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Journée scientifique sur les personnes âgées

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    "S’il est souhaitable de vivre longtemps, encore faut-il pouvoir bien vieillir», a conclu un des intervenants et participant de la Journée scientifique sur les personnes âgées ayant pour theme : Les pathologies les plus répandues chez les personnes âgées.

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    «Les pathologies les plus répandues chez les personnes âgées», tel a été le thème d’une journée scientifique organisée à l’occasion de la Journée mondiale des personnes âgées, par l’association SOS 3e âge «Ihcène», dimanche soir à l’hôtel du Mouflon d’or, à Alger.
    Lors de son intervention, le professeur Brouri, chef de service de médecine interne à l’hôpital de Birtraria, a mis en garde contre la recrudescence des maladies non transmissibles, telles que le diabète, notamment chez les personnes âgées, tout en soulignant leurs conséquences importantes sur la santé publique.

    Il a signalé que le nombre des diabétiques dans notre pays passera, dans moins de 10 ans, de 2 millions à plus de 3 millions de malades. Le professeur Brouri a indiqué «qu’entre 200 000 à 400 000 cas de diabète présentent des complications, notamment cardiovasculaires».

    «œil et sénescence» a été la communication de Mme Chachoua, professeur en ophtalmologie à l’hôpital Parnet. «Le vieillissement est l’action du temps sur les êtres. Ses effets se traduisent par une plus grande vulnérabilité et une altération des capacités d’adaptation», a-t-elle indiqué.

    Selon elle, l’affaiblissement visuel se répercute sur tous les organes du corps humain. Un certain nombre de maladies peuvent être liées au vieillissement, car leur fréquence et leur gravité augmentent de façon étroite et constante avec l’âge.

    Selon les données démographiques, ces affections devraient connaître une augmentation de leur incidence. Selon le professeur Chachoua, ces affections sont, entre autres, les maladies liées au vieillissement, telles l’arthrose, l’ostéoporose postménopausique, les maladies cardiovasculaires, le diabète tardif de type II, l’emphysème pulmonaire, le cancer de la prostate, le processus démentiel et la cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge.

    Cette dernière, a expliqué le professeur, est responsable de près de la moitié des cas de cécité. 20 millions de cas de cécité curable due à la cataracte sont recensés dans les pays en voie de développement. «La cataracte touche actuellement plus de 17 % des personnes de plus de 40 ans», a-t-elle précisé.

    Elle a relevé, également, que plus de 25 % des personnes âgées de plus de 70 ans sont atteintes de la dégénérescence du macula liée à l’âge, signalant que ces chiffres sont appelés à augmenter dans l’avenir». Le professeur Chachoua a expliqué que le vieillissement oculaire touche toutes les structures de l’œil et de ses annexes qui vont subir des modifications liées à l’âge, dont les paupières, la rétine, la cornée, le cristallin et le système lacrymal qui est affecté par le vieillissement avec développement d’une sécheresse oculaire.

    A toutes ces anomalies liées au vieillissement, il faut ajouter l’augmentation de la fréquence des complications oculaires du vieillissement général. «Toutes les modifications induites par la sénescence doivent être connues et traitées afin de permettre aux personnes âgées de conserver une certaine qualité de vie.

    S’il est souhaitable de vivre longtemps, encore faut-il pouvoir bien vieillir», a-t-elle conclu. Pour sa part, le chef de service orthopédique au CHU Mustapha, le professeur Nouar, a estimé qu’en raison de l’espérance de vie, en progression permanente dans notre pays, il est indispensable de se préparer à mieux prendre en charge les maladies qui affectent plus particulièrement les personnes âgées.

    Il a cité, à cet effet, les conséquences souvent irréversibles d’une mauvaise prise en charge des fractures chez les personnes du 3e âge, notamment celle du col du fémur, ajoutant qu’il est plus que nécessaire de créer des centres spécialisés dans cette discipline pour personnes âgées.

    «Ce n’est pas la fracture qui pose problème, mais c’est l’accident ; je n’appelle pas cela fracture de l’os mais fracture de la vie, car une personne âgée ne peut pas récupérer comme une jeune personne», a-t-il expliqué.

    La présidente de l’association Ihsan, Mme Chikhi, a indiqué que cette manifestation vise à faire connaître les maladies les plus fréquentes chez les personnes du 3e âge. Elle a rappelé la décision du président de la République qui consiste à réaliser, à l’horizon 2009, cinq hôpitaux spécialisés dans la prise en charge des maladies des personnes âgées.

    Elle a, en outre, indiqué qu’un avant-projet de loi sur les droits et la protection des personnes du 3e âge, élaboré par son association, sera bientôt déposé au niveau de l’APN, et ce, dans le but de contribuer à une meilleure prise en charge de cette frange de la société et à sa protection.

    La ménopause, les troubles urinaires au 3e âge, le rôle du psychologue et les affections rhumatismales ont été également au centre des débats de cette rencontre scientifique organisée à l’occasion de la Journée mondiale des personnes âgées.

    - Le Jeune Independant
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