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Après H5N1 et H7N9, voici H10N8. La revue médicale Lancet vient de publier un article dans lequel elle met en garde contre la transmission à l’homme d’une nouvelle souche de virus de la grippe aviaire, baptisée H10N8. C’est en effet cette souche qui a été identifiée chez une femme de 73 ans, décédée le 6 décembre dernier dans la ville chinoise de Nanchang. Une autre femme, âgée de 55 ans, a également contracté la maladie à Nanchang mais est toujours en cours de traitement. Même si rien ne permet de soupçonner, à ce stade, de transmission interhumaine, puisqu’au moins l’une des deux malades avait été en contact, quelques jours avant, avec des volailles, les auteurs de l’article invitent à prendre la menace au sérieux et à « ne pas sous-estimer le potentiel pandémique ». Cette découverte intervient au moment où une autre souche, H7N9, est suivie de près par les autorités chinoises. Si sa propagation ne semble pas exponentielle à ce stade, elle s’avère en revanche particulièrement dangereuse : 25 personnes ont trouvé la mort sur le seul mois de janvier, tandis que plus de 113 étaient infectées, selon des chiffres publiés par l’agence d’information Xinhua. Depuis, la même agence a annoncé 11 nouveaux cas, dont huit dans une situation critique. Et le cas de la contamination d’un enfant quelques jours après celle de sa mère fait peser le risque d’une transmission entre humains.
Le parlement européen veut être plus dur avec la Chine
Les députés européens ont voté, hier, un texte qui ne devrait pas simplifier la tâche de Karel de Gucht, le commissaire européen au Commerce. Ce texte vise à renforcer les mécanismes de défense de l’Union européenne à l’encontre des pays qui exportent sur le Vieux continent des produits jugés trop peu chers. Clairement, il s’agit de disposer d’outils plus adaptés aux contentieux avec la Chine. Car les règles qui régissent actuellement ces sujets en Europe datent d’une époque où la Chine n’était pas la première puissance exportatrice mondiale, et où elle ne représentait pas pour l’Union européenne un défi commercial majeur. En 2013 au contraire, 7 des 12 dossiers litigieux qui se sont terminés par l’imposition de droits de douane punitifs en Europe concernaient des importations en provenance de Chine. Le plus complexe de ces bras de fer concernait les panneaux solaires, un dossier particulièrement sensible pour la Chine dont les menaces de rétorsion ont finalement amené les deux parties à trouver un terrain d’entente. Cet épisode illustre la complexité des questions commerciales entre la Chine et l’Europe, la tentation protectionniste étant doublement risquée. Non seulement l’imposition de droits de douanes élevés peut pénaliser les consommateurs finaux en les obligeant à payer plus cher, mais elle expose au courroux de Pékin. Or la Chine sait qu’elle dispose aujourd’hui de leviers puissants pour inquiéter l’Europe. En témoigne le fait qu’elle continue d’enquêter, actuellement, sur le secteur de la viticulture européenne, faisant planer sur ses producteurs, et tout particulièrement les Français, la menace de rétorsions sur un marché devenu absolument crucial pour eux.
En Corée du Sud, une assurance contre l’explosion des « maux sociaux »
Le groupe sud-coréen Hyundai Marine and Fire Insurance vient d’annoncer qu’il allait lancer en mars un nouveau contrat d’assurance couvrant les différents “maux sociaux” que la présidente Park Geun-hye s’était engagée à combattre lors de sa campagne électorale de 2012. La police d’assurance devrait ainsi couvrir les victimes d’agression sexuelle, de violence domestique, de brimades à l’école et d’intoxication alimentaire. Depuis son arrivée au pouvoir, la chef de l’Etat a déployé plus de ressources, notamment policières, pour contrer la récente multiplication de ces crimes et délits qui inquiète profondément la société sud-coréenne. Les médias du pays font régulièrement état d’une poussée du taux de suicide chez les adolescents et publient parfois les lettres d’adieu déchirantes d’enfants ne supportant plus d’être maltraités par leurs camarades à l’école. En 2011, le suicide était, selon des statistiques publiques, la première cause de mortalité chez les jeunes. Entre 2008 et 2012, le nombre d’agressions sexuelles, de viol ou de cas de harcèlement, rapportés à la police, a triplé. Et les affaires de violence domestique ont aussi bondi. Si elle n’a pas encore défini exactement les termes de son nouveau contrat d’assurance, Hyundai Marine and Fire Insurance souhaiterait essentiellement le vendre à des écoles ou des collectivités locales qui auraient à prendre en charge les victimes des différents “maux sociaux”. Ces institutions distribueraient ensuite les dédommagements aux personnes ayant fait la preuve de leur préjudice.
