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Dessalement : l’eau sèche et l’eau humide

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  • Dessalement : l’eau sèche et l’eau humide

    C’est une adaptation d’un emprunt à deux des plus remarquables personnalités scientifiques du siècle dernier. Elles voulaient faire ressortir que des hypothèses trop simplificatrices pouvaient amener un problème à ne plus avoir qu’un faible lien avec la réalité.

    La simplification visée, pour ceux que cela intéresse, est de considérer l’eau comme fluide non visqueux, c’est-à-dire qui ne mouille pas, cela permet de trouver des solutions élégantes mais souvent inapplicables dans la pratique.

    Comment ne pas s’en souvenir devant le tournant majeur qui est pris pour l’alimentation en eau potable de toute la bande littorale Ouest qui doit être totalement approvisionnée par de l’eau de mer dessalée a partir de 2008, c’est-à-dire demain. Voilà donc un problème qui a englouti des sommes astronomiques dans de successifs grands projets qui devaient à chaque fois apporter la solution pour vingt ans, pour le résultat que l’on sait et pour lequel on aurait donc enfin trouvé la solution finale.

    On ne peut qu’espérer de tout coeur que l’objectif sera atteint; cela serait quasiment miraculeux non seulement pour l’alimentation en eau potable mais aussi par ricochet pour l’agriculture qui pourra disposer des ressources mobilisées dans les barrages, d’une grande partie des eaux souterraines et aussi de la production des stations d’épuration en projets; il semble cependant que ce secteur ne s’y prépare pas, par manque d’informations, certainement, sachant que le sujet est rarement évoqué et peut-être aussi en raison d’un scepticisme alimenté par les multiples désillusions passées. Les enjeux sont considérables et cela mérite une plus grande attention pour s’entourer des meilleures garanties et dissiper les inquiétudes; il y en a.

    La première inquiétude est relative au système retenu pour la rémunération de la production d’eau dessalée qui impose un échelon intermédiaire entre le producteur et l’entreprise de distribution. C’est cet échelon intermédiaire qui doit procéder au règlement du prix des volumes produits, qu’ils aient été enlevés ou non (formule dite Take or Pay). Cette formule est d’autant plus inquiétante que la capacité de production des usines a été doublée, sur décision politique dit-on, au point d’amener l’entreprise de distribution a examiner un usage pour les surplus. La contrainte d’enlèvement de la production est de taille sachant les aléas pesant sur les réseaux et les capacités de stockage hors norme qui seraient nécessaires. Les raisons du doublement des capacités ne nous sont pas connues, mais ce doublement nous apparaît illogique sachant que le procédé retenu est modulaire et donc peut évoluer facilement pour s’adapter aux besoins et aux capacités d’évacuation.

    La deuxième inquiétude est relative au caractère énergétivore des procédés de dessalement qui suppose donc des sources d’énergie abondante et bon marché. En sera-t-il toujours le cas ? Et faut-il, parce que nous disposons de ressources d’hydrocarbures, que nous en usions sans compter ? De plus, les eaux dessalées doivent être refoulées à de grandes hauteurs et sur de grandes distances, ce qui exigera encore de nombreux mégawatts. Il faut peut-être ouvrir une parenthèse et noter que, contrairement aux climatiseurs, seuls incriminés dans les pics de consommation, la multiplication du nombre et de la puissance unitaire des installations de pompage ces dernières années n’est jamais évoquée; alors même que l’on dit de plus en souvent que la Sonelgaz s’est trouvée contrainte de recourir à la suspension de l’alimentation électrique pour défaut de paiement par les entreprises de distribution d’eau. Il est trop simple d’abuser d’une énergie bon marché, sans honorer le peu à payer en misant sur l’obligation d’assurer la continuité d’un service collectif.

