Il y a d'abord une question de taille et d'attitude. D'un côté les trois Amar – Saadani, Ghoul et Benyounès – qui supplient à genoux un Président qui ne se lève plus de rester assis au pouvoir. De l'autre, 27 candides candidats pour l'instant, plus ou moins grands et qui s'apprêtent à entrer dans l'arène debout, allongés ou courbés. Le combat est de taille, il s'agit de devenir le prochain Président du pays et l'attitude consiste à rassurer pour récolter le soutien des lobbies, de l'armée, des compagnies pétrolières, des importateurs et de l'administration. Car on l'aura compris, le Président n'est toujours pas en mesure de s'adresser au pays, à la nation, à la foule, au public et à son peuple, sinon il l'aurait fait depuis bien longtemps. Selon des médecins qui ont requis l'anonymat, il serait même victime d'Alzheimer, confondant les personnes et les dates, ce dernier point n'étant pas directement lié à sa maladie. Mieux, selon d'autres communicants tout aussi anonymes, il ne serait même pas en mesure d'enregistrer un petit MP3 aux Algérien(ne)s pour leur parler à travers les réseaux sociaux.
Mais tout roule. La campagne électorale vient d'être fixée au 23 mars comme vient de l'annoncer M. Talbi, l'excellent directeur des libertés au ministère de l'Intérieur. Et c'est en réalité le petit diable vert, Saïd Bouteflika, aidé des trois Amar, qui pousse son frère, au sens propre comme au figuré, à se représenter. Pour que lui-même continue d'exercer en tant que président officieux, prenant les décisions, nommant fonctionnaires et cadres, concoctant lois et décrets, ayant découvert le paradis parfait : gouverner un pays riche de plus de
38 millions d'habitants sans en porter la responsabilité officielle. La solution ? Le Président étant malade et l'AVC étant le parti d'opposition le plus influent d'Algérie, il faut maintenant attendre la maladie du frère. «Ina Llahou ma3a essabirine…»
Chawki Amari
elwatan
Mais tout roule. La campagne électorale vient d'être fixée au 23 mars comme vient de l'annoncer M. Talbi, l'excellent directeur des libertés au ministère de l'Intérieur. Et c'est en réalité le petit diable vert, Saïd Bouteflika, aidé des trois Amar, qui pousse son frère, au sens propre comme au figuré, à se représenter. Pour que lui-même continue d'exercer en tant que président officieux, prenant les décisions, nommant fonctionnaires et cadres, concoctant lois et décrets, ayant découvert le paradis parfait : gouverner un pays riche de plus de
38 millions d'habitants sans en porter la responsabilité officielle. La solution ? Le Président étant malade et l'AVC étant le parti d'opposition le plus influent d'Algérie, il faut maintenant attendre la maladie du frère. «Ina Llahou ma3a essabirine…»
Chawki Amari
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