Cet article, reçu de l'auteur, est paru dans Le Quotidien d'Oran le 16 Janvier 2014. C'est avec lui que nous clôturons "l'affaire Dieudonné" tant il nous semble être l'analyse la plus complète et la plus pertinente de l'incroyable curée dont nous avons été les témoins abasourdis.
En France, une campagne d'une violence inouïe a été menée contre l'humoriste Dieudonné. Tout le pouvoir d'Etat, tous les médias français, les partis politiques de droite comme de gauche se sont mobilisés, acharnés, contre un seul homme. Dieudonné avait toujours affirmé qu'il menait son combat contre "le système" et que ce système était une réalité. "Le système" vient d'en donner lui-même la preuve.
Sur les plateaux de chaines de télé françaises, pas un seul débat contradictoire. Pas une seule voix pour dire qu'il faut au moins donner la parole à l'accusé, qu'il n'est pas bon pour la vérité qu'il n'y ait qu'un seul son de cloche, et qu'il faut un minimum de débat démocratique. On assiste, en direct, à un véritable lynchage médiatique. Le seul point de vue différent toléré est celui consistant à douter de l'efficacité de la méthode d'interdiction du spectacle de Dieudonné, et encore faut-il, avant, montrer patte blanche, reconnaître que Dieudonné est "antisémite" et "raciste", et faire assaut d'injures à son égard. "Abject", ignoble" "infect" "lâche", tel est le lexique employé sur les médias concernant Dieudonné.
La violence de la campagne est si grande qu'elle va effrayer, tétaniser ceux qui ont la velléité de s'y opposer. Ainsi, le 10 janvier, sur France 2 (émission "Ce soir ou jamais"), le président de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) demandera à tous les participants au débat de ne plus employer le mot humoriste en parlant de Dieudonné. Puis, parlant d'une autre personne, il dira qu'elle est "un pseudo écrivain". Un des participants au débat essaie alors de lui faire remarquer qu'il n'est pas qualifié pour en décider, et qu'il s'agit là d'une dérive dangereuse mais sa remarque est si timide, sa voix si faible qu'il n'est pas entendu.
La campagne contre Dieudonné révèle la dérive totalitaire du système médiatique français aussi bien dans le contenu de l'information que dans les méthodes. La connivence entre le monde politique et le monde médiatique s'affiche au grand jour, sans qu'on se soucie même de sauver les apparences. Sur les plateaux de télé, journalistes et hommes politiques renchérissent les uns sur les autres dans une entente parfaite. La pensée est unique. La campagne est monolithique. Cela devient de la pure propagande. Les mêmes thèmes, et même les mêmes mots sont utilisés aussi bien par les responsables politiques que par les animateurs des chaines et émissions d'informations : "Dieudonné n'est plus un humoriste", "c'est un antisémite, un raciste", "ses spectacles sont des meetings politiques", "ce sont des entreprises de la haine", etc. La ministre de la Culture française vient, elle-même, le proclamer, sur toutes les chaines sans se soucier des exigences de sa fonction et des précédents sinistres qu'évoque cette intervention du pouvoir dans le domaine de la culture.
Des extraits de vidéos, toujours les mêmes, sont passés en boucle sur les chaines télé. Ce ne sont même pas des extraits du spectacle, "Le mur", mis en cause, mais des extraits de vidéo internet d'interventions de Dieudonné sur son site. Rien n'est dit de la grande variété de sujets qu'abordent les sketchs de Dieudonné. Tout doit laisser penser qu'il a une obsession: les juifs. Mais personne, sur les plateaux, pour s'étonner de ces procédés. D'ailleurs, comme cela apparaîtra vite, fait notable : pas un de ceux qui s'acharnent sur Dieudonné,CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), LICRA, hommes politiques, députés, journalistes, n'a même vu un seul des spectacles de Dieudonné. Il semblerait même que ce soit le cas du Conseil d'Etat lorsqu'il a statué.
