Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Saâdani-Toufik : une guerre pour la démocratie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Saâdani-Toufik : une guerre pour la démocratie

    C’est, vu de Paris, un curieux paysage révélé par l’affaire Saâdani-Toufik. Que le premier responsable du parti présidentiel se prononce contre un pouvoir militaire et appelle à une démocratisation civile du régime aurait dû réjouir tous les leaders d’opinion. Rien que de très normal dans des régimes aspirants à la liberté. Au lieu de cela, la presse algérienne quasi unanime dans sa détestation du clan Bouteflika, a défendu ce pour quoi elle est payée par les services de sécurité qui ont la haute main sur la manne financière de l’Anep et a pris le parti de celui dont, il y a quelques mois encore, on n’aurait pas osé écrire le nom dans ses colonnes, le fameux général Toufik. La réputation de faiseur de présidents de ce militaire n’est plus à faire, entre fantasmes et réalités, autour de cet homme qui semble n’avoir de comptes à rendre à personne, une sorte de Roi des ombres, présent dans toutes les strates de la société algérienne.
    Le président Bouteflika a, depuis plusieurs mois, entamé le démantèlement de ce DRS omnipotent et fait rentrer ses attributions dans un cadre plus démocratique sous l’égide du ministre de la Défense. C’était là un premier pas dans la tentative de redonner à tous les organes d’État un caractère civil. Un peu comme si Abdelaziz Bouteflika voulait demeurer dans l’inconscient algérien comme celui qui aurait redonné le pouvoir civil aux civils et aux militaires mais rien que le pouvoir civil. Comme le dit Amar Saâdani dans son propos, il n’est plus concevable que les dirigeants algériens soient cornaqués, pour ne pas dire surveillés, en permanence, par ce service de sécurité dans l’Algérie du XXIème siècle. Cette coupole secrète qui vient coiffer tout pouvoir algérien a assez duré, à entendre Saâdani. Et peu importe les résistances du patron du DRS à l’endroit d’un quatrième mandat, ce qui compte c’est avant tout ce que cette affaire révèle du caractère adémocratique de l’Algérie plus de 50 ans après les faits d’armes des Moudjahidines.
    Amar Saâdani est trop intelligent pour ne pas avoir porté sa charge sans une idée précise. Cela pourrait être de vouloir, tout simplement pousser vers la sortie le patron du DRS. Bouteflika serait, ainsi, l’homme qui aurait vaincu l’organisme chargé de contrôler toute forme d’action. Abdelaziz Bouteflika pourrait posséder, là, un thème de campagne tout trouvé et un bilan à faire valoir. Il serait celui qui a fait changer la face apparente des services algériens et démocratisé le fonctionnement organique du pays. Des apparences sur lesquelles bâtir un discours politique même s’il serait bien hasardeux de penser que les habitudes d’hier ne porteront pas en germe les actions de demain. Des thématiques, qui couplées à une volonté de lutte énergique contre la bureaucratie, seraient autant d’arguments électoraux compréhensibles par tous.
    En tous cas, à deux mois et demi du scrutin présidentiel, la charge du patron du FLN n’a pas fini ni de faire parler ni de produire des conséquences. Que la presse algérienne, qui biberonne financièrement aux conséquents subsides du DRS, le veuille ou non.



    TSA
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    déjà posté:
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=307824

    Commentaire

    Chargement...
    X