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JO de Sotchi -Russie : une menace des jihadistes du Caucase

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  • JO de Sotchi -Russie : une menace des jihadistes du Caucase

    JO de Sotchi - Russie : une menace des jihadistes du Caucase

    Par Laurent VINATIER, le 9 janvier 2014

    Pour redonner du lustre à leur guerre oubliée, les groupes rebelles du Caucase ont lancé des menaces contre les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi. Les 29 et 30 décembre 2013, deux attentats à Volgograd ont été attribués à des jihadistes du Caucase russe.


    LE 3 juillet 2013, dans une vidéo postée sur You Tube, Dokou Oumarov, chef autoproclamé de l’« Émirat du Caucase » depuis 2007 – un territoire couvrant, sur le papier, l’ensemble de la bande montagneuse de la mer Caspienne à la mer Noire, au sud-ouest de la Fédération russe – lève le moratoire sur les opérations armées contre les civils en Russie. Le leader tchétchène, aussi connu sous le nom d’Abou Ousman, appelle à tout faire pour contrer la préparation des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en février 2014 et empêcher leur bon déroulement. Quinze mois à peine après la proclamation dudit moratoire, ce retournement est assez logique. L’organisation des JO à proximité de cette zone de guérilla permanente, qui a commencé en Tchétchénie au milieu des années 1990, a repris en 1999, avant de s’étendre, au cours des années 2000, au Daghestan et à l’Ingouchie avant d’atteindre la Kabardino- Balkarie, ne peut qu’attiser les velléités opérationnelles de cet Émirat virtuel. Malgré la suppression immédiate de l’allocution par You Tube, le message a été entendu. En cela l’objectif premier, est atteint : redonner une importance internationale aux groupes islamistes nord caucasiens qui luttent contre la Russie.


    Caucase : Les territoires revendiqués par les jihadistes

    Tradition insurrectionnelle

    Reste à voir si cet appel se traduit en risques réels. Rien n’indique actuellement que les groupes rebelles qui comptent quelques centaines de combattants au total, moins d’un millier en tout cas, sont en mesure de frapper les installations olympiques. Les pressions militaires russes, depuis la reprise du conflit en 1999, ont réduit l’insurrection tchétchène à une guérilla de basse intensité, sur la voie d’une extinction progressive. Elle s’est étendue à toute la région pour éviter de disparaître. L’Émirat du Caucase résiste plus qu’il n’agit, s’inscrivant ainsi dans l’histoire longue des insurrections du Nord-Caucase depuis la fin du XVIIIe siècle.

    À cette époque, les Caucasiens, peuples libres, sans États, organisés en clans dirigés par des conseils d’anciens, font face en ordre dispersé aux premières interventions russes dans la région sous l’impulsion de Catherine II (1729-1796). Une idéologie de résistance, essentiellement défensive, se constitue alors dans la région, mais elle ne suffit pas à empêcher la conquête définitive en 1864. Par la suite, les soulèvements se succèdent de façon récurrente, sans aboutir. La rébellion du Caucase, et des Tchétchènes en particulier, ne reprend qu’en 1991. Lorsque la République fédérée de Tchétchénie, partie intégrante de la Fédération russe, profite de l’effondrement soviétique pour proclamer son indépendance le 1er novembre.

