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Alger et Bamako face au défi sécuritaire

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  • Alger et Bamako face au défi sécuritaire

    La situation sécuritaire, générée par la crise malienne, qui a plongé toute la région du Sahel dans les abysses du chaos, préoccupe au plus haut niveau l’Algérie qui tente de relancer le dialogue entre les différentes parties de ce pays toujours en conflit.

    La visite du président malien, accompagné d’une forte délégation ministérielle, s’inscrit surtout dans l’optique de “relancer” le processus du dialogue entre les autorités maliennes et les factions du Nord-Mali. “C’est d’abord une visite de fraternité et d’amitié qui vise à relancer la relation bilatérale qui a été toujours parfaite entre nos deux pays. Mais, c’est aussi une visite politique et de travail, dont l’objectif est de chercher à trouver, ensemble, une solution à la crise sécuritaire dans la région et la sous-région du Sahel”, ont fait remarquer les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie et du Mali, Ramtane Lamamra et Zahabi Ould Sidi Mohamed, lors d’une conférence de presse conjointement aminée hier à Alger. À la question qui, semble-t-il, importune certaines parties étrangères, concernant l’engagement, à Alger, des pourparlers avec des représentants des mouvements armés du Nord-Mali, à la demande de ces derniers, les chefs de la diplomatie des deux pays ont balayé d’un revers de la main la rumeur selon laquelle notre pays tramerait quelque chose en “catimini”.

    “Il y a des mouvements armés (maliens) qui, de leur propre volonté, ont demandé aux frères algériens de les aider à élaborer et peaufiner une plateforme pour pouvoir se préparer à des négociations inclusives entre Maliens. Ce sont eux-mêmes qui en ont fait la demande au gouvernement algérien, lequel a immédiatement informé le gouvernement malien qui a apprécié la démarche”, a clairement répondu M. Zahabi à deux journalistes françaises ayant beaucoup insisté sur cette question précise. Avant d’ajouter sans ambages : “Il n’y a pas eu de négociations secrètes, ni d’agenda caché et tout le monde sait qu'il y a un problème dans le nord du Mali.” Ce problème, précise-t-il, étant “problème interne au Mali qui doit être résolu par les Maliens eux-mêmes”. M. Zahabi a affirmé, en outre, que “la démarche algérienne n’est pas une démarche concurrente, sinon elle vise à faciliter le dialogue intermalien”. Il relève que “si certains mouvements ont déjà répondu favorablement, d’autres vont certainement venir et rattraper le train en marche”. Pour rappeler ensuite que “tout cela s’inscrit dans l’esprit de parachever les accords de Ouagadougou, signés en juin dernier, entre les autorités maliennes et les rebelles touareg”. D’où son appel à “positiver” ces efforts qui, dit-il, entrent dans une démarche globale visant à rétablir la paix au Mali, invitant tous les pays voisins et les partenaires du Mali à contribuer à cette démarche.

    M. Lamamra a précisé, pour sa part, que “les discussions entre des mouvements du nord du Mali et notre pays sont à présent des discussions exploratoires”. L’objectif, ajoute-t-il, étant de relancer le dialogue intermalien. “Nous ne sommes pas encore arrivés à une phase permettant de dire que le dialogue intermalien est bel et bien relancé, mais l’Algérie et le Mali sont d’accord pour que le dialogue intermalien soit abrité par la capitale Bamako”, a-t-il encore noté.

    À une question d’un journaliste malien qui évoque une position “controversée” de l’Algérie concernant la situation au Mali, M. Lamamra a souligné que “nous n’avons jamais douté que l’avenir du Mali est dans son unité nationale et son intégrité territoriale et dans la réconciliation nationale et la démocratie”.

    Farid Abdeladim- liberté
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