Acte I
Bouteflika subissant le châtiment de la tombe
Par : Geoffroy Idouassem
Il fait noir, froid et étroit dans la tombe. Mais soudain, la lumière jaillit et des bruits de pas se font entendre. Bouteflika ouvre ses yeux et se voit tout nu au milieu d’une grande salle blanche, devant une créature robuste, tenant une massue de bois massif.
Azraël : (ricanant) – Bienvenu dans la demeure de la vérité et de la justice !
Boutef : (tremblant, mais essayant tout de même d’impressionner son hôte) – Salam, khouya, je suis le président de TOUS les Algériens.
Azraël : (serrant déjà ses mâchoires à tel point que ses dents produisent des craquements) – Oui, oui, c’est noté sur le registre des bonnes actions : élu à 99% des voix dans un suffrage propre, honnête et transparent comme du cristal !
Boutef : (croyant encore en le fonctionnement de ses farces) – Et mon peuple m’a réélu pour trois mandats consécutifs, eh !
Azraël : (tournoyant sa grosse massue dentée) – Autrement dit à vie ; tu étais vraiment inchangeable ! L’Algérie manquait affreusement d’hommes de ton genre. Je te comprends bien !
Boutef : (redoublant d’effort pour séduire et repousser ainsi le malheur de lui) – Mais ma plus grande réalisation reste la Grande Mosquée d’Alger ; une merveille ! Elle possède le plus haut minaret du monde après celui de la mosquée de la Mecque !
Azraël : (Avançant et de plus en plus menaçant) – Oh oui, un méga projet qui a englouti des millions de dollars, alors que ton peuple est réduit à fouiller dans des poubelles pour trouver quoi mettre sous la dent !
Boutef : (perdant de plus en plus espoir de s’en sortir et maintenant coincé dans un coin à force de reculer sous l’avancée de Azraël) – Mais c’est un sacrifice consenti par mon peuple croyant ; il avait préféré famine et paradis que prospérité et enfer !
Azraël : (de plus en plus près et agitant de plus en plus fort sa massive massue) – Ah oui ! Et pourquoi donc toi, tes proches et tes complices aviez-vous choisi la jouissance de la vie terrestre ?
Boutef : (bouche bée, les yeux écarquillés) – Je … je …
Azraël : (Tenant sa massue de deux mains et la levant au-dessus de sa tête) – Alors, à court d’arguments ?
Boutef : (tout pâle et tremblant sur une mare de pipi et de caca comme un petit enfant) – Je … je …
Puis voyant Azraël prendre son élan, Bouteflika ferme ses yeux et pousse un cri si puissant que certains locataires du cimetière d’El-Alia ont fait pipi dans la culotte. Le cri est immédiatement suivi par le crash de la terrible massue sur le crâne du nain dont le corps est devenu si compressé qu’il ressemble à une boîte de conserve écrasée.
Azraël : (satisfait) – Au suivant !
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