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Colloque international sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine à Guelma

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  • Colloque international sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine à Guelma

    Le président du comité scientifique de cette 5ème édition du colloque international sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine, l’écrivain tunisien Mansour M’henni, présentait, hier, lors de l’ouverture de l’évènement, Kateb Yacine comme étant «le fondateur et le phare de la littérature maghrébine ».

    Devenu assidu à cette rencontre cyclique, initiée par l’association Promotion tourisme et action culturelle de Guelma, au théâtre Mahmoud Triki (à Guelma) sur ce géant de la littérature d’expression francophone, dont les textes fascinent de plus en plus, -n’ayant jamais livré leur sens intégral, et ne le feront probablement jamais- Mansour M’henni affirme que le colloque revêt une valeur scientifique importante, doublée d’un programme culturel et touristique, et d’une plateforme d’échanges humains».

    « Kateb Yacine peut engager toute forme de réflexion au vu de la densité de son projet, en dépassant la situation autour des langues ; il y a toujours quelque chose de nouveau à étudier chez lui », a-t-il souligné. Ce premier jour a été une mise en évidence de l’aspect pluriel de l’œuvre katébienne, de sa vie, dans le sillage de témoignages édifiants de ses amis, compagnons de fortune, ou infortune.

    L’écrivain Benamar Mediène a évoqué les derniers jours de Kateb, en France, à l’hôpital, et en aparté, sa rencontre avec Nedjma, alias Zoulikha Kateb, qui « avait touché le cercueil de Yacine, et porté sa main à ses lèvres », le sens de l’humour de Kateb, les mots subversifs, sa révolte, qu’il ne pouvait retenir, son parler algérien, expressif et haut en couleur, son engagement absolu à partir de mai 1945, jusqu’à sa mort, son amour de la culture universelle, de la poésie…



    « Après sa mort, j’ai vu le recueil de poésie de Holderlin sur sa table de chevet ; c’est ce partage avec le monde entier qui fait de lui l’orgueil de notre pays », dit-il encore en public. De sa part, l’écrivain algérien Habib Tengour, confie à l’assistance, nombreuse, qu’il a connu Kateb par le biais de Jacqueline Arnaux, « cette chercheuse amoureuse » (de Kateb) qui a consacré sa vie à collecter les textes épars du Keblouti, et qui est morte dans ses bras.

    « L’œuvre de Kateb est inclassable, toujours en progrès, à cause même de ses imperfections ; l’évidence de son écrit qui me frappe à chaque lecture ; même quand il parlait, il avait le mot juste, c’est la grâce du poète », a-t-il ajouté, ému. D’aucuns d’ailleurs ont relevé des « similitudes » de Tengour avec Kateb, notamment dans « Le vieux de la montagne ».

    Rappelons que le colloque est patronné par la ministre de la Culture, -que tous interpellent encore pour « institutionnaliser » la manifestation-, et des autorités de Guelma, en plus de la collaboration du théâtre de Guelma et celui de Bel Abbès.


    Farida Hamadou el watan
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