La campagne pour un «quatrième mandat» monte en cadence. Hier, mercredi, à partir de Bordj-Bou-Arréridj, sa première halte au lendemain de la convocation officielle du corps électoral et de son installation comme président de la Commission nationale de préparation des présidentielles, Abdelmalek Sellal qui parlait du bilan de Bouteflika annonce la couleur : «Nous n’allons pas nous arrêter là. Nous ferons davantage encore en termes de réalisations, notamment de logements, si Dieu nous prête vie et si le peuple nous soutient et nous pousse encore de l’avant.»
L’intervention du Premier ministre devant les «représentants de la société civile» de la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj différait nettement des précédentes, dans d’autres wilayas en ce qu’elle se voulait un véritable bilan du règne de Abdelaziz Bouteflika. Beaucoup plus que d’habitude en tout cas, Sellal passera en revue tous les secteurs, pratiquement, assaisonnant son exposé par une forêt de chiffres «tous attestés par le Fonds monétaire international», tenait-il à préciser. L’on peut retenir par exemple «la réalisation de 1 900 000 logements ; 10 000 km de routes ; 1 900 000 nouveaux foyers alimentés en gaz naturelle». Pour celui qui avait assuré la direction de la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika lors des deux dernières élections présidentielles, «personne ne peut contester ces réalisations qui sont une réalité sur le terrain. Ces réalisations ont permis à l’Algérie d’être parmi les premiers pays à atteindre les objectifs du millénaire». Il citera également la «maîtrise de l’inflation, la dette extérieure complètement enrayée ; le PIB qui a augmenté de 330 % entre 2000 et 2013…». Et de conclure sur ce chapitre : «C’est cela le miracle algérien sous la conduite de monsieur le président de la République.»
Il avait auparavant tenu à entamer son intervention par répondre aux accusations, de l’opposition notamment, relatives à l’utilisation des moyens de l’Etat dans une campagne électorale qui ne dit pas son nom. «Nombreux sont ceux qui, ces derniers temps, accusent le gouvernement de se balader de wilaya en wilaya pour distribuer de l’argent. Ce n’est bien sûr pas le cas. Il s’agit d’un engagement pris devant le Parlement et qui consistait à suivre l’application du programme du Président Bouteflika sur le terrain.» Ne dérogeant jamais à une règle qu’il s’était imposée depuis le début, Sellal concentre tout son discours autour de Bouteflika et de son règne. Ainsi, il fera remarquer, par exemple, que «nul ne peut le nier, nous avons traversé une crise très grave. Nous avons pu la dépasser grâce à la politique clairvoyante du Président Bouteflika (…)». Aussi, et «après que le peuple algérien eut accepté le projet de réconciliation nationale, notre pays a consacré tous ses efforts pour son développement. Ce que l’Algérie a réussi à réaliser, sous la conduite du Président Bouteflika, peu de pays dans le monde ont réussi à le faire». L’Algérie de 2014, dira encore Sellal, est devenue un «pays réconcilié avec lui-même. Notre pays est devenu une référence en matière de stabilité. C’est un pays fort par ses institutions et par son économie». Ceci dit, et cette fois encore plus d’habitude, la salle de l’université de Bordj-Bou-Arréridj où se tenait la rencontre de Sellal avec les «représentants de la société civile» avait bien l’allure d’une enceinte où se déroulait un grand meeting de campagne électorale ! Ce ne sera certainement pas le président de l’APW de Bordj-Bou-Arréridj qui va nous démentir...
Le Soir d'Algérie
23.01.14
L’intervention du Premier ministre devant les «représentants de la société civile» de la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj différait nettement des précédentes, dans d’autres wilayas en ce qu’elle se voulait un véritable bilan du règne de Abdelaziz Bouteflika. Beaucoup plus que d’habitude en tout cas, Sellal passera en revue tous les secteurs, pratiquement, assaisonnant son exposé par une forêt de chiffres «tous attestés par le Fonds monétaire international», tenait-il à préciser. L’on peut retenir par exemple «la réalisation de 1 900 000 logements ; 10 000 km de routes ; 1 900 000 nouveaux foyers alimentés en gaz naturelle». Pour celui qui avait assuré la direction de la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika lors des deux dernières élections présidentielles, «personne ne peut contester ces réalisations qui sont une réalité sur le terrain. Ces réalisations ont permis à l’Algérie d’être parmi les premiers pays à atteindre les objectifs du millénaire». Il citera également la «maîtrise de l’inflation, la dette extérieure complètement enrayée ; le PIB qui a augmenté de 330 % entre 2000 et 2013…». Et de conclure sur ce chapitre : «C’est cela le miracle algérien sous la conduite de monsieur le président de la République.»
Il avait auparavant tenu à entamer son intervention par répondre aux accusations, de l’opposition notamment, relatives à l’utilisation des moyens de l’Etat dans une campagne électorale qui ne dit pas son nom. «Nombreux sont ceux qui, ces derniers temps, accusent le gouvernement de se balader de wilaya en wilaya pour distribuer de l’argent. Ce n’est bien sûr pas le cas. Il s’agit d’un engagement pris devant le Parlement et qui consistait à suivre l’application du programme du Président Bouteflika sur le terrain.» Ne dérogeant jamais à une règle qu’il s’était imposée depuis le début, Sellal concentre tout son discours autour de Bouteflika et de son règne. Ainsi, il fera remarquer, par exemple, que «nul ne peut le nier, nous avons traversé une crise très grave. Nous avons pu la dépasser grâce à la politique clairvoyante du Président Bouteflika (…)». Aussi, et «après que le peuple algérien eut accepté le projet de réconciliation nationale, notre pays a consacré tous ses efforts pour son développement. Ce que l’Algérie a réussi à réaliser, sous la conduite du Président Bouteflika, peu de pays dans le monde ont réussi à le faire». L’Algérie de 2014, dira encore Sellal, est devenue un «pays réconcilié avec lui-même. Notre pays est devenu une référence en matière de stabilité. C’est un pays fort par ses institutions et par son économie». Ceci dit, et cette fois encore plus d’habitude, la salle de l’université de Bordj-Bou-Arréridj où se tenait la rencontre de Sellal avec les «représentants de la société civile» avait bien l’allure d’une enceinte où se déroulait un grand meeting de campagne électorale ! Ce ne sera certainement pas le président de l’APW de Bordj-Bou-Arréridj qui va nous démentir...
Le Soir d'Algérie
23.01.14
Commentaire