La ville andalouse de Jerez a abrité, samedi, la quatorzième conférence de la Fédération andalouse des Associations de solidarité avec le Sahara (Fandas-Sahara) dont les travaux ont été axés sur les aspects politiques du conflit sahraoui, la coopération humanitaire et la dette historique de l´Espagne envers son ancienne colonie qu´elle a abandonnée au Maroc en 1976. Le ministre sahraoui de la Coopération, Brahim Mokhtar, était invité à cette conférence à laquelle ont participé les représentants de tous les partis dont le PP (au pouvoir) et l´opposition de gauche, représentée par le Parti Socialiste (Psoe), qui sont tous traditionnellement solidaires de la cause sahraouie.
Le ministre sahraoui a tenu à remercier la société civile comme la classe politique espagnole pour le soutien qu´elle apporte au peuple sahraoui et son attachement à son droit à l´autodétermination, mais en faisant observer à l´adresse des deux principales formations politiques qui ont de tout temps gouverner alternativement l´Espagne, que ce soutien varie, hélas, «selon que l´on soit au pouvoir ou dans l´opposition».
Fait inédit, ces propos d´une rare franchise ont été tenus en présence des responsables politiques du PP et du Parti Socialiste (PSOE).
«Indépendamment de celui qui gouverne à la Moncloa (siège de la présidence du gouvernement), un parti dit une chose quand il est dans l´opposition et une autre une fois au pouvoir», a fait observer Brahim Mokhtar, qui a qualifié de «regrettable» l´attitude qu´adoptent les gouvernements espagnols successifs, alors que le Front Polisario a opté depuis les Accords de Huston (1991) pour la voie pacifique».
Pourtant, précise-t-il, la position officielle de l´Espagne devrait traduire fidèlement le soutien constant de l´opinion publique espagnole à la cause sahraouie qui est le droit à l´autodétermination.
Sans les nommer, le ministre sahraoui a indirectement accusé les différents gouvernements espagnols, tant socialiste que conservateur, de sacrifier les «droits d´un peuple» aux «intérêts économiques» d´un autre.
Entre le PP et le Psoe, il existe, en effet, un pacte pour que, par exemple, l´Accord de Pêche signé le mois de juillet dernier entre Rabat et Bruxelles soit élargi au Sahara occidental, même si le Maroc ne dispose d´aucun titre de souveraineté sur l´ancienne colonie espagnole.
L´Espagne a seulement tenu compte de la contrepartie de cet accord par lequel le Maroc lui a octroyé 100 licences de pêche sur les 120 qu´il a concédées à toute l´Union européenne.
Visiblement émus par les remarques franches du ministre sahraoui, le vice-président du Parlement andalou a déclaré que «nous devons justice, solidarité et action politique avec le peuple sahraoui pour qu´il réalise son objectif de liberté».
L´adjoint au maire de Jerez, Diego Valdez, a soutenu que le peuple sahraoui a besoin du «soutien politique et de l´engagement solidaire» de l´Espagne, ajoutant, au plan humanitaire, que sa région a fait don entre 2000 et 2013 de près de 20 millions d´euros au profit des réfugiés sahraouis de Tindouf.
Le Temps d'Algérie
Le ministre sahraoui a tenu à remercier la société civile comme la classe politique espagnole pour le soutien qu´elle apporte au peuple sahraoui et son attachement à son droit à l´autodétermination, mais en faisant observer à l´adresse des deux principales formations politiques qui ont de tout temps gouverner alternativement l´Espagne, que ce soutien varie, hélas, «selon que l´on soit au pouvoir ou dans l´opposition».
Fait inédit, ces propos d´une rare franchise ont été tenus en présence des responsables politiques du PP et du Parti Socialiste (PSOE).
«Indépendamment de celui qui gouverne à la Moncloa (siège de la présidence du gouvernement), un parti dit une chose quand il est dans l´opposition et une autre une fois au pouvoir», a fait observer Brahim Mokhtar, qui a qualifié de «regrettable» l´attitude qu´adoptent les gouvernements espagnols successifs, alors que le Front Polisario a opté depuis les Accords de Huston (1991) pour la voie pacifique».
Pourtant, précise-t-il, la position officielle de l´Espagne devrait traduire fidèlement le soutien constant de l´opinion publique espagnole à la cause sahraouie qui est le droit à l´autodétermination.
Sans les nommer, le ministre sahraoui a indirectement accusé les différents gouvernements espagnols, tant socialiste que conservateur, de sacrifier les «droits d´un peuple» aux «intérêts économiques» d´un autre.
Entre le PP et le Psoe, il existe, en effet, un pacte pour que, par exemple, l´Accord de Pêche signé le mois de juillet dernier entre Rabat et Bruxelles soit élargi au Sahara occidental, même si le Maroc ne dispose d´aucun titre de souveraineté sur l´ancienne colonie espagnole.
L´Espagne a seulement tenu compte de la contrepartie de cet accord par lequel le Maroc lui a octroyé 100 licences de pêche sur les 120 qu´il a concédées à toute l´Union européenne.
Visiblement émus par les remarques franches du ministre sahraoui, le vice-président du Parlement andalou a déclaré que «nous devons justice, solidarité et action politique avec le peuple sahraoui pour qu´il réalise son objectif de liberté».
L´adjoint au maire de Jerez, Diego Valdez, a soutenu que le peuple sahraoui a besoin du «soutien politique et de l´engagement solidaire» de l´Espagne, ajoutant, au plan humanitaire, que sa région a fait don entre 2000 et 2013 de près de 20 millions d´euros au profit des réfugiés sahraouis de Tindouf.
Le Temps d'Algérie
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