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Des employés de la crèche du CRA de Boghni accusent

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  • Des employés de la crèche du CRA de Boghni accusent

    Pour Larbi Farida, monitrice, et Benakli Belkacem, agent d’entretien, la qualité d’employés de la crèche du Croissant-Rouge de Boghni devra, désormais, se conjuguer au passé. Les concernés se sont vu, en effet, signifier leur licenciement par le comité local du C-RA. A la première, il est reproché son “comportement inacceptable au sein des structures du C-RA”, alors que la décision de mettre fin aux fonctions du second est motivée par “les dispositions financières du CL du C-RA de Boghni (qui) ne permettent plus de prendre en charge les indemnités mensuelles allouées aux personnes bénévoles (...)”.

    Les intéressés qui ont pris attache avec notre rédaction récusent les motifs invoqués et qualifient d’”abusifs et d’arbitraires” les licenciements dont ils ont fait l’objet. “Comment peut-on m’accuser de mauvais comportement après dix ans de bons et loyaux services au cours desquels j’ai même assumé une responsabilité au sein du comité de gestion en qualité de représentante du personnel ?” s’interroge Larbi Farida. “D’ailleurs, ajoute-t-elle, une trentaine de parents ont attesté de l’exemplarité de mon comportement envers eux et leurs enfants”. En outre, elle relève que la lettre de licenciement est datée du 26 août mais prend effet à partir du 1er juillet de l’année en cours. Elle affirme n’avoir pas été entendue pas le conseil de discipline qui s’est tenu un vendredi.

    “De plus, la décision n’a pas été déposée à l’inspection du Travail ainsi qu’à la DAS de la wilaya comme le prévoit la loi et mentionné dans la lettre de licenciement”, informe-t-elle. En fait, pour elle, ce licenciement qui souffre d'irrégularités flagrantes autant dans la forme que dans le fond a été décidé pour lui faire payer l’action qu’elle a intentée en justice afin de faire valoir son droit à un salaire minimum, à un congé, ainsi qu’à l’assurance puisque le versement de ses cotisations a été interrompu en janvier 2006.

    Même l’attestation de travail et de salaire, document indispensable pour prétendre au remboursement des frais médicaux, lui aurait été refusée.

    Aujourd’hui, l’ex-monitrice de la crèche du C-RA de Boghni, qui compte porter l’affaire de son licenciement devant le tribunal de Draâ-El-Mizan pour diffamation et faux et usage de faux concernant des bulletins de paie ne correspondant pas aux salaires perçus, demande “une indemnité pour licenciement abusif et arbitraire ainsi que les intérêts pour les dommages moraux provoqués ou la réintégration au poste d’origine avec tous les droits depuis l’affiliation à la Cnasat en janvier 1999”.

    Pour sa part, Benakli Belkacem est convaincu de s’être mis à dos le comité local du C-RA à partir du jour où il a commencé à revendiquer ses droits après la visite de l’inspecteur du travail qui l’a invité à prendre conscience de sa situation.

    “J’ai intégré la crèche en 1996. Et depuis, je n’ai cessé de travailler de 8h à 17 h en cumulant les tâches de gardiennage, de démarcheur et d’agent d’entretien, et ce, sans avoir jamais été assuré. Aujourd’hui, on me met à la porte sous prétexte qu’il n’y a pas d’argent alors qu’on a procédé à de nouveaux recrutements dont les bénéficiaires sont affiliés aussitôt à la Cnasat”, dénonce-t-il. Lui aussi fait remarquer la lettre de son licenciement qui prend effet le 1er juillet est datée du... 17 septembre et demande réparation. Contacté par nos soins, M. Arbane, président du comité local du C-RA de Boghni, s’est montré très serein et a affirmé n’être nullement ébranlé par les accusations des deux employés licenciés. “Nous savons qu’un groupuscule de personnes malintentionnées ont orchestré une campagne de dénigrement dont le seul but est de déstabiliser le comité. Si eux affectionnent le mensonge et excellent lorsqu’il s’agit de nager dans les eaux troubles, nous avons, pour notre part, choisi la voie de la légalité et nous sommes, sans entrer dans les détails, prêts à répondre de nos décisions devant toutes les instances qu’elles soient administratives ou judiciaires”, nous a-t-il déclaré.

    Par le soir
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