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L'Egypte à la recherche de stabilité et d'investissements

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  • L'Egypte à la recherche de stabilité et d'investissements

    A Paris, le ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie s'est efforcé de dissiper la perception d'un retour aux années Moubarak.


    Mounir Fakhry Abdel Nour, le ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie qui était lundi et mardi à Paris, a voulu porter avant tout un message politique aux dirigeants et aux chefs d'entreprise français. Il s'agit de « changer la perception qui, malheureusement, prévaut. Car ce qui s'est passé en Egypte de juin à juillet 2013 n'est pas un coup d'Etat militaire, mais un coup de main de l'armée à un mouvement populaire qui s'est opposé aux Frères musulmans », dit-il dans un entretien aux « Echos ». Pour le responsable, membre du parti Wafd, la Confrérie et Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet un an après son arrivée à la présidence, étaient en train de construire un Etat « ni démocratique, ni civique, ni juste, ni moderne », contrairement aux buts de la révolution du 25 Janvier 2011 qui avait renversé Hosni Moubarak : « On faisait fausse route. »

    Pour le ministre qui plaidait hier devant le Medef avant de rencontrer les ministres du Redressement productif, Arnaud Montebourg, puis du Commerce extérieur Nicole Bricq, la Constitution adoptée à la mi-janvier par voie référendaire à 98 % des électeurs « garantit un Etat de droit. Elle présente des avancées énormes sur les droits de l'homme et de la femme, les droits des minorités, la séparation et l'équilibre des pouvoirs par rapport aux Constitutions précédentes. » Le ministre reconnaît néanmoins qu'actuellement l'Egypte « a besoin d'un homme fort capable de rétablir l'ordre et la sécurité ». Et à ses yeux, le maréchal Abdel Fattah Al Sissi, l'homme du 3 juillet 2013, qui est pressenti par l'armée pour être candidat à la présidence, est « capable de prendre des décisions difficiles, souvent pénibles et impopulaires ». Quant à un retour aux années du général Moubarak, Abdel Nour est certain que, s'il est élu, Al Sissi abandonnera son rôle de chef de l'armée et, « grâce à son incontestable popularité parmi les soldats, sera capable de contrôler l'armée contre tout débordement ».

    Le ministre a-t-il convaincu ? Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qu'il a rencontré lundi, l'a assuré « du soutien de la France au peuple égyptien ». Le retour de la stabilité politique est pour Abdel Nour la clef d'une reprise de l'économie notamment pour le secteur du tourisme, mais aussi pour attirer des investisseurs. Pour l'exercice fiscal commencé le 1er juillet et s'achevant le 30 juin 2014, Le Caire table sur 4 milliards de dollars d'investissements directs étrangers, une augmentation d'un tiers par rapport à l'année précédente, mais loin des quelque 8 milliards d'avant la révolution de 2011.
    Reste que les pays du Golfe (Emirats arabes unis, Arabie saoudite, Koweït) se sont engagés à financer l'Egypte de l'après-Morsi. On parle d'un engagement financier de plus de 12 milliards de dollars. Une aide qui devrait permettre au gouvernement d'annoncer, dans quelques jours selon Abdel Nour, une deuxième tranche du plan de stimulation économique, et cela sans aggraver le déficit budgétaire. Et pour le ministre, en dépit des risques et des menaces, l'Egypte offre des opportunités « sans limite »

    les Echos
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