Taubira et Anelka
Répétés, assenés, les mensonges tiennent lieu de vérités et servent ensuite de base à d'autres accusations contre Dieudonné. Les extraits de vidéo à charge contre Dieudonné ont été soigneusement choisis et retirés de leur contexte. Sur l'un d'eux, on entend Dieudonné dire que "la vérité est intrinsèquement antisémite". La phrase est présentée au premier degré alors que Dieudonné veut dire tout simplement là, que, dans le contexte du système régnant en France, toute vérité qu’il énonce est systématiquement qualifiée de discours antisémite par ses détracteurs. Sur une chaîne d'informations, on va affirmer que Dieudonné s'est attaqué "comme par hasard uniquement à des artistes juifs", ici, en l'occurrence Gad Elmaleh, Patrick Timsit, Patrick Bruel, Arthur et son ancien partenaire Elie Semoun. La chaîne oublie simplement de préciser que ce sont eux qui se sont attaqués soudainement, l'un après l'autre, à lui, dans une campagne qui s'annonçait déjà et qu'il n'a fait que leur répondre. Sur la chaîne française d'information I télé, dans une présentation de Dieudonné, on signale "qu'il a fait le salut nazi dans une émission de télévision". On omet de préciser que ce geste accompagnait un jeu de mots "Isra-Heil !" qu'il avait fait pour résumer le fait que les méthodes d'Israël contre les Palestiniens lui rappelaient les méthodes nazis. Le public du plateau de télé ( France 3, émission "On ne peut pas plaire à tout le monde", 1er Décembre 2003) avait alors bien ri de ce sketch mais le spectacle avait déclenché de vives réactions officielles, y compris du Premier ministre de l'époque, Jean Pierre Raffarin et du CSA français (Conseil supérieur de l'audiovisuel ). C'est depuis ce jour qu'il avait été frappé d'ostracisme dans les médias français. Cela fait plus de 10 ans.
Il reste de tout cela une impression très forte de manipulation de l'opinion. Jusqu'aux sondages réalisés qui donnent eux-mêmes l'impression de participer à la manipulation tant ils sont contradictoires. Le 30 décembre, deux sondages (journaux "Le Point" et "Le Progrès") donnent plus de 70% d'opinions contre l'interdiction des spectacles de Dieudonné. Mais ils sont 52% à être, soudainement, en faveur de l'interdiction, dans un sondage du CSA publié le 8 janvier 2014. Il devient difficile de vérifier la véracité d'un sondage, dés lors que la crédibilité du sondeur n'est pas soumise à la réalité des faits, comme c'est le cas par exemple pour la prévision du résultat d'élections.
Les méthodes sont elles aussi totalitaires. Elles visent à avilir l'adversaire, à ternir son image. Dieudonné est présenté"comme un petit entrepreneur faisant commerce de l'antisémitisme", que "ce qu'il fait, il le fait pour le fric", que"l'antisémitisme est pour lui une entreprise juteuse". Dans des insinuations à connotation raciste, on laisse entendre que Dieudonné M'bala M'bala "prépare sa retraite au Cameroun" et "aurait blanchi" de l'argent dans ce but.
Comme dans toute pression totalitaire, celui qui veut rester neutre ou se tait, en devient lui-même suspect. Il va en être ainsi de la ministre de la Justice française, Mme Taubira, qui va se voir reprocher, dans les médias, son silence. Ceux qui expriment leur sympathie pour Dieudonné sont menacés de sanction ouvertement dans les médias, comme le fait la ministre de la Jeunesse et des sports pour le joueur de football Anelka, et beaucoup préfèrent se taire par peur pour leur carrière.
La Quenelle
Et puis, il y a l'aboutissement final de toute vision totalitaire : le délire paranoïaque. Le geste de protestation, de provocation et de dérision de Dieudonné, " la Quenelle", est qualifié de "salut nazi inversé". Dieudonné, en quittant le Zénith de Nantes, où son spectacle vient d'être interdit, fait de loin, à son public, un petit geste d'adieu rapide et affectueux de la main. Mais son bras est levé et l'animateur de l'émission de 22h d' ITélé" ( émission d'information de 22h de Olivier Galzi, 10 janvier) y voit "un geste ambigu", un "salut nazi". "L'information" va être reprise immédiatement en boucle par les médias.
