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La délégation du Front des forces socialistes (FFS) qui s’est déplacée à Ghardaïa pour suivre l’évolution de la situation dans cette wilaya s’est entretenue avec des représentants des deux communautés rivales, ibadite et malékite, indique un communiqué du parti diffusé aujourd’hui jeudi sur son site officiel. La délégation, conduite par le premier secrétaire, Ahmed Bettatache, a également rencontré des élus locaux de la région et discuté avec des citoyens dans les quartiers touchés par les violences de ces dernières semaines. A travers cette initiative, le parti a voulu exprimer sa «disponibilité à apporter sa contribution aux efforts d’apaisement, de reprise du dialogue, de recherche de la vérité et de la justice afin que les problèmes de Ghardaïa trouvent une solution durable». Loin des rencontres protocolaires, la délégation a certainement cherché à prendre attache avec les dissidents du parti qui jouissait d’une importante assise dans la partie berbérophone de la vallée du M’zab avant la démission collective du conseil fédéral de Ghardaïa, en octobre 2010. Conduit par Kamel-Eddine Fekhar, le groupe des dissidents a investi le terrain depuis l’éclatement des événements dans la région, en prônant un discours radical vis-à-vis des autorités, mais aussi de la communauté «adverse». Le FFS peut-il parvenir à concilier ces deux communautés en conflit, après l’échec de l’initiative lancée par le Premier ministre ? La délégation reste silencieuse sur les démarches concrètes envisagées pour mener à bien cette mission.
R. Mahmoudi
R. Mahmoudi
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