    La Russie, elle-même déstabilisée, ne réagit vraiment qu’au début de 1994 et déclenche une première guerre. Moscou bat en retraite deux ans et demi plus tard, laissant une impression de victoire aux Tchétchènes. Un accord signé en août 1996 prévoit d’établir définitivement, avant le 31 décembre 2001, le principe de la relation entre la Russie et la Tchétchénie. Durant cette indépendance provisoire, les problèmes, économiques et politiques, s’accumulent cependant au sein de l’État tchétchène en devenir. Deux pouvoirs concurrents apparaissent en 1998. L’un officiel organisé sous l’impulsion d’Aslan Maskhadov, chef de guerre nationaliste, artisan de la reconquête de Grozny en août 1996, élu ensuite président de la nouvelle république. L’autre islamiste, informel et parallèle, constitué autour d’autres héros de guerre et disposant de forces armées irrégulières qui ne reconnaissent pas l’autorité institutionnelle établie. Moscou tente de profiter de ces divisions. Au cours du premier semestre 1999, les tensions montent entre Tchétchènes et Russes. Puis en septembre, saisissant le prétexte d’incursions de combattants tchétchènes au Daghestan afin de venir en aide à des groupes rebelles locaux islamistes, auxquelles succèdent à la mi-septembre plusieurs attentats non vraiment élucidés contre des immeubles d’habitation à Moscou et en province, Vladimir Poutine, Premier ministre à l’époque, déclenche la seconde guerre de Tchétchénie. La victoire militaire russe est cette fois-ci écrasante.


    Caucase : Des affrontements meurtriers

    Émirs autoproclamés

    Dans la période d’incertitudes militaro- politiques qui suit, l’islamisme se renforce dans la résistance tchétchène. La lutte se veut toujours nationaliste, mais explicitée au sein d’un discours religieux. Le coeur du combat indépendantiste est désormais marqué par l’idée d’un islam politique salafiste [1], débarrassé des scories religieuses traditionnelles, notamment de l’influence du soufisme et de ses confréries organisées autour d’un cheikh. Même si Aslan Maskhadov reste au coeur du système combattant en recomposition, c’est une jeunesse islamisée qui se bat désormais en Tchétchénie, renversant par-là les cadres traditionnels politiques et sociaux qui avaient façonné la guérilla jusqu’à cette période.

    Puis en mars 2005, Maskhadov, garant de l’unité tchétchène et de ce syncrétisme nationalo-islamiste, disparaît, tué par les forces russes. Un an plus tard, son successeur et homme de confiance est à son tour éliminé. Puis Chamil Bassaev, l’un des héros de la tendance islamiste, meurt en juillet 2006. La direction de la résistance échoit ainsi à Dokou Oumarov, professionnel de la guerre, qui n’a rien d’un idéologue religieux. Il hérite d’un mouvement dont il ne paraît pas immédiatement maîtriser toutes les composantes. Car les opérations ont commencé à déborder au Daghestan, en Ingouchie et en Kabardino-Balkarie, relayées par des chefs locaux, émirs autoproclamés. À l’instar d’Anzor Astemirov, en Kabardino-Balkarie, qui s’est formé auprès des premiers maîtres intellectuels de l’islamisme daghestanais au début des années 1990. Pour autant, ces forces non tchétchènes ne veulent pas être les supplétifs des indépendantistes tchétchènes. Elles demandent donc la constitution d’un émirat recouvrant toute la région. Émirat dont la direction revient cependant au Tchétchène Dokou Oumarov en octobre 2007.

    Avec l’Émirat, une nouvelle version de la résistance est mise en oeuvre. « Il s’agit d’imposer la charia comme loi d’État », résume un juriste daghestanais, salafiste lui-même mais modéré. Ce but cependant ne correspond pas à un projet politique précisément construit. Personne, au sein des groupes armés, ne sait comment procéder. La revendication s’appuie avant tout sur un double rejet. Celui de la domination administrative fédérale russe d’abord, assimilée à une occupation des territoires caucasiens. Celui des gouvernants locaux ensuite, représentant Moscou, corrompus et oppressants. Outre ce dénominateur commun, le discours régional de la rébellion lui permet de se mesurer au centre fédéral russe, au moins symboliquement.

    SUITE CI-DESSOUS :
    Dernière modification par choucha, 30 janvier 2014, 23h23.