Il y a donc dérive totalitaire lorsque ces deux pouvoirs se confondent, celui politique et celui de la presse, plus généralement des médias. Un autre aspect de cette dérive, c'est lorsque le pouvoir politique s'approprie le pouvoir judiciaire. La campagne contre Dieudonné va être émaillée de tels empiétements. Les contradictions entre l'arrêt du tribunal administratif de Nantes avec celui du Conseil d'Etat, l'un autorisant le spectacle, l'autre l'interdisant, comme les contradictions avec toute la jurisprudence précédente sur la liberté d'expression, donnent la mesure évidente des énormes pressions politiques qui se sont exercées sur les instances judiciaires.
L'opération anti Dieudonné se dessine dans la deuxième semaine de décembre dans la grande presse écrite et télévisée française, "Le Monde ", "Le Figaro", "BFM TV", "France 2" etc. Elle est centrée contre le signe de ralliement de Dieudonné, "la Quenelle". Pourquoi celle-ci ? En réalité, ce qui inquiète c'est la large diffusion dans la jeunesse, dans tous les milieux, et surtout dans les corps constitués, l'armée, la police, de ce geste que Dieudonné qualifie conne un geste antisystème. C'est Alain Jacubowicz, président de la Licra, qui, le premier, s'était alarmé, dans une lettre écrite le 9 Septembre 2013 au ministre de la Défense français "avec copie au ministre de l'intérieur français Manuel Valls", de la reprise de ce geste par des soldats. Et c'est d'ailleurs lui, dans la même lettre, qui définit alors, de façon hallucinante, ce geste comme "correspondant au salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah”.
Le 11 Décembre 2013, le journal "Le Monde" consacre un long article à "la Quenelle". Le 13 décembre, la chaine d'information française BFMTV publie un reportage:"le succès tabou et inquiétant de Dieudonné". Immédiatement Dieudonné annonce qu'il va porter plainte pour diffamation contre les médias participant à cette campagne ainsi que contre Manuel Valls qui multiplie les interventions publiques contre lui. Le 27 décembre, en pleine "trêve des confiseurs", le ministre de l'Intérieur, celui qui, on s'en souvient, était revenu, selon la boutade de François Hollande, "sain et sauf d'Algérie", annonce qu'il "étudie les moyens d'interdire les spectacles de Dieudonné".
En France, une campagne d'une violence inouïe a été menée contre l'humoriste Dieudonné. Tout le pouvoir d'Etat, tous les médias français, les partis politiques de droite comme de gauche se sont mobilisés, acharnés, contre un seul homme. Dieudonné avait toujours affirmé qu'il menait son combat contre "le système" et que ce système était une réalité. "Le système" vient d'en donner lui-même la preuve.
Sur les plateaux de chaines de télé françaises, pas un seul débat contradictoire. Pas une seule voix pour dire qu'il faut au moins donner la parole à l'accusé, qu'il n'est pas bon pour la vérité qu'il n'y ait qu'un seul son de cloche, et qu'il faut un minimum de débat démocratique. On assiste, en direct, à un véritable lynchage médiatique. Le seul point de vue différent toléré est celui consistant à douter de l'efficacité de la méthode d'interdiction du spectacle de Dieudonné, et encore faut-il, avant, montrer patte blanche, reconnaître que Dieudonné est "antisémite" et "raciste", et faire assaut d'injures à son égard. "Abject", ignoble" "infect" "lâche", tel est le lexique employé sur les médias concernant Dieudonné.
La violence de la campagne est si grande qu'elle va effrayer, tétaniser ceux qui ont la velléité de s'y opposer. Ainsi, le 10 janvier, sur France 2 (émission "Ce soir ou jamais"), le président de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) demandera à tous les participants au débat de ne plus employer le mot humoriste en parlant de Dieudonné. Puis, parlant d'une autre personne, il dira qu'elle est "un pseudo écrivain". Un des participants au débat essaie alors de lui faire remarquer qu'il n'est pas qualifié pour en décider, et qu'il s'agit là d'une dérive dangereuse mais sa remarque est si timide, sa voix si faible qu'il n'est pas entendu.
