TSA
Achira Mammeri et Lamia Tazgout
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Vous avez annoncé la candidature officielle d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d’Avril, alors que le premier concerné garde toujours le silence sur ses intentions. Comment connaissez-vous les intentions du Président ? Quand Bouteflika ferait-il son annonce de candidature ?
Je suis le secrétaire général du FLN et M. Abdelaziz Bouteflika est le Président du parti. Il était donc de mon devoir d’annoncer sa candidature à la présidentielle. Quand et comment fera-t-il cette annonce de candidature ? La décision finale revient au premier concerné. Ce n’est pas important aussi de s’étaler sur mes sources d’information. Le président Bouteflika est officiellement candidat. C’est le plus important.
Cette annonce a-t-elle un rapport avec son dernier séjour au Val-de-Grâce ?
Non. Il n’y a aucun rapport entre mes propos et le voyage du Président en France. Les médecins ont prescrit au président Abdelaziz Bouteflika des contrôles médicaux routiniers chaque six mois. Je rassure que le Président se porte bien. Son état de santé est en nette amélioration, selon ses médecins.
Le certificat médical est l’une des pièces exigées dans le dossier de candidature pour la présidentielle. Et le Président, bien évidemment et comme tous les autres candidats, va respecter cette condition. Il remettra un dossier complet au Conseil constitutionnel
Le Président a-t-il obtenu un certificat médical attestant que son état de santé lui permet d’exercer pleinement ses fonctions à la tête du pays ?
Oui. Le Président a un certificat médical qui lui permet d’aller à la présidentielle. Ses médecins ont autorisé M. Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat. Et, il est candidat.
Un certificat signé par les médecins algériens ou par l’hôpital Val-de-Grâce?
Le document sera versé au dossier de candidature.
Qu’est ce qui empêche, alors, le Président de s’adresser au peuple algérien pour annoncer sa candidature ? Pourquoi persister à vouloir semer la confusion ?
La confusion existe dans la tête des journalistes. Le Président a, jusqu’au 2 mars à minuit, pour déposer son dossier de candidature. Et, avant cette date, on ne peut parler ni de confusion ni de polémique. Pourquoi s’entêter à vouloir faire du Président un candidat exceptionnel ? Bouteflika est comme tous les autres candidats à la présidentielle.
Il ne peut pas être comme tous les autres candidats. Et il ne s’est pas adressé au peuple depuis plusieurs mois …
Le Président est connu pour être l’homme qui aime ménager le suspense et prendre son temps. Ceux qui le connaissent bien savent pertinemment que M. Abdelaziz Bouteflika n’est pas une personnalité qui peut se précipiter pour l’annonce de sa candidature.
Le Président va respecter les échéances et parlera au moment qu’il jugera opportun. Le pays fonctionne normalement. Les institutions aussi. Le Président reçoit des délégations étrangères et de hauts responsables algériens. Beaucoup de choses sont dites sur la santé du Président, notamment par l’opposition. Cette dernière doit savoir qu’elle n’a pas le droit d’empêcher la candidature du Président. Son droit est d’exiger des élections neutres et transparentes.
Le Président a attendu qu’il y ait une grande et large demande au sein de la société en faveur de sa candidature pour trancher. L’Algérie a besoin de Bouteflika pour assurer la continuité, la stabilité et la sécurité dans le pays.
La classe politique pense qu’avec la candidature Bouteflika, les élections seront fermées …
Le Président est capable d’assumer pleinement sa mission. Il a un programme et un bilan. On souhaite bien que l’opposition arrête de parler de notre candidat. Ce sont, là, des accusations gratuites. Les résultats des élections ne se décident pas au ministère de l’Intérieur, mais dans les urnes. Certains partis ont peur d’aller vers le peuple, sachant pertinemment à qui il donnera sa voix.
Quinze ans au pouvoir. Ne pensez-vous pas que le moment est venu pour le Président de se retirer et laisser des chances aux autres candidats?
La décision reviendra au peuple algérien. Le Président a le droit, en tant que citoyen, de participer à la présidentielle.