  • #2
    SUITE :

    Chacun son territoire, Allah pour tous

    Car dans les faits, l’union des rebelles reste virtuelle : tous les groupes agissent exclusivement sur leur territoire national (« vilayats »). Les militants tchétchènes continuent à se focaliser, dans une perspective certes islamiste, sur la lutte pour leur propre indépendance. Au Daghestan, c’est un contexte de guerre intra-religieuse entre salafistes et soufis qui prédomine. Depuis 1991 en effet, le soufisme a pénétré l’administration publique grâce à ses nombreux relais constitués de centaines de disciples (« murids ») formés sous la direction des cheikhs. Très liés aux réseaux laïcs du gouvernement, ces deux ensembles tendent à se partager les avantages du pouvoir. Du coup, une frange de plus en plus importante de la population, encore pacifique, considère que les représentants de l’État sont l’ennemi et que la disparition d’un responsable n’est pas une mauvaise chose. Parmi ces citoyens, certains salafistes finissent par opter pour la voie armée au sein des groupes islamistes. En Kabardino-Balkarie, où ce sont directement les troupes russes, et non des milices à la solde des gouverneurs locaux qui sont chargées de la sécurité, les rebelles comptent sur un plus vaste vivier de recrutement, tant les jeunes fuient les pressions policières, les abus physiques, les tortures contre toute forme d’opposition. En Ingouchie, les cibles de la rébellion sont plus larges que dans les autres territoires. Au nom du salafisme, les groupes armés justifient ici l’élimination de tous les infidèles (« kafirs »), c’est-à-dire les non-musulmans ou mauvais musulmans qui menacent la foi. Les attaques peuvent survenir n’importe où, contre tous ceux qui sont liés de près ou de loin aux autorités publiques. Y compris dans l’Ossétie du Nord voisine, principalement chrétienne, qui contrôle le district du Prigorodnye, une portion de territoire revendiquée par les Ingouches. Mais la dimension régionale de la rébellion ne suffit pas. Au mieux, dans les zones les plus dynamiques, au Daghestan et en Kabardino-Balkarie, les insurrections ne disposent que d’un pouvoir de nuisance. L’Émirat du Caucase, en perte de vitesse, tend en revanche à bénéficier de l’importance croissante de certains Caucasiens engagés au sein de l’opposition en Syrie. Abou Omar al-Chichani, Tchétchène originaire de la vallée de Pankissi en Géorgie, est l’un d’eux. Il s’est imposé non par ses connaissances et pratiques islamistes, mais par ses compétences tactiques. Al-Chichani a d’ailleurs pris la tête de tous les Caucasiens engagés en Syrie et rassemblés en une structure unique : l’armée des migrants et des alliés (« Mukhadzhirin va Ansar »). Ses adjoints et lui ne manquent pas de revendiquer leurs liens avec l’Émirat du Caucase, à l’occasion de nombreuses vidéos qui se sont multipliées ces derniers mois sur les sites caucasiens ou islamistes comme fisyria.com. Son bras droit, un certain Salakhouddin, originaire lui aussi de la vallée de Pankissi, apparemment blessé aux jambes, puisqu’il apparaît en fauteuil roulant, a le mieux exprimé récemment cette connexion. Habillé d’un tee-shirt siglé « Caucasus Emirate », au début du ramadan, il commence son allocution en envoyant ses voeux à tous les musulmans de Russie, notamment à Dokou Oumarov qu’il appelle « notre émir ». Il prend acte ensuite des flux constants de volontaires nord-caucasiens souhaitant se battre en Syrie et les invite à rester en Russie pour soutenir là-bas la lutte jihadiste qui manque de ressources. Il se réfère à la déclaration d’Oumarov appelant à lutter contre l’organisation des Jeux de Sotchi et fait valoir qu’il n’est pas nécessaire d’être très nombreux pour constituer des cellules efficaces dans toutes les villes de Russie.

