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L'extraordinaire envolée de Go Fast

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  • L'extraordinaire envolée de Go Fast

    Bonjour, voici l'histoire de Go Fast, dont le siège social est basé à Londres, leader sur le marché algérien des services logistiques intégrés, Go Fast vient de fêter ses 23 ans.

    Toujours en croissance continue rien ne l'arrête, la filiale Aigle Azur du groupe dont le chiffre d’affaires annuel était de 5 millions d’euros à sa reprise par Gofast est aujourd’hui estimé en 2005 à plus de 220 millions d'euros.

    Si quelqu'un à le chiffre d'affaire consolidé du groupe Go Fast pour l'année 2005, je prends.
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    Il se voyait avocat ou peut-être juge. Aujourd'hui, Arezki Idjerouidene est PDG. Il dirige Go Fast, un prestigieux groupe de logistique et de transport qu'il a bâti étape par étape. Le visage barré d'une moustache et l’œil vif, l'homme raconte ses premiers pas dans le domaine complexe du transport aérien : "Après des études de droit à l'université d'Alger, j'ai débarqué en France en 1977. A mon arrivée, j'ai été engagé comme simple agent de comptoir dans une agence de voyage."

    Ambitieux, il passe rapidement à l'étape suivante, en rachetant des parts à son employeur. En 1981, il s'associe à un autre voyagiste et s'attaque au fret : "La demande était tellement forte, notamment sur le continent africain, qu'il fallait absolument saisir cette opportunité", confie-t-il. La part du fret devenant de plus en plus volumineuse, les deux associés décident de séparer les deux activités.

    Contrat du siècle.

    C'est ainsi que Go Fast voit le jour en mars 1983. Outre le transport de diverses marchandises à travers le monde, la jeune société se spécialise dans le transport de la presse, principalement vers le Moyen-Orient. Déstabilisée par les conséquences de la première guerre du Golfe, le rendement de Go Fast décroît à partir de 1991. Malgré les difficultés, Areski Idjerouidene ne baisse pas les bras. Pour plus de liberté d'action, il acquiert les parts de son associé et se consacre à la recherche de nouveaux marchés.

    Très vite, il comprend que l'ouverture économique en Algérie -entamée en 1990- et le développement des projets pétroliers lui offrent une chance unique pour remonter la pente. Dans un premier temps, il oriente sa société ver le transport du personnel pétrolier parallèlement à des activités plus classiques, comme les déménagements internationaux ou le transport de la presse, qu'il réactive.

    Ce n'est qu'en 1993 que Go Fast trouve sa véritable vocation : le transport du matériel lourd vers les chantiers pétroliers et gaziers algériens. Il décroche le contrat du siècle : "Pour le compte de Gaz de France, notre société a été sélectionnée à la suite d'un appel d'offres pour transporter 100 millions de tonnes de matériel destiné à la rénovation du complexe gazier GNL/Z de Skikda (Nord-Est algérien)", affirme Abderahmane Doulache, directeur de la communication au sein du groupe.

    Pour mener à bien sa mission, Go Fast se dote de la technologie la plus récente et de moyens modernes importants.
    Grâce à sa compétitivité et à son sérieux, elle est de plus en plus sollicitée par de nombreux opérateurs, tous secteurs confondus. Elle décroche de nombreux contrats pour acheminer du matériel pétrolier, à partir des quatre coins du monde : "Nous transportons du matériel pétrolier aussi bien d'Europe, que du Japon ou des Etats-Unis, précise son P-DG.

    Actuellement, nous devons honorer un contrat pour le transport d'un million de tonnes de matériel sur le bassin de Hassi Berkine, deuxièmes sites pétrolier d'Algérie." Sur place, Go Fast conclut divers partenariats avec des sociétés locales parmi lesquelles figurent les deux majors du secteur algérien de l'Energie : Sonatrach et Sonelgaz. Ces dernières bénéficient de son expérience pour traiter leurs opérations à l'international. Abderahmane Doulache souligne : "Certains clients confient la gestion intégrale de leur chaîne logistique à Go Fast." Dans la foulée, elle se spécialise dans le transport des grands brûlés et dans celui des matériels médicaux lourds. Elle livre, ainsi, les équipements de plusieurs hôpitaux en Algérie.