L’annonce de la candidature du Président a beaucoup surpris, y compris des partis proches du pouvoir …
Avec l’annonce de candidature de Bouteflika, plusieurs partis ont perdu des cartes clés qui étaient entre leurs mains. Je comprends que la candidature du Président puisse faire peur à certains, mais ce n’est pas une raison pour semer le doute.
Quel rôle aura l'institution militaire dans la prochaine présidentielle ? L'armée a-t-elle choisi son candidat ?
Chercher à impliquer l’armée dans une question politique est un faux débat à mon sens. Nous avons une armée républicaine. Le militaire a une voix comme tous les citoyens algériens. Il s’exprimera à travers l’urne le jour de l’élection.
On parle de l’armée en tant qu’institution ?
L’institution est cohérente. Son rôle est déterminé par la Constitution. Elle existe pour assurer la sécurité du pays et protéger les Algériens. En Avril, nous aurons des élections civiles par excellence. Je ne pense pas que l’armée va jouer un quelconque rôle.
L’armée a été impliquée auparavant dans le choix de candidats ...
Nous avons dépassé la période de transition, après la décennie noire et grâce à la concorde civile et la réconciliation nationale. Une conjoncture nouvelle qui permet, à chaque institution, de jouer pleinement son rôle tel que défini par la Constitution. Je ne pense pas que l’armée à un rôle à jouer dans les élections.
Ali Benflis prendra part à la présidentielle. Peut-il constituer une menace sur votre candidat ?
Je ne répondrai qu’aux questions qui concernent et engagent notre candidat.
Où en est-t-il du projet de l’État civil tant défendu par M. Saâdani ?
L’État civile sera instauré. C’est un projet du président de la République. Est-t-il achevé ? Nous disons que le Président a fait beaucoup de pas en avant. Je ne pense pas qu’il existe une personne en Algérie qui soit contre l’État civil. Je parle, bien sûr, de l’Algérie de la jeunesse, l’Algérie de l’avenir.
Dans son programme politique, le Président parle de l’État civil. Nous sommes convaincus que beaucoup d’Algériens appuieront ce projet.
Bouteflika présentera-t-il un nouveau programme électoral ?
Il s’appuiera bien évidement sur son programme. Mais, il y aura des nouveautés. Je peux confirmer que le Président va entamer, poursuivre et réaliser les projets qu’il avait promis.
Quelle relation vous entretenez avec Abdelmalek Sellal que vous avez qualifié de mauvais joueur en politique?
C’est du passé. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. Nous n’avons aucun problème avec le Premier ministre, avec qui nous entretenons de bonnes relations. Abdelmalek Sellal sera un militant du FLN, s’il le souhaite. On lui fournira la carte d’adhésion.
Abderrahman Belayat dit avoir réuni le quorum pour convoquer un Comité central extraordinaire et élire un nouveau secrétaire général
Le nombre de signatures qu’ils disent avoir récoltées reste à confirmer. Nous reconnaissons le travail qui se fait à l’intérieur des structures du parti et non celui opéré dans les cafés et les restaurants. Je l’ai dit et je le redis : l’ordre de mission de ce groupe expire le 17 avril.
Ces militants et cadres du FLN affirment, pourtant, soutenir la candidature de Bouteflika ?
Faux. Ils soutiennent un autre candidat. Ils n’ont d’ailleurs jamais défendu la candidature de Bouteflika, ni aujourd’hui, ni dans le passé.
Etes- vous intéressé par le poste du Vice- président ?
Non, je n’ai jamais demandé ce poste. Je suis un homme de position, les sièges ne m’intéressent pas. Vous saurez plus tard pourquoi nous avons demandé la révision de la Constitution.
Et l’exécutif ?
Après la présidentielle, le gouvernement doit être géré par le parti majoritaire. Et nous sommes le parti majoritaire.
La violence a pris des proportions inquiétantes à Ghardaïa …
Des responsables ont écarté la main étrangère. Je ne suis pas d’accord, mais je dis que les partis ont un grand rôle à jouer pour calmer les esprits et rapprocher les parties en conflit. Malheureusement, ils ne le font pas bien, y compris le FLN.
