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Décidément, ces dernières années, toutes les APC de la wilaya, plus spécialement celles de son versant sud, font face à l’épineux problème du ramassage scolaire.
À Ouadhias, Boghni, Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, notamment, les APC sont, presque secouées, régulièrement, par des contestations d’élèves. La dernière en date a eu lieu à M’Kira où des élèves réclamant le transport sont allés jusqu’à saccager le siège de l’APC.
Les parcs roulants de ces APC sont-ils insuffisants, vétustes, ou mal gérés ?
Ce sont des questions auxquelles nous avons voulu trouver des réponses auprès des responsables. Le maire de M’Kira estime que les huit bus dont dispose sa commune sont dans un état vétuste. “ Deux sont en panne. Et ce n’est pas facile de trouver de l’argent pour les réparer. Avec le contrôleur financier, un bon de commande pour une pièce ne passe pas aussi facilement que ne le pensent certains “, nous a confié une autre source proche de la même APC. Cette municipalité rurale, qui dispose de 3 collèges et d’une annexe de lycée uniquement pour les élèves de 1e et 2e AS, alors que ceux de terminale étudient toujours à Tizi Gheniff, se trouve dans l’impossibilité d‘assurer le transport pour tous. Même si la wilaya a trouvé une parade en autorisant les APC à signer des conventions avec des transporteurs privés, ce problème persiste toujours, à cause des lenteurs administratives dans le traitement de ces conventions et le paiement des factures, ce qui dissuade les transporteurs à collaborer avec les municipalités.
“ Nous avons voulu travailler avec notre APC, mais au bout du compte, nous avons subi de grands retards dans les paiements, ce qui nous amène à vouloir résilier ces contrats”, dira un transporteur. “ C’est un blocage au niveau du contrôleur financier”, nous confie une source proche de la même municipalité. Cet état de fait est vécu dans toutes les autres communes. “ Nous réservons une enveloppe de 500 millions de centimes pour le transport scolaire, c’est énorme comme budget”, nous déclare M. Merzouk Haddadi, maire de Ain Zaouia à ce sujet. Et d’enchaîner: “ C‘est une lourde tâche. Il faudra assurer le transport aux élèves vers les deux collèges de la commune et les lycées de Draâ El-Mizan. Sachant que notre commune ne dispose pas d’un nombre suffisant de bus, c‘est vraiment un gros problème“. L’autre municipalité qui souffre de ce manque Ait Yahia Moussa, avec le déplacement quotidien des élèves vers les trois collèges et les lycées du chef-lieu communal et de Draâ El-Mizan aux élèves de Tafoughalt. “ Nous avons 4 bus et 6 camions aménagés. Ils sont tous attribués. Si nous arrivons à garantir le transport pour tous les élèves et gratuitement, c’est grâce aux conventions que nous avons signé avec 87 transporteurs “, nous dit le maire, M. Said Bougheda, qui ajoutera que pour sa municipalité, le problème de paiement ne se pose pas. A Draâ El-Mizan, certains élèves ne bénéficient pas du ramassage scolaire, à l’image de ceux d’Iâmrache et de Thakarouchth, qui font plus de 4kms à pied pour arriver au collège Sanana-Ichoukrène. Dans cette commune, le problème de ramassage scolaire est aussi probematique, car l’APC assure le transport pour les élèves de tous 7 collèges et les 3 lycées de la localité, à l’exception de ceux résidant au chef-lieu. C’est le même topo pour la commune de Frikat. “ Les bus dont dispose la commune en plus des privés conventionnés ne peuvent faire face à la demande, puisqu’il y a plus de 2000 élèves à transporter vers les deux CEM du chef-lieu et les lycées de Draâ El-Mizan”, nous répond une source locale à ce propos. A Ain Zaouia et Frikat, les responsables locaux comptent atténuer ce problème avec la réalisation de lycées dans leurs municipalités respectives. À Bounouh, dans la daïra de Boghni, la tâche est encore plus compliquée, car il faut assurer le transport des élèves des trois paliers, primaire, moyen et secondaire. « Vous savez, c’est comme toutes les autres communes, c’est une véritable gymnastique. Nous assurons cette mission avec notre flotte vétuste et le fourgon d’un transporteur privé. Ce n’est pas facile d’aller jusqu’à Ath Ali ou Helouane. Nous nous trouvons quotidiennement pris à la gorge par ce problème“, nous explique M. Rabah Makhlouf, le P/APC. Ce dernier plaide pour la construction d’un lycée dans sa commune pour diminuer cette charge. Aussi, à entendre les réponses de tous nos interlocuteurs, le ramassage scolaire dans ce versant sud de la wilaya est vraiment une épine dans le dos des APC.