    A partir de 1995, Go Fast étend ses services aux voyageurs et organise des vols dits "mixte". En une heure, la moitié d'un avion cargo est aménagée pour accueillir des passagers, selon un procédé appelé "Quick Change". Ce système est d'abord testé sur la ligne cargo hebdomadaire entre Paris et Hassi Messaoud via Marseille, une fréquence qui a triplé depuis. Puis, il est adopté pour le vol bihebdomadaire Londres-Hassi Messaoud et, récemment, pour celui qui relie Londres à In Amenas une fois par semaine.

    Face à la multiplication des opportunités, Go Fast opère une restructuration en profondeur, tout en diversifiant ses activités. La nouvelle configuration lui permet d'offrir des services door to door. Ils consistent à assurer la logistique à partir du lieu d'enlèvement jusqu'au site de livraison. Cette spécificité lui permet de régner sur le marché algérien de la logistique. Organisée en groupe, dont le siège se trouve sur la plate-forme de Roissy-CDG, le groupe rayonne désormais sur 3 continents et emploie 300personnes dans 5 filiales spécialisées : Go Fast Logistique Transit, Pacatrans, Go Fast Inc USA, Go Fast Travel et Aigle Azur. Bien indépendantes les unes des autres, ces structures remplissent des missions complémentaires.

    Implantée en Algérie. Go Fast Logistique Transit se charge des opérations de transit maritimes et aériennes au niveau d'Alger et d'Hassi Messaoud, deux pôles industriels importants. En cas de nécessité, elle a la possibilité d'intervenir sur l'ensemble des aéroports du pays. Elle est dotée d'outils de levage exceptionnels et de moyens adaptés à la réception et à la livraison sur site de colis lourds.

    Cette structure joue un rôle charnière dans le dispositif du groupe, dans la mesure ou elle effectue les démarches traditionnelles de douane et garantit le fini des opérations. Sur l'autre rive de la méditerranée, c'est Pacatrans qui remplit une mission équivalente et complémentaire. Située sur la plate-forme du port de Marseille, elle se charge du transit à l'import et à l'export, des formalités douanières, de l'empotage et du dépotage des conteneurs, de la manutention, de l'emballage, de la manutention, du magasinage et du lien logistique avec le transport routier, notamment.

    Au fur et à mesure que les relations du groupe avec les compagnies pétrolières américaines se développent, une filiale est créée aux Etat-Unis pour mieux répondre aux exigences de la clientèle. Dénommée "Go Fast Inc USA", elle est installée aux ports et aéroports de Houston, véritable centre névralgique de l'industrie pétrolière américaine. En partenariat avec les plus grands transporteurs locaux, elles assurent la quasi-totalité du fret maritime et aérien à destination des champs pétroliers algériens. En outre, elle dispose de sa propre structure d'emballage.

    Soucieux d'offrir des prestations de qualité aux pétroliers intervenants en Algérie, le groupe s'appuie sur Go Fast Travel pour la prise en charge des voyageurs. En plus de son rôle classique d'agence de voyages, elle propose une gamme complète de services : vols de continuation, réservations d'hôtels, location de véhicules... Cette filiale est aussi le gestionnaire exclusif des lignes pétrolières au départ de Paris-Le Bourget et de Londres-Gatwick à destination de Hassi Messaoud, la plus grande province pétrolière d'Algérie.

    La suite...
    Dernière modification par zek, 03 octobre 2006, 22h22.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Tournant majeur

    La reprise en 2001 de la compagnie aérienne privée française Aigle Azur constitue un tournant dans la stratégie de développement du groupe. Une compagnie "historique" fondée, il y a plus d'un demi-siècle, par l'industriel français Sylvain Floirat, également connu pour être à l'origine de la célébre station de radio Europe 1. "Cette acquisition visait à renforcer nos capacités d'intervention, en limitant au maximum l'intervention extérieure", commente le premier responsable.

    Visionnaire et ambitieux, il procède au "relookage" total de la compagnie : rajeunissement de la flotte et du personnel,, choix d'un nouveau logo et signature de plusieurs accords de partenariat avec des tour-opérateurs évoluant dans le bassin méditerranéen. Ce savoir-faire n'est pas le fruit du hasard : Arezki Idjerouidene n'en est pas à son premier coup d'essai. En effet, dès l'ouverture du ciel algérien à la concurrence, il est à l'origine de la création de la première compagnie aérienne privée, Antinéa Airlines. Malheureusement, devant les lourdeurs administratives de l'époque, cette expérience tourne court. Déçu, il se résigne à céder sa compagnie, laquelle est reprise par Rafik Khalifa.

