la maîtrise des TIC par ces derniers, même si cela peut générer un décalage par rapport aux adultes, notamment à des enseignants non familiarisés avec ces nouvelles technologies. Il faut rappeler que les plus jeunes sont des natifs dans ce domaine, alors que les moins jeunes sont considérés comme des migrants, ce qui génère une différence d’approche des TIC. Toujours, dans le même registre, Ibrahime Benhamouche propose une contribution au sujet d’un projet de collégiens qui ont réalisé un reportage sur un village. Ce reportage vidéo a été diffusé dans une émission sur Berbère TV. Nous avons 3 contributions où des projets en littérature d’élèves sont analysés par leurs enseignants qui nous montrent comment se déroulent divers apprentissages. Les élèves de Ramdane Lasheb ont collecté des poèmes auprès de vieilles femmes de leur région, ceux de Ferroudja Hannat ont travaillé sur un conte et ceux de Nadia Zeboudj ont monté une scène (théâtre). Deux contributions ont pour objets d’étude des projets d’élèves relevant de l’environnement. Soraya Iskounen a étudié le développement des apprentissages de ses élèves qui ont réalisé un projet (de classe) en rapport avec un parc animalier et Tahar Aissi les apprentissages de ses élèves dans un autre projet de classe concernant les plantes médicinales qu’ont peut trouver dans leur région.
Samia Belaid a travaillé sur le développement de compétences au niveau de l’écriture grâce au journal de bord qui est un des outils méthodologiques de ce dispositif de pédagogie de projet. Six des textes qui constituent ce livre sont rédigés en Tamazight contribuant ainsi à la production de savoir dans cette langue qui souffre encore de marginalisation dans tous les domaines. Les droits d’auteur seront reversés intégralement aux associations pour la recherche pédagogique amazighe des wilayas de Béjaïa et de Tizi-Ouzou pour contribuer au développement de la recherche pratique en pédagogie de la langue amazighe.
H.M.- la dépêche de kabylie
Cet ouvrage expose des recherches sur la pratique de la pédagogie de projet (essentiellement) dans l’enseignement de Tamazight et du français, réunissant des enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur. Il est paru aux éditions de l’Odyssée de Tizi-Ouzou en décembre dernier.
Si le livre débute par un état des lieux de l’enseignement de Tamazight en Algérie, dressé par Yahia Bellil, la première partie propose aussi une contribution d’Annie Couëdel qui y expose quelques dimensions de plus de 30 années passées dans la recherche en pédagogie de projet et acquisition du français à l’université Paris 8. Elle montre l’évolution de sa pratique et de son dispositif de pédagogie de projet qui est le terrain de ses recherches (recherche-action et recherche pratique).
La dimension théorique abordée dans cette partie est complétée dans la deuxième partie par une contribution de Sahra Idoughi qui prépare une thèse de doctorat à l’université Paris 8 sur la pédagogie de projet et l’enseignement du français en Algérie. cette chercheuse universitaire expose les origines et l’évolution de la pédagogie de projet ainsi que les théories qui la sous-tendent et la nourrissent. La troisième partie est consacrée à des exposés de recherches-actions. Ali Bekhti parle de son expérience de formateur pour des enseignants de Tamazight. Et comme tout ce qui est nouveau, ce dispositif méthodologique génère des conflits sociocognitifs et des résistances, ce qui est l’objet de la contribution de Djamal Arezki qui expose aussi dans la même partie une analyse des rapports entre la pédagogie de projet et des programmes officiels.
Même si cette innovation pédagogique peut provoquer des résistances, sa pratique permet de développer, par exemple, l’autonomie comme le recommandent les instructions officielles, ce qui est l’objet de la recherche de Yahia Bellil. La pratique d’une approche méthodologique et l’adoption d’une relation pédagogique adéquate permettent de faire évoluer positivement les représentations qu’ont de Tamazight les élèves et leurs parents comme le montre Noura Aït Amraoui dans sa contribution.
Djamila Mimeche explore un domaine nouveau : Tamazight langue seconde/étrangère. Elle montre dans son travail comment la pédagogie de projet permet à des élèves arabophones d’acquérir plus aisément Tamazight dans une classe composée d’un public hétérogène : le contact avec des acteurs sociaux et la pratique de la langue en situation réelle et la dimension intégrative de cette pédagogie par la réalisation collective de projets permettent d’accélérer les processus d’apprentissage.
La dernière partie propose des recherches pratiques faites par des enseignants. En effet, le praticien est le mieux placé pour mener des recherches sur sa pratique, notamment lorsqu’il est outillé méthodologiquement, ce qui est le cas ici. Les recherches exposées ici montrent comment les élèves apprennent lors de la conception et de la réalisation de projets collectifs, qu’il s’agisse de compétences linguistiques, techniques ou socioculturelles. Hocine Moula montre comment la réalisation de projets par des élèves favorise le développement de la maîtrise des TIC par ces derniers, même si cela peut générer un décalage par rapport aux adultes, notamment à des enseignants non familiarisés avec ces nouvelles technologies. Il faut rappeler que les plus jeunes sont des natifs dans ce domaine, alors que les moins jeunes sont considérés comme des migrants, ce qui génère une différence d’approche des TIC. Toujours, dans le même registre, Ibrahime Benhamouche propose une contribution au sujet d’un projet de collégiens qui ont réalisé un reportage sur un village. Ce reportage vidéo a été diffusé dans une émission sur Berbère TV. Nous avons 3 contributions où des projets en littérature d’élèves sont analysés par leurs enseignants qui nous montrent comment se déroulent divers apprentissages. Les élèves de Ramdane Lasheb ont collecté des poèmes auprès de vieilles femmes de leur région, ceux de Ferroudja Hannat ont travaillé sur un conte et ceux de Nadia Zeboudj ont monté une scène (théâtre). Deux contributions ont pour objets d’étude des projets d’élèves relevant de l’environnement. Soraya Iskounen a étudié le développement des apprentissages de ses élèves qui ont réalisé un projet (de classe) en rapport avec un parc animalier et Tahar Aissi les apprentissages de ses élèves dans un autre projet de classe concernant les plantes médicinales qu’ont peut trouver dans leur région.
Samia Belaid a travaillé sur le développement de compétences au niveau de l’écriture grâce au journal de bord qui est un des outils méthodologiques de ce dispositif de pédagogie de projet. Six des textes qui constituent ce livre sont rédigés en Tamazight contribuant ainsi à la production de savoir dans cette langue qui souffre encore de marginalisation dans tous les domaines. Les droits d’auteur seront reversés intégralement aux associations pour la recherche pédagogique amazighe des wilayas de Béjaïa et de Tizi-Ouzou pour contribuer au développement de la recherche pratique en pédagogie de la langue amazighe.
H.M.- la dépêche de kabylie