Amar Ouramdane - La dépêche de kabylie
À Ouadhias, Boghni, Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, notamment, les APC sont, presque secouées, régulièrement, par des contestations d’élèves. La dernière en date a eu lieu à M’Kira où des élèves réclamant le transport sont allés jusqu’à saccager le siège de l’APC.
Les parcs roulants de ces APC sont-ils insuffisants, vétustes, ou mal gérés ?
Ce sont des questions auxquelles nous avons voulu trouver des réponses auprès des responsables. Le maire de M’Kira estime que les huit bus dont dispose sa commune sont dans un état vétuste. “ Deux sont en panne. Et ce n’est pas facile de trouver de l’argent pour les réparer. Avec le contrôleur financier, un bon de commande pour une pièce ne passe pas aussi facilement que ne le pensent certains “, nous a confié une autre source proche de la même APC. Cette municipalité rurale, qui dispose de 3 collèges et d’une annexe de lycée uniquement pour les élèves de 1e et 2e AS, alors que ceux de terminale étudient toujours à Tizi Gheniff, se trouve dans l’impossibilité d‘assurer le transport pour tous. Même si la wilaya a trouvé une parade en autorisant les APC à signer des conventions avec des transporteurs privés, ce problème persiste toujours, à cause des lenteurs administratives dans le traitement de ces conventions et le paiement des factures, ce qui dissuade les transporteurs à collaborer avec les municipalités.
“ Nous avons voulu travailler avec notre APC, mais au bout du compte, nous avons subi de grands retards dans les paiements, ce qui nous amène à vouloir résilier ces contrats”, dira un transporteur. “ C’est un blocage au niveau du contrôleur financier”, nous confie une source proche de la même municipalité. Cet état de fait est vécu dans toutes les autres communes. “ Nous réservons une enveloppe de 500 millions de centimes pour le transport scolaire, c’est énorme comme budget”, nous déclare M. Merzouk Haddadi, maire de Ain Zaouia à ce sujet. Et d’enchaîner: “ C‘est une lourde tâche. Il faudra assurer le transport aux élèves vers les deux collèges de la commune et les lycées de Draâ El-Mizan. Sachant que notre commune ne dispose pas d’un nombre suffisant de bus, c‘est vraiment un gros problème“. L’autre municipalité qui souffre de ce manque Ait Yahia Moussa, avec le déplacement quotidien des élèves vers les trois collèges et les lycées du chef-lieu communal et de Draâ El-Mizan aux élèves de Tafoughalt. “ Nous avons 4 bus et 6 camions aménagés. Ils sont tous attribués. Si nous arrivons à garantir le transport pour tous les élèves et gratuitement, c’est grâce aux conventions que nous avons signé avec 87 transporteurs “, nous dit le maire, M. Said Bougheda, qui ajoutera que pour sa municipalité, le problème de paiement ne se pose pas. A Draâ El-Mizan, certains élèves ne bénéficient pas du ramassage scolaire, à l’image de ceux d’Iâmrache et de Thakarouchth, qui font plus de 4kms à pied pour arriver au collège Sanana-Ichoukrène. Dans cette commune, le problème de ramassage scolaire est aussi probematique, car l’APC assure le transport pour les élèves de tous 7 collèges et les 3 lycées de la localité, à l’exception de ceux résidant au chef-lieu. C’est le même topo pour la commune de Frikat. “ Les bus dont dispose la commune en plus des privés conventionnés ne peuvent faire face à la demande, puisqu’il y a plus de 2000 élèves à transporter vers les deux CEM du chef-lieu et les lycées de Draâ El-Mizan”, nous répond une source locale à ce propos. A Ain Zaouia et Frikat, les responsables locaux comptent atténuer ce problème avec la réalisation de lycées dans leurs municipalités respectives. À Bounouh, dans la daïra de Boghni, la tâche est encore plus compliquée, car il faut assurer le transport des élèves des trois paliers, primaire, moyen et secondaire. « Vous savez, c’est comme toutes les autres communes, c’est une véritable gymnastique. Nous assurons cette mission avec notre flotte vétuste et le fourgon d’un transporteur privé. Ce n’est pas facile d’aller jusqu’à Ath Ali ou Helouane. Nous nous trouvons quotidiennement pris à la gorge par ce problème“, nous explique M. Rabah Makhlouf, le P/APC. Ce dernier plaide pour la construction d’un lycée dans sa commune pour diminuer cette charge. Aussi, à entendre les réponses de tous nos interlocuteurs, le ramassage scolaire dans ce versant sud de la wilaya est vraiment une épine dans le dos des APC.
Amar Ouramdane - La dépêche de kabylie