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Le traitement des maladies chroniques par les micronutriments

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  • Le traitement des maladies chroniques par les micronutriments

    Une situation «révolutionnaire» mais loin d’être démocratisée

    Traiter le cancer avec de la vitamine C à haute dose administrée par intraveineuse ou par voie orale, de la folie diriez-vous ? Et bien ce n’est pas si fou que cela y paraît. Selon le professeur Thomas Edward Levy, le spécialiste américain de la thérapie du cancer par la médecine ortho-moléculaire et le professeur Atsuo Yanagisawa, président de l'ISOM, Société internationale de médecine ortho-moléculaire et président de la Société japonaise de médecine intraveineuse, «la vitamine C est une molécule miracle contre tout type de cancer. Elle a une grande capacité de tuer les cellules cancéreuses et de booster la réponse immunitaire chez les personnes atteintes de cancer».


    Le professeur Yanagisawa a indiqué que «de fortes concentrations de vitamine C, utilisées par voie intraveineuse, tuent les cellules cancéreuses, en épargnant les cellules saines et inhibent la prolifération tumorale». La vitamine C ne soigne pas seulement le cancer mais toutes les maladies, du simple rhume à la tuberculose en passant par le sida. Ce traitement peu coûteux n’aurait aucun effet secondaire et améliorerait la qualité de vie.

    La ortho-moléculaire est un traitement par micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels, acides aminés) qui a fait ses preuves notamment aux Etats-Unis, où une clinique en fait l’expérience depuis 1975, en 1994 une loi autorise officiellement l’ortho-moléculaire. L’Etat du Kansas est le seul des USA à autoriser ce traitement. Il existe également deux cliniques au Japon, une à Tokyo, l’autre à Kamakura, qui utilisent le traitement par micronutriments. L’Europe n’autorise pas la prescription de ce type de traitement.
    Le docteur français Gilbert Henri Crussel dit n’avoir jamais prescrit d’antibiotique, anti-inflammatoire en 45 ans de carrière médicale, «rapidement, j’ai pris conscience qu’ils rendaient malades les patients. Je me suis donc tourné vers la nutrition, la capacité du corps à se défendre lui-même à condition de le nourrir correctement». Les professeurs recommandent donc une bonne alimentation et de l’exercice physique.
    Ce traitement alternatif qui semble efficace, bon marché et qui améliorerait la qualité de vie, rencontre des résistances de la part des gouvernements, il ne parvient pas à se démocratiser, «il faudrait 40 ans pour sa mise en place en Algérie», déplore le docteur Oumouna Mustapha.

    La puissance du lobby pharmaceutique, qui est l’un des plus riches dans le monde, freine incontestablement le développement des traitements par micronutriment.

    Le professeur Yanagisawa explique que l’administration par intraveineuse et orale de vitamine C a diminué considérablement les risques de cancer par exemple chez 12 ouvriers de Fukushima. Cependant, ajoute-t-il, le gouvernement refuse de suivre ces recommandations, «il faudrait administrer de la vitamine C à tous les habitants de Fukushima pour prévenir et soigner les conséquences de la radioactivité».

    Par ailleurs, une enquête a été réalisée auprès de médecins généralistes et d’oncologues, à la question «prendriez-vous un traitement chimiothérapique ou radiothérapeutique ?», 60% des médecins généralistes ont répondu oui et 100 % des oncologues ont répondu non, selon le professeur Yanagisawa. Ces derniers déclarent à 92% préférer un traitement alternatif.

    Saâdia Gacem – Alger (Le Soir)
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