    Cette double fonction d’al-Chichani sert les intérêts des Caucasiens autour de Dokou Oumarov alors que le monde avait quelque peu oublié la lutte islamo séparatiste du Caucase. Compte tenu de plus du prestige opérationnel dont jouissent les militants tchétchènes en Syrie, leurs compatriotes restés chez eux retrouvent à leur tour une plus grande crédibilité aux yeux des groupes salafistes étrangers, dans le monde arabe notamment. Progressivement et comme il le voulait depuis longtemps, l’Émirat du Caucase devient ainsi, avec la Syrie, l’Afghanistan et la Somalie entre autres, l’un des fronts du jihad global.

    Par Laurent VINATIER
    Chercheur associé à l’Institut Thomas More et consultant pour le think tank Emerging Actors Consulting [emergingactors.com]

    -article extrait du n°61 d’Alternatives internationales, décembre 2013, pp. 50-51-
    Dernière modification par choucha, 30 janvier 2014, 23h22.

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    • #3
      IL y aura une menace jihadistes au Qatar pour la CDM ou pas ?

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      • #4
        A mon avis, oui le Qatar est un danger pour la coupe du monde
        D'autant plus que beaucoup de pays arabo musulmans ont une dent contre ce pays impliqué dans leurs déstabilisation

        A mon avis il faut que la FIFA leurs retire l'organisation de la CDM 2022

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        • #5
          La Russie se prépare à se defendre contre l'UE qui représente une véritable menace pour elle
          D'ailleurs des missiles ont été déployé pour se préparer à une éventuelle guerre mondiale

          L'Amérique soutiendra l'UE
          et la Chine sera du coté de la Russie

          2012un-nouveau-paradigme.com/article-vaste-deploiement-de-missiles-russes-aux-portes-de-l-europe-121616665.html

          ajouter www. à ce qu'il y'a plus haut pour en savoir plus

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          • #6
            Menace d'attentats sur Sotchi

            Menace d'attentats sur Sotchi : Comment l'Arabie saoudite fait payer à Vladimir Poutine son soutien à Bachar el-Assad

            29/01/2014

            La guerre civile syrienne est non seulement active en Syrie mais aussi... à Sotchi ! L'internationalisation de ce conflit oppose clairement Arabie saoudite et Iran en face à face, et les JO à venir devant se dérouler en terre caucasienne mettent en pleine lumière cet affrontement.


            Atlantico : "En ce qui concerne les Jeux olympiques, nous avons préparé un cadeau pour toi et pour les touristes, afin de venger le sang des musulmans répandu dans le monde entier." Tel était le message de deux djihadistes du Caucase à Vladimir Poutine. La menace d'attentats à Sotchi est prise au sérieux étant donné les tensions qui existent entre le Caucase et la Russie. Le Caucase peut-il vraiment réussir, seul, à mettre à mal les JO ?

            Alain Chouet : Les proclamations grandiloquentes des salafistes violents n’ont qu’une valeur incantatoire de propagande et une portée très relative comme on peut le voir au quotidien dans les imprécations d'Ayman Zawahiri ou des chefs djihadistes au Sahel. Il n’en reste pas moins que nos sociétés contemporaines - en particulier occidentales - sont extrêmement vulnérables aux violences terroristes et aux atteintes à la vie humaine.
            A l’occasion de grands rassemblements humains forcément très ouverts et objets d’une couverture médiatique planétaire comme le sont les Jeux olympiques, il est tout à fait possible pour des individus ou des petits groupes déterminés - y compris à se donner la mort - de commettre des actes terroristes qui auront un maximum de retentissement. Les autorités locales seront évidemment tenues pour comptables et responsables de n’avoir pas pu ou pas su les prévenir. Et le déroulement des jeux s’en trouvera nécessairement bouleversé.

