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Projet suisse dans la course des JO de Pékin

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  • Projet suisse dans la course des JO de Pékin

    Bonjour

    L'Ecole de multimédia et d'art de Fribourg a été choisie par les autorités chinoises pour présenter un projet de retransmission en direct des épreuves par téléphone mobile.

    Si Pékin donne son feu vert final, la collaboration avec la télévision nationale chinoise permettra d'alimenter quelque 400 millions de téléphones portables en Chine.


    La Chine est en pleins préparatifs des JO 2008. Les immenses potentialités de ce pays qui s'apprête à accueillir les jeux d'été n'ont pas échappé à Alain Voegeli, directeur de l'Ecole de multimédia et d'art de Fribourg (Emaf).

    Tout s'est joué pour lui l'été dernier. «Je me suis dit que tous les Chinois ne seront pas forcément en mesure de suivre les Jeux de Pékin et tout ce qu'il y aura autour», se souvient Alain Voegeli.

    «D'où l'idée de leur offrir des images sur le sport et les d'activités 'collatérales' des JO. Ces images seront réalisées par nos étudiants suisses et des étudiants chinois. Le tout sur téléphone mobile.»

    Alain Voegeli s'émerveille de la rapidité des développements technologiques en Chine. «Les Chinois sont passés directement d'une situation où le téléphone n'existait pas au... téléphone mobile», s'enthousiasme-t-il.


    Réaction rapide

    En visitant l'école de multimédia de Daxing, dans les environs de Pékin, il a rencontré des responsables de China Central Television (CCTV), la chaîne nationale de TV.

    Au fil des entrevues, l'idée a germé de faire collaborer des étudiants fribourgeois et chinois pour créer «des images en direct sur et autour des JO de Pékin», avec aussi de petits reportages.

    «Nous avons déjà reçu l'aval des autorités du district de Daxing. Nous attendons une réponse définitive d'un moment à l'autre du 'board' de Pékin qui attribue les droits de retransmission et d'images des Jeux.» Non seulement Alain Voegeli est enthousiaste, mais il est optimiste.

    Il se réjouit déjà à l'idée de voir une vingtaine de ses étudiants passer douze à dix-huit mois en Chine pour concrétiser le projet de collaboration avec leurs camarades chinois. «Ils sont presque tous prêts à partir et sont très motivés.»

    «Ce projet est intéressant car il s'inscrit dans la ligne d'une Suisse qui se profile grâce à ses produits de haute qualité, et donc aussi par ses capacités d'innovation», commente Patrick Djizmedjian de l'Osec (Business Network Switzerland).

    De son côté, Beat Bürgi, directeur du Swiss business Hub de Chine à Pékin, trouve cette initiative 'hautement intéressante'.

    «Il est très important que tout le monde se rende compte du potentiel de la Chine. De constater tout ce qui est déjà réalisé ici et de l'impact énorme que ce développement aura pour l'Europe et la Suisse, et pas seulement dans le domaine économique.»


    Créer une image multiculturelle

    Quoi qu'il en soit, les deux écoles sont bien décidées à échanger leurs étudiants afin qu'ils enrichissent mutuellement leurs savoirs-faire.

    «Avec ce projet, nous voulons créer une image multiculturelle et universelle, pas trop occidentale ou marquée par notre culture. Une image qui puisse être plus accessible à l'ensemble de la planète. Nos partenaires chinois sont très intéressés, eux, par la possibilité de présenter une Chine différente», dit Alain Voegeli.

    Comment concrétiser ces belles idées? En collaborant avec le groupe Kudelski, ou Anyscreen, une société de production multimédia de Nyon qui a créé la première chaîne TV pour téléphone mobile en Suisse. Ou encore avec la société fribourgeoise Dartfish, connue pour son logiciel permettant de superposer, décomposer et analyser les images sportives.



    Un succès éclatant

    «Je suis heureuse d'avoir été admise à l'Emaf à la rentrée. Nous étions dans les 150 candidats pour 20 places!» Dans une vaste salle de cours, cette jeune femme occupe l'une de ces places de travail si convoitées (le bureau et l'ordinateur sont personnels). Ces places s'alignent le long des murs, face aux fenêtres et dos au professeur «Pour mieux voir ce qu'ils font», explique Alain Voegeli non sans malice.

    Autre particularité de l'Emaf, son statut quasi unique. «Créée en 1998, cette école privée a été la première à dispenser un Certificat fédéral de capacité (CFC) après une formation (apprentissage ou stage en entreprise) de concepteur en multimédia», confirme Jacques Filippini, à l'Office fédéral de la formation professionnelle.

    Sur 3 à 4 ans, quelque 160 élèves apprennent à concevoir et réaliser des produits infographiques, interactifs, clips et 3D destinés à des supports écrans. Ils s'initient à l'art de l'affiche sur papier, mais aussi de la communication visuelle numérique, qu'elle soit d'entreprise, de publicité, documentaire, etc.


    Les vertus de l'apprentissage

    Alain Voegeli, qui en est aussi le fondateur et le propriétaire, est convaincu des vertus de l'apprentissage et du stage en entreprise. Une opportunité offerte aux jeunes de s'initier aux exigences de l'économie. «Mon but, c'est d'intégrer les étudiants dans le système.»

    Ce dont se félicite Jacques Filippini, qui ajoute: «Le projet avec la Chine est intéressant. Car, à ma connaissance, si c'est très courant au niveau universitaire, c'est assez rare au niveau du CFC».

    Sise dans une ancienne fabrique rénovée en 2004 et superbement équipée, l'Emaf voit son succès confirmé du côté des sponsors. Apple et Sony en ont fait leur centre de formation européen, histoire aussi de faire tester leurs produits. C'est du reste le patron d'Apple Europe qui a baptisé le bâtiment au champagne!

    swissinfo, Isabelle Eichenberger
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