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La Chine multiplie les accords de libre-échange

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    Les négociations de Doha peinent, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et Pascal Lamy, son directeur général, font grise mine, mais Pékin ne semble guère se soucier des ratés actuels du multilatéralisme. L'accord de libre-échange entre la Chine et le Chili, qui doit exempter de toute taxe d'importation 97 % des biens échangés, est ainsi entré en vigueur dimanche. Un pied de nez à toutes les mises en garde en provenance du camp multilatéraliste qui s'inquiète de la profusion des accords de libre-échange bilatéraux. Face à l'atonie de l'OMC, la Chine poursuit en effet la mise en place d'un vaste réseau d'accords de libre-échange.

    Tarifs moins élevés. Hier, le ministre du Commerce néo-zélandais, Phil Goff, a déclaré à Radio New Zealand que les discussions à propos d'un accord de libre-échange avec la Chine progressaient dans la bonne direction. Et à ce jour, sans compter celui probable avec la Nouvelle-Zélande, trois accords ont été signés : avec l'Association des nations de l'Asie du sud-est (Anase), le Pakistan et le Chili. Mieux, près de vingt-sept autres seraient en négociation.

    Cette volonté chinoise ne date pas d'hier. En mars 2005, peu après l'ouverture des premières discussions en ce sens avec des pays développés (la Nouvelle-Zélande et l'Australie), l'un des officiels du ministère chinois du Commerce avait expliqué que " les accords de libre-échange offriront plus de traitements préférentiels à leurs membres que l'OMC [...] Les membres profiteront de tarifs douaniers moins élevés, de moins de barrières non tarifaires et des accès améliorés au marché pour les produits, les services et le capital. Le coût du commerce sera donc réduit ".

    La Chine entend donc profiter de son récent magnétisme pour engager ses partenaires commerciaux dans des accords qui lui seraient particulièrement avantageux. Au premier rang de ses préoccupations : l'énergie et les matières premières. Depuis le 1er octobre, le cuivre venu du Chili, qui représente 50 % de ses importations mondiales, ne sera plus taxé à l'importation. Un accord avec le Conseil de coopération des États arabes du Golfe, son premier fournisseur de brut, et avec l'Australie, à qui elle achète de larges quantités de gaz naturel, d'uranium et de fer, est toujours d'actualité. Néanmoins, l'empressement chinois à signer un tel accord a provoqué l'ire de Canberra, qui semble de plus en plus réticente à s'engager dans un tel processus.

    Ces accords de libre-échange ne concrétiseraient-ils pourtant pas la vision à court terme des autorités chinoises ? C'est en tout cas la vision de Pascal Lamy. En Chine, il y a tout juste un mois, le directeur général de l'OMC avait rappelé qu'"ils ne peuvent constituer une alternative pour la Chine, étant donné le volume de son commerce extérieur ". Le directeur général de l'OMC avait insisté sur le fait qu'un accord à Doha fournirait à la Chine " un environnement commercial mondial stable et prévisible qui lui offrirait des perspectives d'une autre période de dix à quinze ans de développement économique pacifique ".

    Indépendance. Des paroles auxquelles Pékin n'accorde qu'une importance limitée : la Chine veut visiblement jouer sur tous les tableaux pour renforcer encore un peu son poids international et affirmer son indépendance vis-à-vis des grandes institutions occidentales, auxquelles elle voue une méfiance historique.

    source : la tribune
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