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Stratégie inavouable pour une campagne inavouée

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  • Stratégie inavouable pour une campagne inavouée

    Le train Algérie a pris le départ, avec confiance, vers le développement et la prospérité, et aucun ne pourra l’arrêter.” Ainsi parlait Sellal, avant-hier, à Skikda. Traduire : “Le régime est parti pour un autre mandat et personne ne l’en empêchera.”
    Mais puisqu’il faut mettre un peu d’eau dans le vin de la bravade, il ajoutait : “Cependant, nous ne pouvons laisser personne sur le quai (…).” Comprendre : “Y a possibilité pour qui veut prendre place de notre train.”

    Dans la campagne soutenue pour un quatrième mandat de Bouteflika qu’il mène depuis quelques mois, le Premier ministre ne sous-estime aucun argument. Le motif n’est pas tant de convaincre un électorat en théorie massivement acquis à son Président, dont les résultats sont allés en s’améliorant : 73,5% en 1999, 85% en 2004 et 90% en 2009.

    Et qui, le temps semblant confirmer la pertinence de ce “choix populaire” et accroître la popularité du Président, devraient dépasser les 90% en 2014.

    Non, la stratégie du Premier ministre, au demeurant éprouvée au cours des présidentielles passées, vise à réduire la flagrance du tout
    passe-passe. À force de matraquer les esprits au sujet de supposées “réalisations” du Président, d’apporter le salut du Président à la population de telle région, “creuset de la culture” ou “citadelle de la résistance”, et d’y déposer des suppléments de budgets, il en restera bien quelque chose.

    Et si le bilan ne suffisait pas, le Premier ministre nous parle des progrès que l’Algérie n’aura “jusque-là, jamais connus”. Une promesse qui est en soi un aveu : il ne sera pas difficile de faire des progrès que le pays “n’a jamais connus” quand celui-ci vient à peine d’être autorisé à profiter de la 3G, une avancée technologique aujourd’hui dépassée, et ignore encore, en 2014, ce qu’est une carte de paiement électronique. Et ne parlons pas des acquis démocratiques universels comme la liberté d’association ou la liberté d’expression, asphyxiées sous prétexte de… réforme !

    Elle a un côté fascinant, cette démarche d’un Premier ministre entièrement investi dans une entreprise de propagande, mais qui ne voudrait pas que l’on appelle son action par son nom : une campagne électorale. Il est vrai que la prévisibilité des résultats de l’élection à venir décrète d’avance l’absurdité d’un effort de campagne. Dans un tel contexte, l’investissement n’a d’autre objectif que celui de tenter de couvrir la confiscation autoritaire de la volonté populaire, qui n’en est, d’ailleurs, pas à ses débuts.
    Pour le reste, Sellal a déjà exprimé la résolution conservatrice du pouvoir. Et avec un aplomb censé décourager toute idée d’alternance et toute espérance d’évolution démocratique.

    “Nous sommes déterminés à mettre en pratique notre programme, quel qu’en soit le prix”, a-t-il déclaré, à Skikda, toujours. C’est tellement clair que nul besoin, ici, de traduire.

    Mustapha Hammouche- Liberté

  • #2
    Le train Algérie titube, tiré comme il est par une vieille locomotive fonctionnant à la vapeur.

    Remarque, je comprend Sellal et l'ensemble des politiciens dans leur obstination, une fois déchus c'est le vide sidéral qu'ils ont participé à instaurer eux-mêmes.
    Sous d'autres cieux ils auraient pu se recycler ou regagner leur postes d'avocats, de conseiller ou de professeurs d'universites.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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