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Les dangers de l’amiante sur la santé publique

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  • Les dangers de l’amiante sur la santé publique

    Chaque gramme de ce produit contient un million de filaments. Lorsque ceux-ci sont inhalés à une cadence soutenue, ils provoquent le cancer après une trentaine d’années…

    L’Algérie ne s’est pas encore dépêtrée de manière définitive des rudiments périlleux de l’amiante. Après avoir entériné son caractère cancérigène et banni son usage, il y a cinq ans, le pays traîne toujours les séquelles de ce produit du point de vue de la santé des populations et sur le plan économique. Le gros défi qui se présente devant les pouvoirs publics aujourd’hui, c’est de réussir à exterminer de façon péremptoire ce nocif matériau encore persistant dans les habitations et les installations industrielles. La majorité des écoles, hôpitaux, salles de sport, sociétés, APC…, édifiés avant et même après 1990, l’ont été avec des matières contenant de l’amiante. La première apparition de l’amiante-ciment en Algérie remonte à 1950, suite à la mise en service de l’usine de Gué-de-Constantine. C’est un produit dangereux car chaque gramme d’amiante contient un million de fibres invisibles. Et chaque fibre est 100 000 fois plus petite qu’un cheveu. Lorsque ces filaments sont inhalés à une cadence soutenue, elles provoquent le cancer après une trentaine d’années. Selon les statistiques avancées par des médecins, l’on déplore chaque année en Algérie près de 300 personnes atteintes de cancer professionnel, suite à une exposition à cette substance toxique.
    Sur 67 déclarations de maladies professionnelles, souligne cette même source, il a été relevé 6 cancers et 5 décès dus à l’amiante. Après le tabagisme, l’exposition à l’amiante, qui est une des variétés de l’asbest, constitue l’autre cause du cancer du poumon la plus répandue. Éradiquer ses vestiges représente ainsi un challenge inéluctable qui nécessite, cependant, une campagne de sensibilisation d’envergure, d’abord, et une maîtrise, ensuite, de tout le processus de désamiantage. Ne peut être spécialiste dans ce domaine qui veut... Cela ne sera pas une mince affaire, d’autant plus qu’aucun travail de traçabilité n’a été accompli sur les quantités introduites dans le pays avant l’interdiction de son importation en 2009. Autrement dit, les endroits susceptibles d’abriter cette matière sont méconnus de tous. Une mission, certes, difficile mais pas impossible. Des solutions existent. Il suffit de donner la parole aux experts. Place aux compétences ! Les vraies se comptent sur les doigts d’une main, certes, mais elles sont dotées de l’expertise requise et armées de bonne volonté pour soulager le pays de ce pernicieux phénomène. C’est le cas de la société Seramiante, spécialisée dans le désamiantage, le déplombage, le curage et le nettoyage. Si cette entreprise n’a qu’un an d’existence en Algérie, son P-DG, en revanche, dispose de 18 années de métier. Il s’appelle Rabah Bougherra (frère du footballeur…).

    Seramiante déclare la guerre à… l’amiante !
    Son background, il l’a acquis en France. Il a fait ses preuves dans l’Hexagone, un pays intransigeant sur les questions environnementales.
    Aujourd’hui, il veut mettre toute sa riche expérience au service de l’Algérie. D’où la décision de créer sa propre PME dans notre pays. Seramiante est spécialiste, faut-il le souligner, dans le diagnostic et le retrait de l’amiante.
    Pour M. Bougherra, l’Algérie en a énormément besoin. “Nous enregistrons une forte demande dans ce domaine”, relève-t-il. Il parle de cette problématique comme un musicien maîtrisant parfaitement sa symphonie.
    La volonté politique est bel et bien affichée, mais force est de constater que la réglementation en vigueur “n’est pas suffisamment sévère et elle n’est pas imposée de manière stricte”. De prime abord, cet expert propose d’établir un diagnostic complet de toutes les habitations et autres infrastructures qu’on subodore de contenir de l’amiante en leur sein. C’est le travail accompli d’ailleurs par cette société dans la centrale à gaz d’El-Gassi à Hassi-Messaoud. Les résultats de l’expertise font ressortir qu’une bonne partie du site est amiantée et en mauvais état de conservation. Le P-DG va lancer bientôt les travaux de désamiantage.
    Il estime que les actions prévues dans l’enceinte de la Coupole en 1999 ont été réalisées alors que les responsables en charge de cette opération ne maîtrisaient même pas leur sujet. “Ce qui est plus grave est la ‘surpollution’ qui altère davantage l’environnement, générée par les cimenteries de Meftah, de Bordj Bou-Arréridj, de Mascara... Un courant d’air traverse l’enceinte de ces usines et soulève constamment les fibres d’amiante”, constate Rabah Bougherra. “La sécurisation, en urgence, du site est indispensable”, avertit-il. Cela passe au préalable, explique-t-il, par une étanchéité du bâtiment afin d’éviter tous ces courants d’air et une protection de l’usine et de son personnel avant de trouver une solution pour le désamiantage.
    Les travaux de réhabilitation, de démolition d’un immeuble, par exemple, ne doivent être entamés, selon lui, qu’après un diagnostic entier sur la présence de l’amiante.
    Il faut, par la suite, mettre en place un centre d’enfouissement technique (CET) spécialisé dans le traitement des déchets et produits toxiques, comme l’amiante. C’est dire que le P-DG de Seramiante détient toutes les solutions possibles pour chaque problème que causerait ce matériau. “J’ai envie de faire profiter mon pays de toutes mes connaissances dans ce domaine. Mon expérience peut servir en Algérie”, soutient, enthousiaste, M. Bougherra. L’Algérie possède tous les atouts pour s’aligner avec les autres pays les plus avancés en termes de législation, tels que la France. Il faut lancer, suggère-t-il, des campagnes de sensibilisation et de communication et former les personnes sur les risques qu’engendre cette matière sur la santé du citoyen. À Bon entendeur…

    Liberté
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    Il s’appelle Rabah Bougherra (frère du footballeur…).
    c'est un détail inutile à mon avis!
    sinon pour revenir au vif du sujet, honnêtement, je croyais que l'amiante a été utilisée dans les grandes structures seulement, et je croyais qu'on avait fini avec le désamiantage (je crois que la Coupole d'Alger a été fermée pendant longtemps principalement pour désamiantage) jusqu'à ce que j'apprenne il y a peu de temps que ce matériau existe encore dans bons nombres de structures et d'installations en Algérie!!
    vu le risque d'asbestose et de cancers pulmonaires, faut vite s'en débarasser

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    • #3
      Et que dire du plomb présent dans les canalisation d'eau des vieux immeubles.


      Heureusement, il n y a pas souvent d'eau dans les canalisations...

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