    Aujourd'hui le succès d'Aigle Azur est probablement une consolation pour lui. Sa croissance spectaculaire l'a hissé au rang de 1e compagnie française opérant sur l'Algérie. Depuis bientôt deux ans, elle organise régulièrement des vols charters à partir de Paris-Roissy vers de nombreuses escales algériennes. La compagnie a été récemment sollicitée pour transporter les voyageurs bloqués après la liquidation d'Air Lib. Il est évident que la disparition de cette dernière offre une véritable chance à Aigle Azur sur ce créneau. La régression de Khalifa Airways et l'absence prolongée d'Air France sur cette destination lui ouvrent le chemin.

    Récemment, un arrêté ministériel, daté du 14 mars dernier, l'autorise à exploiter des vols réguliers sur l'Algérie au départ de Paris. Dans un communiqué du même mois, Aigle Azur, Aigle Azur annonce qu'elle inaugure une rotation quotidienne entre Paris et Alger -appelée à devenir biquotidienne- et qu'elle porte d'un à quatre le nombre de vols hebdomadaires à destination de Bejaia, pour la saison estivale. D'autres villes seront desservies selon la même fréquence : Constantine, Oran, Annaba et Tlemcen. Les prévisions moyennes sont de 70 000 passagers dont 40 000 uniquement pour Alger. Ces chiffres pourraient bien être revus à la hausse, en période de vacances, la demande étant toujours supérieure à l'offre sur les lignes qui relient la France à l'Algérie.

    Afin d'éviter les désagréments que vivent les usagers en cette période particulière, Aigle Azur a passé un accord avec Air Algérie portant sur l'assistance technique, l'échange de billetterie et la tarification. Pour faire face à ce plan de charge exceptionnel, la compagnie a d'ores et déjà renforcé sa flotte par l'acquisition de deux nouveaux Boeing 737-400 et par l'introduction, sur sa desserte d'Alger, d'un Airbus A 321 en version deux classes. Par ailleurs, elle envisage de mettre en place des vols supplémentaires, en cas d'affluence.

    Reconnaissance.

    Les efforts déployés par Go Fast et sa réussite lui ont valu la reconnaissance des observateurs avertis de la scène économique française. En 2002, le groupe est classé au palmarès des entreprises les plus performantes de France, à l'issue d'une enquête réalisée conjointement par Le Figaro Economie et la Coface. Lors d'une cérémonie organisée à la Maison de la Radio France, Arezki Idjerouidene reçoit le trophée de la société la plus performante d'Ile-de-France et la deuxième au niveau national.

    Malgré cette reconnaissance, l'intéressé relativise la réussite en France des entrepreneurs algériens de sa génération. Il estime que : "l'avenir est encore plus prometteur pour les enfants de la deuxième génération (25 à 35 ans) qui feront des choses encore plus intéressantes".

    A 48 ans, ce manager infatigable garde toujours un oeil rivé sur le marché algérien, guettant la moindre évolution. La tête pleine de projets, il attend avec impatience l'achèvement du processus de privatisation des entreprises publiques, pour se positionner. Il est évidemment intéressé par le secteur de la logistique (ports et aéroports), mais également par celui de l'hôtellerie dans le sud du pays.

    Arezki Idjerouidene fait partie des 99 000 chefs d'entreprises algériens installés en Europe (selon l'Insee) et dont le chiffre d'affaire global consolidé est estimé à plus de 100 milliards d'euros. Un potentiel inégalé par les autres communautés vivant en Europe.

    Dans leur grande majorité, ils sont disposés à mettre leurs savoir-faire et leur force financière au service de l'économie algérienne, pour peu qu'on leur envoie un signe fort. Tout le monde pourrait y trouver son compte.

    La balle est dans le camps des décideurs politiques.

    Par Mourad Saouli
    Juillet 2003 Arabies
    Dernière modification par zek, 03 octobre 2006, 15h58.
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    • #3
      Affiches historiques



      Dernière modification par zek, 03 octobre 2006, 22h24.
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