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Achira Mammeri et Lamia Tazgout
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Vous avez annoncé la candidature officielle d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle d’Avril, alors que le premier concerné garde toujours le silence sur ses intentions. Comment connaissez-vous les intentions du Président ? Quand Bouteflika ferait-il son annonce de candidature ?
Je suis le secrétaire général du FLN et M. Abdelaziz Bouteflika est le Président du parti. Il était donc de mon devoir d’annoncer sa candidature à la présidentielle. Quand et comment fera-t-il cette annonce de candidature ? La décision finale revient au premier concerné. Ce n’est pas important aussi de s’étaler sur mes sources d’information. Le président Bouteflika est officiellement candidat. C’est le plus important.
Cette annonce a-t-elle un rapport avec son dernier séjour au Val-de-Grâce ?
Non. Il n’y a aucun rapport entre mes propos et le voyage du Président en France. Les médecins ont prescrit au président Abdelaziz Bouteflika des contrôles médicaux routiniers chaque six mois. Je rassure que le Président se porte bien. Son état de santé est en nette amélioration, selon ses médecins.
Le certificat médical est l’une des pièces exigées dans le dossier de candidature pour la présidentielle. Et le Président, bien évidemment et comme tous les autres candidats, va respecter cette condition. Il remettra un dossier complet au Conseil constitutionnel
Le Président a-t-il obtenu un certificat médical attestant que son état de santé lui permet d’exercer pleinement ses fonctions à la tête du pays ?
Oui. Le Président a un certificat médical qui lui permet d’aller à la présidentielle. Ses médecins ont autorisé M. Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat. Et, il est candidat.
Un certificat signé par les médecins algériens ou par l’hôpital Val-de-Grâce?
Le document sera versé au dossier de candidature.
Qu’est ce qui empêche, alors, le Président de s’adresser au peuple algérien pour annoncer sa candidature ? Pourquoi persister à vouloir semer la confusion ?
La confusion existe dans la tête des journalistes. Le Président a, jusqu’au 2 mars à minuit, pour déposer son dossier de candidature. Et, avant cette date, on ne peut parler ni de confusion ni de polémique. Pourquoi s’entêter à vouloir faire du Président un candidat exceptionnel ? Bouteflika est comme tous les autres candidats à la présidentielle.
Il ne peut pas être comme tous les autres candidats. Et il ne s’est pas adressé au peuple depuis plusieurs mois …
Le Président est connu pour être l’homme qui aime ménager le suspense et prendre son temps. Ceux qui le connaissent bien savent pertinemment que M. Abdelaziz Bouteflika n’est pas une personnalité qui peut se précipiter pour l’annonce de sa candidature.
Le Président va respecter les échéances et parlera au moment qu’il jugera opportun. Le pays fonctionne normalement. Les institutions aussi. Le Président reçoit des délégations étrangères et de hauts responsables algériens. Beaucoup de choses sont dites sur la santé du Président, notamment par l’opposition. Cette dernière doit savoir qu’elle n’a pas le droit d’empêcher la candidature du Président. Son droit est d’exiger des élections neutres et transparentes.
Le Président a attendu qu’il y ait une grande et large demande au sein de la société en faveur de sa candidature pour trancher. L’Algérie a besoin de Bouteflika pour assurer la continuité, la stabilité et la sécurité dans le pays.
La classe politique pense qu’avec la candidature Bouteflika, les élections seront fermées …
Le Président est capable d’assumer pleinement sa mission. Il a un programme et un bilan. On souhaite bien que l’opposition arrête de parler de notre candidat. Ce sont, là, des accusations gratuites. Les résultats des élections ne se décident pas au ministère de l’Intérieur, mais dans les urnes. Certains partis ont peur d’aller vers le peuple, sachant pertinemment à qui il donnera sa voix.
Quinze ans au pouvoir. Ne pensez-vous pas que le moment est venu pour le Président de se retirer et laisser des chances aux autres candidats?
La décision reviendra au peuple algérien. Le Président a le droit, en tant que citoyen, de participer à la présidentielle.