    On peut apprendre sur le site de l’une des entreprises retenues pour la réalisation et l’exploitation de l’une des unités que le mètre cube produit doit être facturé à 0,8182 dollar US; il faut cependant savoir que, le taux de rendement actuel des réseaux étant d’un peu plus de 50%, il faut produire et payer deux mètres cubes environ pour en consommer un; le prix du mètre cube consommé sera donc de 1,6 dollar US sorti usine. Ce prix est établi certainement sur la base des tarifs locaux de l’énergie; il serait instructif de connaître l’impact d’une évaluation aux cours internationaux pour une juste appréciation de l’effort financier consenti; si vous posez la question, vous aurez certainement en réponse que l’eau est un besoin vital et qu’elle n’a donc pas de prix. L’argument a été usé mais n’est pas recevable, les besoins vitaux sont faibles, ce sont les autres usages qui pèsent et ils ne sont ni plus ni moins nécessaires que d’autres besoins aussi essentiels. En fin de compte, qui supportera ces coûts et jusqu’à quand Sonatrach pourra-t-elle maintenir sa garantie et à quel titre le fait-elle ?

    Ces questions étant posées, elles ne sont pas les seules, il reste clair que, je cite, «Pour accroître les volumes disponibles, les technologies de dessalement de l’eau de mer sont une voie possible. Même si son coût est trois à quatre fois plus élevé que celui du traitement d’une eau brute, il a diminué de moitié en dix ans et devrait encore être divisé par deux dans la prochaine décennie. Cependant, pour beaucoup de pays, il n’est guère envisageable à grande échelle compte tenu de son coût prohibitif en énergie. Les technologies de dessalement de l’eau de mer à faible consommation énergétique et à faible coût sont clairement un enjeu aussi pour les régions dont le niveau de stress hydrique est déjà aujourd’hui trop important (Moyen-Orient, Maghreb...)».

    De mon point de vue, sur la base des éléments actuels, seule une installation au plus près d’Oran se justifie. Mers El-Kébir serait le meilleur choix s’il est possible. Un programme échelonné serait tracé en parallèle avec celui des aménagements hydro-agricoles nécessaires à l’exploitation des ressources libérées. Ce phasage aurait l’avantage d’offrir la possibilité de prendre en charge les contraintes que ferait apparaître la première exploitation, de se forger une expérience certainement utile à la maîtrise du vaste ensemble projeté et d’intégrer les progrès annoncés et notamment la réduction prévue des coûts de production. On pourrait aussi espérer que cet axe de développement puisse constituer un catalyseur pour les capacités de recherche existantes, même embryonnaires, et s’il faut absolument impliquer la Sonatrach, ce serait dans l’impulsion, le pilotage et le financement de ces recherches que ses ressources seraient du plus grand profit pour la collectivité.

    Par B.Mohammed Elkébir

  • #2
    j'ai une solution moi, prq l'algérie ne signe pas un accord "stratégique" de long terme pour un: L' eau contre le pétrole

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    • #3
      Non serieusement pourquoi ne pas envisager des pipeline d'eaux a partir par exemple des lacs au sud du Sodan/tchad ..etc !!

      Quand on voit que l'Algerie a preceder al aconstruction de pipeline avec le Nigeria le premier projet serait aussi envisable !!

      Y a t-il une raison technique ou economique qui s'pposerait a un tel projet ?

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      • #4
        Y a t-il une raison technique ou economique qui s'pposerait a un tel projet ?
        T'as déjà vu l'eau rapporter des milliards de dollars?
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          T'as déjà vu l'eau rapporter des milliards de dollars?

          Ah Ok !!
          j' ai cru seulement que la vie des citoyens etait plus importante que les Dollars !!

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          • #6
            de toute maniére notre petrole coule direct dans nos robinets , voir il ya un mois les algerois ont eu du gazoil direct dans leur robinet car parait à dar el beida ya eu pb dans le reseau hydraulique qui etait pas tres loin de naftal ...

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            • #7
              bah tizi ya un projet d'acheminement des eaux des nappes du sahra sur une longueur de 700 km jusqu'au haut plateux pas la peine d'aller chercher l'eau au tchad ou au niger le projet coute 1 milliard de dollars (on a deja parler de ça sur un autre topic)
              sinon pour les zone cotiére y'aura des stations de dessalement un peut partout sur les grande ville cotiére celle d'alger coute 300 millions$ et rentrera en service au premier tirmestre 2007 celle d'oran a deja commencer la production et au total y'aura 18 stations au plutard le probleme d'eau on algérie va etre régler avant 2010 surtout avec une envellope de 10 milliards de dollars on a pas des exuses a faire.
              besslama

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