            Le wahhabisme gagne du terrain au Caucase. D'ailleurs, le Prince Bandar, chef des services de renseignement saoudiens, aurait proposé à Poutine, en juillet 2013, une aide face aux djihadistes caucasiens si ce dernier acceptait de participer au renversement du régime syrien. Or la position russe va plutôt en faveur d'el-Assad. Quel rôle l'Arabie saoudite joue-t-elle dans la situation au Caucase ? Quels sont ses liens avec les djihadistes du Caucase ? Quels intérêts l'Arabie saoudite aurait-elle à jouer un tel jeu vis-à-vis de la Russie ? Avec quels risques ?



            Le prince Bandar ben Sultan est actuellement le patron du GID (General Intelligence Directorate), les services spéciaux séoudiens, après avoir été pendant près de vingt ans ambassadeur à Washington - ce qui lui a valu le surnom de Bandar "Bush" car il était très proche de la famille Bush et des néo-conservateurs. Grand héritier du clan Sudeïri de la famille Séoud (opposé à la branche Tuwaïjri, à laquelle appartient l'actuel roi Abdallah), il détient aujourd'hui la réalité du pouvoir en Arabie et mène une politique extrêmement agressive contre l'Iran, les chiites et toute dérive démocratique dans les pays arabes. En 2012, il a publiquement revendiqué être à l'origine de la création et du soutien de Jabhat el-Nosra, la principale mouvance militaire djihadiste armée opposée au régime el-Assad.

            De fait, le prince Bandar ne fait que poursuivre la politique constante de l’Arabie qui visait, jusqu’aux années 90, et en liaison avec la stratégie des Etats-Unis, à endiguer les ambitions soviétiques, puis à isoler l’Iran chiite par un "cordon sanitaire" sunnite dans les républiques musulmanes d’Asie Centrale et du Caucase devenues indépendantes ou entrées en dissidence. Le soutien - essentiellement politique, financier et logistique - de l’Arabie aux indépendantistes islamistes sunnites caucasiens (Tchétchènes, Ingouches, Daghestanais, etc.) est avéré et documenté.

            Lors de sa longue entrevue avec Poutine à l’été 2013, Bandar a effectivement proposé d'aider la Russie en usant de son influence pour "apaiser" les islamistes caucasiens "légitimement indignés" par la position de Moscou dans l’affaire syrienne…. En vieux routier des subtilités orientales, Poutine a évidemment compris que le raisonnement était réversible et que si la Russie ne changeait pas de position, Bandar « userait de son influence » pour lui pourrir les Jeux de Sotchi par des attentats islamistes.... Mais on ne menace pas Poutine comme ça et l'entrevue s'est très mal terminée.
            Quelques semaines plus tard, une islamiste kamikaze caucasienne se faisait sauter dans un autobus d'une station balnéaire de la Mer noire en y faisant plusieurs victimes ; et plus récemment, deux attentats sanglants ont été commis à Volgograd, concrétisant ainsi les "prévisions" du Prince Bandar à la veille des négociations de Genève 2 et dans la perspective des Jeux olympiques.

            La leçon essentielle à retenir de tout cela est que, de son aveu même, le chef des services séoudiens dispose d’une influence certaine sur les djihadistes caucasiens et peut aussi bien les inciter à la retenue qu’à passer à l’offensive.
            Poutine peut-il régler seul le problème ? Quels autres pays pourraient venir influencer la situation ?
            Le problème ne concerne les Jeux de Sotchi que de manière circonstancielle. La menace s’inscrit dans l’ensemble des confrontations du Moyen-Orient qui met aux prises l’Iran chiite et les pétromonarchies wahhabites.
            L’Iran - qui se sent encerclé par des pays musulmans sunnites alliés politiquement et militairement aux Occidentaux - tente de se désenclaver par une alliance avec la Russie d’une part et, d’autre part, avec les forces politiques de la région dominant des pays qui doivent depuis des siècles protéger leurs minorités non-musulmanes, non arabes ou non sunnites dans un océan arabe sunnite aujourd’hui fortement radicalisé par l’action des monarchies d’Arabie séoudite et du Qatar. C’est ce qui a mené à la création de ce qu’on appelle "l’arc chiite" unissant Téhéran au régime syrien dominé par les Alaouites (minorité religieuse issue du chiisme, longtemps persécutée et vouée au génocide par les jurisconsultes wahhabites), au Hezbollah libanais et au nouveau régime irakien, dominé par les chiites et issu de l’imprudente occupation américaine du pays.