les échos
Le parlement européen veut être plus dur avec la Chine
Les députés européens ont voté, hier, un texte qui ne devrait pas simplifier la tâche de Karel de Gucht, le commissaire européen au Commerce. Ce texte vise à renforcer les mécanismes de défense de l’Union européenne à l’encontre des pays qui exportent sur le Vieux continent des produits jugés trop peu chers. Clairement, il s’agit de disposer d’outils plus adaptés aux contentieux avec la Chine. Car les règles qui régissent actuellement ces sujets en Europe datent d’une époque où la Chine n’était pas la première puissance exportatrice mondiale, et où elle ne représentait pas pour l’Union européenne un défi commercial majeur. En 2013 au contraire, 7 des 12 dossiers litigieux qui se sont terminés par l’imposition de droits de douane punitifs en Europe concernaient des importations en provenance de Chine. Le plus complexe de ces bras de fer concernait les panneaux solaires, un dossier particulièrement sensible pour la Chine dont les menaces de rétorsion ont finalement amené les deux parties à trouver un terrain d’entente. Cet épisode illustre la complexité des questions commerciales entre la Chine et l’Europe, la tentation protectionniste étant doublement risquée. Non seulement l’imposition de droits de douanes élevés peut pénaliser les consommateurs finaux en les obligeant à payer plus cher, mais elle expose au courroux de Pékin. Or la Chine sait qu’elle dispose aujourd’hui de leviers puissants pour inquiéter l’Europe. En témoigne le fait qu’elle continue d’enquêter, actuellement, sur le secteur de la viticulture européenne, faisant planer sur ses producteurs, et tout particulièrement les Français, la menace de rétorsions sur un marché devenu absolument crucial pour eux.
En Corée du Sud, une assurance contre l’explosion des « maux sociaux »
Le groupe sud-coréen Hyundai Marine and Fire Insurance vient d’annoncer qu’il allait lancer en mars un nouveau contrat d’assurance couvrant les différents “maux sociaux” que la présidente Park Geun-hye s’était engagée à combattre lors de sa campagne électorale de 2012. La police d’assurance devrait ainsi couvrir les victimes d’agression sexuelle, de violence domestique, de brimades à l’école et d’intoxication alimentaire. Depuis son arrivée au pouvoir, la chef de l’Etat a déployé plus de ressources, notamment policières, pour contrer la récente multiplication de ces crimes et délits qui inquiète profondément la société sud-coréenne. Les médias du pays font régulièrement état d’une poussée du taux de suicide chez les adolescents et publient parfois les lettres d’adieu déchirantes d’enfants ne supportant plus d’être maltraités par leurs camarades à l’école. En 2011, le suicide était, selon des statistiques publiques, la première cause de mortalité chez les jeunes. Entre 2008 et 2012, le nombre d’agressions sexuelles, de viol ou de cas de harcèlement, rapportés à la police, a triplé. Et les affaires de violence domestique ont aussi bondi. Si elle n’a pas encore défini exactement les termes de son nouveau contrat d’assurance, Hyundai Marine and Fire Insurance souhaiterait essentiellement le vendre à des écoles ou des collectivités locales qui auraient à prendre en charge les victimes des différents “maux sociaux”. Ces institutions distribueraient ensuite les dédommagements aux personnes ayant fait la preuve de leur préjudice.
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