L’annonce de la candidature du Président a beaucoup surpris, y compris des partis proches du pouvoir …
Avec l’annonce de candidature de Bouteflika, plusieurs partis ont perdu des cartes clés qui étaient entre leurs mains. Je comprends que la candidature du Président puisse faire peur à certains, mais ce n’est pas une raison pour semer le doute.
Quel rôle aura l'institution militaire dans la prochaine présidentielle ? L'armée a-t-elle choisi son candidat ?
Chercher à impliquer l’armée dans une question politique est un faux débat à mon sens. Nous avons une armée républicaine. Le militaire a une voix comme tous les citoyens algériens. Il s’exprimera à travers l’urne le jour de l’élection.
On parle de l’armée en tant qu’institution ?
L’institution est cohérente. Son rôle est déterminé par la Constitution. Elle existe pour assurer la sécurité du pays et protéger les Algériens. En Avril, nous aurons des élections civiles par excellence. Je ne pense pas que l’armée va jouer un quelconque rôle.
L’armée a été impliquée auparavant dans le choix de candidats ...
Nous avons dépassé la période de transition, après la décennie noire et grâce à la concorde civile et la réconciliation nationale. Une conjoncture nouvelle qui permet, à chaque institution, de jouer pleinement son rôle tel que défini par la Constitution. Je ne pense pas que l’armée à un rôle à jouer dans les élections.
Ali Benflis prendra part à la présidentielle. Peut-il constituer une menace sur votre candidat ?
Je ne répondrai qu’aux questions qui concernent et engagent notre candidat.
Où en est-t-il du projet de l’État civil tant défendu par M. Saâdani ?
L’État civile sera instauré. C’est un projet du président de la République. Est-t-il achevé ? Nous disons que le Président a fait beaucoup de pas en avant. Je ne pense pas qu’il existe une personne en Algérie qui soit contre l’État civil. Je parle, bien sûr, de l’Algérie de la jeunesse, l’Algérie de l’avenir.
Dans son programme politique, le Président parle de l’État civil. Nous sommes convaincus que beaucoup d’Algériens appuieront ce projet.
Bouteflika présentera-t-il un nouveau programme électoral ?
Il s’appuiera bien évidement sur son programme. Mais, il y aura des nouveautés. Je peux confirmer que le Président va entamer, poursuivre et réaliser les projets qu’il avait promis.
Quelle relation vous entretenez avec Abdelmalek Sellal que vous avez qualifié de mauvais joueur en politique?
C’est du passé. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. Nous n’avons aucun problème avec le Premier ministre, avec qui nous entretenons de bonnes relations. Abdelmalek Sellal sera un militant du FLN, s’il le souhaite. On lui fournira la carte d’adhésion.
Abderrahman Belayat dit avoir réuni le quorum pour convoquer un Comité central extraordinaire et élire un nouveau secrétaire général
Le nombre de signatures qu’ils disent avoir récoltées reste à confirmer. Nous reconnaissons le travail qui se fait à l’intérieur des structures du parti et non celui opéré dans les cafés et les restaurants. Je l’ai dit et je le redis : l’ordre de mission de ce groupe expire le 17 avril.
Ces militants et cadres du FLN affirment, pourtant, soutenir la candidature de Bouteflika ?
Faux. Ils soutiennent un autre candidat. Ils n’ont d’ailleurs jamais défendu la candidature de Bouteflika, ni aujourd’hui, ni dans le passé.
Etes- vous intéressé par le poste du Vice- président ?
Non, je n’ai jamais demandé ce poste. Je suis un homme de position, les sièges ne m’intéressent pas. Vous saurez plus tard pourquoi nous avons demandé la révision de la Constitution.
Et l’exécutif ?
Après la présidentielle, le gouvernement doit être géré par le parti majoritaire. Et nous sommes le parti majoritaire.
La violence a pris des proportions inquiétantes à Ghardaïa …
Des responsables ont écarté la main étrangère. Je ne suis pas d’accord, mais je dis que les partis ont un grand rôle à jouer pour calmer les esprits et rapprocher les parties en conflit. Malheureusement, ils ne le font pas bien, y compris le FLN.
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