            A cette alliance « est-ouest » des minorités, l’Arabie s’efforce d’opposer un « axe sunnite » nord-sud qui l’unirait à une Turquie militairement puissante, membre de l’OTAN mais rejetée par l’Europe et gouvernée par un parti islamiste. Cet axe suppose la mise sous tutelle d’une Jordanie faible mais où la composante politique salafiste est importante et surtout la domination de la Syrie par les extrémistes sunnites que les services spéciaux séoudiens du Prince Bandar ne se cachent même plus de soutenir, financer et armer.

            Il y a là un foyer d’antagonismes irréconciliables tant que les régimes de l’Iran appuyé sur la Russie, et surtout de l’Arabie appuyée sur les Etats-Unis, continueront de vouloir fonder leur légitimité sur la seule religion dans ses versions les plus fondamentalistes.

            Alain Chouet est un ancien officier de renseignement français.
            Il a été chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE de 2000 à 2002.
            Alain Chouet est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l’islam et le terrorisme. Son dernier livre, "Au coeur des services spéciaux : La menace islamiste : Fausses pistes et vrais dangers", est paru chez La Decouverte en 2011.


            ATLANTICO.FR
            Dernière modification par choucha, 04 février 2014, 00h13.

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            • #7
              Poutine va aller les chercher jusqu'aux chiottes comme il a dit.
              Bravo Poutine. La vermine va vite être exterminé pour le bien-être du monde entier.

              Commentaire


              • #8
                ils ont beaucoup souffert nos fréres musilmans au caucase ..ça fait du mal de voir certains ici glorifier ce chien POUTINE!!!

                :22: :22::22:
                wada mou tella tayri g tassa, ar yalla !!

                Commentaire


                • #9
                  L'Arabie séoudite se croit tout permis, face aux Russes ils n'ont aucune chance

                  Le Prophete pbsl avait dit, malheur, malheur aux arabes d'un mal qui s'approche
                  Et Ahl el bayt ont dit entre eux et nous ils ne restent que les guerres
                  Les a3rab bédoins, durs, charlatans, Alh el bayt sont par contre des gens, pieux, raffinés, doux...

                  René Naba, écrivain et journaliste français, fustige l’Arabie saoudite, dans une nouvelle publication.
                  Il était l’invité de la radio francophone iranienne (IRIB). Il dézingue ce royaume dont les fondements ne tiennent que sur du sable…

                  Il dénonce le fait que, aujourd’hui, l’islam est l’otage du wahhabisme.

                  En plus, il explique le pourquoi du comment l’Occident ménage l’obscurantisme de l’Arabie saoudite.

                  Allain Jules

                  L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres

                  Commentaire


                  • #10
                    Ces djihadistes (à têtes creuses) qu'on oriente telles des missiles.
                    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

                    Commentaire


                    • #11
                      Qui t'a dit ya 3ammi slimane que le chiisme est une secte
                      Plutot Ahl sounna el el Djama3a est la grande secte, les consensus des omeyyades et abbassides qui ont falsifié l'histoire et gouverné par la force, tu les defends et tu délaisse Ahl el Bayt?

                      Commentaire


                      • #12
                        Quand des supposés musulmans glorifient le chien poutine et insultent les combattants musulmans ..3ajiib wa gharib .... Qu'Allah donne la victoire au peuple musulman du Caucase face au chien mécréant de poutine la raclure ..