La campagne contre Dieudonné révèle la dérive totalitaire du système médiatique français aussi bien dans le contenu de l'information que dans les méthodes. La connivence entre le monde politique et le monde médiatique s'affiche au grand jour, sans qu'on se soucie même de sauver les apparences. Sur les plateaux de télé, journalistes et hommes politiques renchérissent les uns sur les autres dans une entente parfaite. La pensée est unique. La campagne est monolithique. Cela devient de la pure propagande. Les mêmes thèmes, et même les mêmes mots sont utilisés aussi bien par les responsables politiques que par les animateurs des chaines et émissions d'informations : "Dieudonné n'est plus un humoriste", "c'est un antisémite, un raciste", "ses spectacles sont des meetings politiques", "ce sont des entreprises de la haine", etc. La ministre de la Culture française vient, elle-même, le proclamer, sur toutes les chaines sans se soucier des exigences de sa fonction et des précédents sinistres qu'évoque cette intervention du pouvoir dans le domaine de la culture.
Des extraits de vidéos, toujours les mêmes, sont passés en boucle sur les chaines télé. Ce ne sont même pas des extraits du spectacle, "Le mur", mis en cause, mais des extraits de vidéo internet d'interventions de Dieudonné sur son site. Rien n'est dit de la grande variété de sujets qu'abordent les sketchs de Dieudonné. Tout doit laisser penser qu'il a une obsession: les juifs. Mais personne, sur les plateaux, pour s'étonner de ces procédés. D'ailleurs, comme cela apparaîtra vite, fait notable : pas un de ceux qui s'acharnent sur Dieudonné,CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), LICRA, hommes politiques, députés, journalistes, n'a même vu un seul des spectacles de Dieudonné. Il semblerait même que ce soit le cas du Conseil d'Etat lorsqu'il a statué.
Taubira et Anelka
Répétés, assenés, les mensonges tiennent lieu de vérités et servent ensuite de base à d'autres accusations contre Dieudonné. Les extraits de vidéo à charge contre Dieudonné ont été soigneusement choisis et retirés de leur contexte. Sur l'un d'eux, on entend Dieudonné dire que "la vérité est intrinsèquement antisémite". La phrase est présentée au premier degré alors que Dieudonné veut dire tout simplement là, que, dans le contexte du système régnant en France, toute vérité qu’il énonce est systématiquement qualifiée de discours antisémite par ses détracteurs. Sur une chaîne d'informations, on va affirmer que Dieudonné s'est attaqué "comme par hasard uniquement à des artistes juifs", ici, en l'occurrence Gad Elmaleh, Patrick Timsit, Patrick Bruel, Arthur et son ancien partenaire Elie Semoun. La chaîne oublie simplement de préciser que ce sont eux qui se sont attaqués soudainement, l'un après l'autre, à lui, dans une campagne qui s'annonçait déjà et qu'il n'a fait que leur répondre. Sur la chaîne française d'information I télé, dans une présentation de Dieudonné, on signale "qu'il a fait le salut nazi dans une émission de télévision". On omet de préciser que ce geste accompagnait un jeu de mots "Isra-Heil !" qu'il avait fait pour résumer le fait que les méthodes d'Israël contre les Palestiniens lui rappelaient les méthodes nazis. Le public du plateau de télé ( France 3, émission "On ne peut pas plaire à tout le monde", 1er Décembre 2003) avait alors bien ri de ce sketch mais le spectacle avait déclenché de vives réactions officielles, y compris du Premier ministre de l'époque, Jean Pierre Raffarin et du CSA français (Conseil supérieur de l'audiovisuel ). C'est depuis ce jour qu'il avait été frappé d'ostracisme dans les médias français. Cela fait plus de 10 ans.
Il reste de tout cela une impression très forte de manipulation de l'opinion. Jusqu'aux sondages réalisés qui donnent eux-mêmes l'impression de participer à la manipulation tant ils sont contradictoires. Le 30 décembre, deux sondages (journaux "Le Point" et "Le Progrès") donnent plus de 70% d'opinions contre l'interdiction des spectacles de Dieudonné. Mais ils sont 52% à être, soudainement, en faveur de l'interdiction, dans un sondage du CSA publié le 8 janvier 2014. Il devient difficile de vérifier la véracité d'un sondage, dés lors que la crédibilité du sondeur n'est pas soumise à la réalité des faits, comme c'est le cas par exemple pour la prévision du résultat d'élections.
