Bonjour, il n'y a pas d'alternative, c'est ça, ou la clef sous la porte, ce que les syndicats ne comprennent jamais ou ne veulent pas comprendre.
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Ce grand nom de la lingerie fine en France a invoqué une concurrence asiatique trop forte. Il a annoncé la fermeture de son usine de La Trimouille (Vienne) et un regroupement du personnel sur son site de Saint-Savin dans le même département.
Selon la CGT, Aubade est "est une nouvelle victime de la politique de rentabilité financière".
Les deux sites concernés de la Vienne abritent 283 des 472 salariés du groupe en France.
"Nous ne pouvons plus nous battre, nous ne sommes plus compétitifs", a expliqué à l'AFP Daniel Carrière, directeur industriel de la société, soulignant que "plus de la moitié des sous-vêtements vendus en France est aujourd'hui chinoise".
"Les coûts de façon en Tunisie sont deux à trois fois inférieurs à ce qu'ils sont en France", s'est justifié Daniel Carrière. Après son plan de restructuration, Aubade réalisera donc dans ce pays 95% de ses opérations d'assemblage, qui exigent une main d'oeuvre nombreuse, contre 70% aujourd'hui.
"Nous suivons l'exemple de nos concurrents, comme Chantelle ou Simone Pérèle, qui sont beaucoup plus avancés que nous" en matière de délocalisations, a souligné Felix Sulzberger, directeur général de Calida, groupe de textile suisse, et maison mère d'Aubade. "Les ventes ont reculé de 12% au premier semestre et nous prévoyons un recul de 10% sur l'ensemble de l'année. Il était urgent d'agir", a-t-il commenté.
Avant Aubade, le fabricant de lingerie haut de gamme Barbara, placé en redressement judiciaire en 2004, avait déjà délocalisé en Tunisie, tout en optant pour l'Inde et la Chine pour s'approvisionner.
La concurrence chinoise
La déferlante de produits chinois à prix cassés, suite à la levée des quotas de textiles Chinois depuis le 1er janvier 2005, a bouleversé tout le secteur textile français.
La seule année 2005 a vu les importations de sous-vêtements chinois bondir de 40,6% en France, selon les données du cabinet Precepta, filiale du groupe Xerfi. "Les entreprises qui faisaient du bas et moyen de gamme étaient déjà directement concurrencées par les pays asiatiques, mais depuis 2005, les produits plus haut de gamme et de luxe sont eux aussi directement touchés", selon Precepta.
"Au fil du temps, la Chine acquiert un certain savoir-faire et devient effectivement capable de concurrencer les produits de la lingerie haut de gamme française", explique Gaëlle Josse, analyste chez Precepta. Résultat : les industriels "délocalisent de plus en plus", poursuit-elle, la production française chutant de 70% entre 2000 et 2005.
Si ce processus va à son terme, "les bureaux créatifs des fabricants devraient rester en France", mais les produits "se feront en Afrique du Nord et en Asie, avant d'être réimportés et dispatchés sur l'Europe du Nord", anticipe l'analyste de Percepta.
http://info.france2.fr/eco/24896601-fr.php
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Ce grand nom de la lingerie fine en France a invoqué une concurrence asiatique trop forte. Il a annoncé la fermeture de son usine de La Trimouille (Vienne) et un regroupement du personnel sur son site de Saint-Savin dans le même département.
Selon la CGT, Aubade est "est une nouvelle victime de la politique de rentabilité financière".
Les deux sites concernés de la Vienne abritent 283 des 472 salariés du groupe en France.
"Nous ne pouvons plus nous battre, nous ne sommes plus compétitifs", a expliqué à l'AFP Daniel Carrière, directeur industriel de la société, soulignant que "plus de la moitié des sous-vêtements vendus en France est aujourd'hui chinoise".
"Les coûts de façon en Tunisie sont deux à trois fois inférieurs à ce qu'ils sont en France", s'est justifié Daniel Carrière. Après son plan de restructuration, Aubade réalisera donc dans ce pays 95% de ses opérations d'assemblage, qui exigent une main d'oeuvre nombreuse, contre 70% aujourd'hui.
"Nous suivons l'exemple de nos concurrents, comme Chantelle ou Simone Pérèle, qui sont beaucoup plus avancés que nous" en matière de délocalisations, a souligné Felix Sulzberger, directeur général de Calida, groupe de textile suisse, et maison mère d'Aubade. "Les ventes ont reculé de 12% au premier semestre et nous prévoyons un recul de 10% sur l'ensemble de l'année. Il était urgent d'agir", a-t-il commenté.
Avant Aubade, le fabricant de lingerie haut de gamme Barbara, placé en redressement judiciaire en 2004, avait déjà délocalisé en Tunisie, tout en optant pour l'Inde et la Chine pour s'approvisionner.
La concurrence chinoise
La déferlante de produits chinois à prix cassés, suite à la levée des quotas de textiles Chinois depuis le 1er janvier 2005, a bouleversé tout le secteur textile français.
La seule année 2005 a vu les importations de sous-vêtements chinois bondir de 40,6% en France, selon les données du cabinet Precepta, filiale du groupe Xerfi. "Les entreprises qui faisaient du bas et moyen de gamme étaient déjà directement concurrencées par les pays asiatiques, mais depuis 2005, les produits plus haut de gamme et de luxe sont eux aussi directement touchés", selon Precepta.
"Au fil du temps, la Chine acquiert un certain savoir-faire et devient effectivement capable de concurrencer les produits de la lingerie haut de gamme française", explique Gaëlle Josse, analyste chez Precepta. Résultat : les industriels "délocalisent de plus en plus", poursuit-elle, la production française chutant de 70% entre 2000 et 2005.
Si ce processus va à son terme, "les bureaux créatifs des fabricants devraient rester en France", mais les produits "se feront en Afrique du Nord et en Asie, avant d'être réimportés et dispatchés sur l'Europe du Nord", anticipe l'analyste de Percepta.
http://info.france2.fr/eco/24896601-fr.php
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