                        Commentaire


                        • #13
                          Il faut faire des recherches sur ces djihadistes de caucasie si c'est des gens de bien ou des terroristes comme ceux de Lybie, de Syrie ou les anciens d'Algerie

                          Commentaire


                          • #14
                            René Naba: "«L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres»

                            René Naba: "«L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres»:

                            René Naba, écrivain et journaliste français, fustige l’Arabie saoudite, dans une nouvelle publication. Il était l’invité de la radio francophone iranienne (IRIB). Il dézingue ce royaume dont les fondements ne tiennent que sur du sable…Il dénonce le fait que, aujourd’hui, l’islam est l’otage du wahhabisme. En plus, il explique le pourquoi du comment l’Occident ménage l’obscurantisme de l’Arabie saoudite.




                            À Propos de Bandar ben Sultan : un fils d’esclave devenu prince

                            De l’Irak à la Syrie, au nord de l‘Afrique et en d’autres points du Moyen-Orient on retrouve les traces des effets destructeurs des ambitions de Bandar ben Sultan.


                            Mowzi bent Saoud était une esclave vivant chez le prince Sultan ben Abdelaziz. Elle n’aurait jamais cru pouvoir devenir un jour l’une des 16 femmes du harem du prince Sultan. Ce dernier avait eu six filles s’appelant Jawaher, Latifa, Lowlow, Anoud, Rimeh et Nouf de ses deux ex-épouses Monireh bent Abdelaziz Mossaed et Hoda bent Abdallah ben Mohammad.

                            D’après une coutume remontant de la période de la jahelia arabe, lorsqu’un chef de tribu n’avait que des filles et pas de garçon, il épousait une femme de couleur noire afin d’avoir un héritier. De tels hommes épousaient de préférence l’une de leur propre esclave afin qu’elle leur donne un garçon. Le hasard a voulu que le premier né de l’esclave noire fut un garçon. Antar ben Chaddad, courageux héros de la période de la jahélia des Arabes, Maamoum fils de Haroun al Rachid, Saad al Abdallah, ex prince héritier du Koweït et Bandar ben Sultan sont des exemples issus de cette coutume. Le plus étonnant de ces mariages est que les garçons qui en sont issus bénéficient d’un quotient intellectuel, d’un goût de risque élevé et d’un courage inné. Antar ben Chaddad a été le champion arabe le plus courageux de la période préislamique et ses poèmes épiques et lyriques et chantant l’amour pour sa bien-aimée Ableh font partie des meilleurs poèmes de la période préislamique, poésie que l’on enseigne toujours dans les cours de littérature des universités arabes.

                            Maamoun aussi réussit par sa grande intelligence à écarter du pouvoir son demi-frère et occuper le trône du califat. Il était aussi le fils d’une esclave afghane appelée Marajel originaire de la ville de Badgheys dans le Khorassan. Saad Abdallah, ex-prince héritier du Koweït fut aussi un fils d’esclave et pour cette raison malgré trente années passées en tant qu’héritier, il ne fut finalement pas choisi en tant qu’émir du Koweït et mourut de la maladie d’Alzheimer à Londres.

                            En 1970, lors des évènements de septembre noir, tandis qu’une violente guerre se déroulait entre l’armée jordanienne du roi Hussein, ex-monarque de ce pays et les forces du mouvement Fath dirigés par feu Yasser Arafat, dans le voisinage de la capitale Amman, Saad al Abdallah, prince héritier du Koweït, fit sortir de façon stupéfiante Yasser Arafat d’Amman. Sur la demande de Jamal Abdel Nasser, président d’Égypte, il fit atterrir son avion privé dans l’aéroport d’Amman malgré les violents affrontements qui se déroulaient dans la ville.