Les méthodes sont elles aussi totalitaires. Elles visent à avilir l'adversaire, à ternir son image. Dieudonné est présenté"comme un petit entrepreneur faisant commerce de l'antisémitisme", que "ce qu'il fait, il le fait pour le fric", que"l'antisémitisme est pour lui une entreprise juteuse". Dans des insinuations à connotation raciste, on laisse entendre que Dieudonné M'bala M'bala "prépare sa retraite au Cameroun" et "aurait blanchi" de l'argent dans ce but.
Comme dans toute pression totalitaire, celui qui veut rester neutre ou se tait, en devient lui-même suspect. Il va en être ainsi de la ministre de la Justice française, Mme Taubira, qui va se voir reprocher, dans les médias, son silence. Ceux qui expriment leur sympathie pour Dieudonné sont menacés de sanction ouvertement dans les médias, comme le fait la ministre de la Jeunesse et des sports pour le joueur de football Anelka, et beaucoup préfèrent se taire par peur pour leur carrière.
La Quenelle
Et puis, il y a l'aboutissement final de toute vision totalitaire : le délire paranoïaque. Le geste de protestation, de provocation et de dérision de Dieudonné, " la Quenelle", est qualifié de "salut nazi inversé". Dieudonné, en quittant le Zénith de Nantes, où son spectacle vient d'être interdit, fait de loin, à son public, un petit geste d'adieu rapide et affectueux de la main. Mais son bras est levé et l'animateur de l'émission de 22h d' ITélé" ( émission d'information de 22h de Olivier Galzi, 10 janvier) y voit "un geste ambigu", un "salut nazi". "L'information" va être reprise immédiatement en boucle par les médias.
Il y a donc dérive totalitaire lorsque ces deux pouvoirs se confondent, celui politique et celui de la presse, plus généralement des médias. Un autre aspect de cette dérive, c'est lorsque le pouvoir politique s'approprie le pouvoir judiciaire. La campagne contre Dieudonné va être émaillée de tels empiétements. Les contradictions entre l'arrêt du tribunal administratif de Nantes avec celui du Conseil d'Etat, l'un autorisant le spectacle, l'autre l'interdisant, comme les contradictions avec toute la jurisprudence précédente sur la liberté d'expression, donnent la mesure évidente des énormes pressions politiques qui se sont exercées sur les instances judiciaires.
L'opération anti Dieudonné se dessine dans la deuxième semaine de décembre dans la grande presse écrite et télévisée française, "Le Monde ", "Le Figaro", "BFM TV", "France 2" etc. Elle est centrée contre le signe de ralliement de Dieudonné, "la Quenelle". Pourquoi celle-ci ? En réalité, ce qui inquiète c'est la large diffusion dans la jeunesse, dans tous les milieux, et surtout dans les corps constitués, l'armée, la police, de ce geste que Dieudonné qualifie conne un geste antisystème. C'est Alain Jacubowicz, président de la Licra, qui, le premier, s'était alarmé, dans une lettre écrite le 9 Septembre 2013 au ministre de la Défense français "avec copie au ministre de l'intérieur français Manuel Valls", de la reprise de ce geste par des soldats. Et c'est d'ailleurs lui, dans la même lettre, qui définit alors, de façon hallucinante, ce geste comme "correspondant au salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah”.
Le 11 Décembre 2013, le journal "Le Monde" consacre un long article à "la Quenelle". Le 13 décembre, la chaine d'information française BFMTV publie un reportage:"le succès tabou et inquiétant de Dieudonné". Immédiatement Dieudonné annonce qu'il va porter plainte pour diffamation contre les médias participant à cette campagne ainsi que contre Manuel Valls qui multiplie les interventions publiques contre lui. Le 27 décembre, en pleine "trêve des confiseurs", le ministre de l'Intérieur, celui qui, on s'en souvient, était revenu, selon la boutade de François Hollande, "sain et sauf d'Algérie", annonce qu'il "étudie les moyens d'interdire les spectacles de Dieudonné".
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