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In Amenas, histoire d’un piège, Murielle Ravey

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  • In Amenas, histoire d’un piège, Murielle Ravey

    In Amenas, histoire d’un piège l C’est le titre d’un livre-témoignage de Murielle Ravey, rescapée française du «massacre» de Tiguentourine l Publié par les éditions La Martinière, le livre revient sur l’incroyable prise d’otages qui a eu lieu au cœur-même d’un des plus grands sites gaziers algériens.


    Responsable de l’antenne médicale du complexe gazier d’In Amenas, dans le sud de l’Algérie, Murielle Ravey, infirmière française, décrit dans son livre In Amenas, histoire d’un piège, l’attaque perpétrée par des terroristes contre la raffinerie et comment elle est sortie miraculeusement, en compagnie de nombreux employés algériens, du piège de Tiguentourine.

    Le cauchemar a commencé pour cette infirmière, pourtant habituée aux situations difficiles — elle a déjà travaillé en Bosnie — un matin du 16 janvier 2013.

    Entendant retentir l’alarme générale de l’entreprise, Murielle Ravey enfile presque automatiquement sa combinaison de protection chimique et contre les incendies et attend de comprendre les raisons d’une telle alerte. Il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour se rendre compte qu’il s’agissait bel et bien d’une attaque terroriste. «Un ingénieur du service a couru vers nous pour nous dire : ‘‘c’est une attaque terroriste, une attaque terroriste. Je les ai vus. Ils sont armés. Ils arrivent. Cachez vous’’», a-t-elle expliqué à France 24, avant d’ajouter que «c’est grâce à la radio qu’elle a appris que l’usine est en feu et que des otages ont été exécutés».

    Comment des terroristes ont-ils pu pénétrer à l’intérieur du site gazier

    Prise de panique, comme jamais elle ne l’a été auparavant, selon elle, malgré son expérience, Murielle Ravey réussit néanmoins à s’échapper de l’intérieur du site avec l’aide de collègues algériens. Ils l’ont cachée au milieu de leur groupe. Mais pour cette infirmière de 48 ans, qui a travaillé comme urgentiste dans le service de santé des Armées françaises à l’hôpital du Val-de-Grâce et Percy, la principale question qui demeure, même une année après ce massacre, c’est celle de savoir comment des terroristes, armés jusqu’aux dents et venus de loin ont pu entrer dans un complexe aussi bien gardé que la Maison-Blanche.

    A toutes les questions qu’elle a posées sur la sécurité aux autorités algériennes, la réponse était toujours la même : «Ne vous inquiétez pas, l’armée veille au grain.» «On m’a expliqué que l’armée algérienne faisait des patrouilles, qu’il y avait aussi des véhicules postés sur des plateaux, des drones qui surveillaient la région», a-t-elle également révélé à la chaîne internationale française. En chômage forcé depuis qu’elle a quitté l’Algérie, Murielle Ravey espère que les autorités algériennes donneront plus d’informations sur ce qui s’est passé entre le 16 et le 19 janvier 2013.

    L’infirmière veut comprendre, assouvir sa curiosité, elle qui a été enchantée d’aller travailler en Algérie lorsqu’on lui a fait croire que le site de In Amenas était peut-être le mieux protégé au monde. Comme pour fuir un piège qui a failli se refermer sur elle, Murielle Ravey a trouvé dans l’écriture un remède pour les scènes de guerre qu’elle a vécues. Une échappatoire. Un livre volumineux de plus de 300 pages écrit en quelques mois seulement. Mais depuis le 18 janvier 2013, le train-train quotidien a repris ses droits et l’infirmière, qui a travaillé deux ans au fin fond du Sahara, attend toujours que des nouvelles lui parviennent de ces étendues sablonneuses.

    Yacine Farah- El Watan
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