                            Saad al Abdallah se rendit de nuit dans la cachette de Yasser Arafat, lui fit quitter l’aéroport d’Amman sous un déguisement et avec un faux passeport sous les yeux des agents de sécurité jordaniens, et l’emmena en Égypte. Bien Jaafar al Nomeyri, président du Soudan participait aussi à cette opération , mais ce fut Saad al Abdallah qui joua le plus grand rôle dans le sauvetage de Yasser Arafat. Donc Mowzi bent Saoud, esclave de Sultan ben Abdelaziz se maria avec ce dernier et mit au monde un fils, Bandar ben Sultan et une fille Kheyzaraneh. Elle se sépara ensuite de Sultan, car le prince saoudien estimait une honte pour la famille Saoud d’avoir une femme noire comme épouse. Après la naissance de Bandar, le prince Sultan eut 28 garçons et filles de ses 15 autres épouses et s’occupa davantage de ses fils autres que de Bandar.

                            Bandar ben Sultan est le plus dangereux et le plus intelligent des princes saoudiens. Il naquit le 2 mars 1949 à Taef. Il termina ses études supérieures à l’université royale de Cranfield en Angleterre. Il servit longtemps en tant que pilote dans les forces aériennes saoudiennes. De 1983 à 2005 il représenta l’Arabie à Washington et devint le doyen des ambassadeurs aux États-Unis.

                            Durant cette longue période, il a noué de larges relations avec le lobby pro-sioniste, les présidents des États-Unis, les ministres des Affaires étrangères, les ministres de la Défense, les membres du Congrès et les chefs des organisations du Renseignement américain et israélien. La plupart des crises régionales, notamment les affrontements internes au Liban, le retrait de l’armée de Saddam du Koweït, la guerre imposée par l’Irak à l’Iran, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par l’Amérique ont été accomplis après consultation avec Bandar ben Sultan et dirigés par ce dernier. En 2009, lorsqu’il dirigeait le conseil de la sécurité nationale d’Arabie, il voulut renverser son oncle le roi Abdallah ben Abdelaziz. Mais le coup d’État fut découvert et neutralisé. Bandar fut banni d’Arabie et s’exila aux États-Unis. Il revint finalement dans son pays trois ans plus tard en même temps que les affrontements dans l’est du pays. Les efforts de Moghran ben Abdelaziz précédent chef de la sécurité s’étant avérés infructueux à mater les rebellions de la province al Charghieh d’Arabie, le général David Petraeus, chef de la CIA est arrivé à Riad pour s’entretenir avec le roi Abdallah en raison de l’importance de cette région d’Arabie pour l’Amérique.

                            Plus de 80% des installations pétrolières saoudiennes se trouvent dans la zone à population chiite al Charghieh et 40% des ouvriers de la compagnie pétrolière américaine ARAMCO sont chiites. Aussi sur la demande du général Petraeus, Bandar ben Sultan a-t-il été nommé par le roi en tant que chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité du royaume.

                            Bandar ben Sultan est chargé de renverser le gouvernement de Bachar Assad par tous les moyens, d’installer au pouvoir un gouvernement inféodé en Syrie, d’éliminer les mouvements de la résistance au Liban et en Palestine, d’instaurer une sécurité stabilisée pour le régime d’Israël, de renverser le gouvernement de Nouri al Maleki en Irak et de le remplacer par Ayad Alavi au poste de premier ministre et enfin de créer de l’insécurité dans certains pays indépendants et non convergents avec les États-Unis dans la région.

                            L’on s’attend à ce que Bandar ben Sultan au poste de chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité d’Arabie entreprenne outre la dure répression des chiites dans l’est d’Arabie et à Bahreïn, lance des campagnes médiatiques et crée des crises dans certains pays de la région.

                            l'article 16, Volume 2013, Numéro 222, Printemps 2013, page 20-21
                            Dernière modification par choucha, 04 février 2014, 00h07.

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                            • #15
                              Faut pas oublier que ces JO sont une vraie plaie pour les habitants de sotchi !
                              Ils rasent les maisons et créer de nouveaux SDF tout ça pour le plaisir du monde de voir des sportifs remporter des médailles pour leur propres pays !

                              Poutine est entrain de créer une nouvelle population SDF...
                              Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                              9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                              ou âachra fi âaynikom

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