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Un silence et des interrogations

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  • Un silence et des interrogations

    Le MDN n’a pas encore réagi aux attaques ciblant le DRS

    La diatribe du SG du FLN cible une structure stratégique de l’armée et doit donc concerner toute l’institution, mais celle-ci reste curieusement sans réaction.


    Attendue, la réaction du ministère de la Défense nationale n’est pas arrivée. Les attaques du très contesté secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani, contre le général de corps d’armée Mohamed Médiène, dit Toufik, ne sont-elles pas de niveau à susciter une réaction de l’institution militaire, qui avait réagi pour moins que cela : une chronique de presse ?

    Ce n’est pas une simple structure qui est visée, mais une direction de portée éminemment stratégique qu’est le Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Ce n’est pas la première fois que le secrétaire général de l’ancien parti unique s’en prend à l’institution en question, il l’avait fait dans une déclaration à l’agence de presse britannique Reuters, peu de temps après au journal électronique Tout Sur l’Algérie (TSA) avant de récidiver, lundi, par une salve d’une violence rare contre le patron du DRS. Autant dire qu’il l’a livré à la vindicte en lui reprochant, entre autres, de ne pas avoir suffisamment protégé le défunt président Boudiaf, les moines de Tibhirine ou Abdelhak Benhamouda, le défunt secrétaire général de l’UGTA, assassiné par un groupe terroriste à Alger.

    Le silence du MDN sur une affaire aussi sensible signifie-t-il qu’il a adopté une position attentiste ou plutôt active comme d’aucuns le soupçonnent ? Amar Saadani, imposé déjà à la tête du FLN, ne se serait jamais aventuré à mettre en cause le patron des services s’il n’avait pas les coudées franches. Notre confrère El Khabar, dans son édition d’avant-hier, avait bien indiqué qu’une réunion avait regroupé, il y a quelques jours, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) et vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armée Gaïd Salah, le frère cadet du chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, conseiller à la Présidence, Amar Ghoul, président du parti Tajamou Amel Al Jazaïr (TAJ), et le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, tous partisans d’un quatrième mandat pour le président Bouteflika. Ce serait donc à partir de cette rencontre que le pourfendeur du patron du renseignement a cru s’assurer une protection et a pensé que l’heure était venue de s’attaquer frontalement au général de corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik.

    L’on devine facilement les raisons. Ce ne seront certainement pas les généreuses idées du respect des libertés démocratiques ou de l’éloignement des services de renseignement de la sphère politique qui motivent le secrétaire général du FLN, dont le parcours est fait plutôt d’intrigues, mais bel et bien cette histoire du quatrième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika. Il aurait en effet eu le feu vert de ce qui est communément appelé le clan présidentiel, un cercle qui tire visiblement sa puissance, comme le soulignent des analystes politiques, d’un désaccord entre le chef d’état-major et le patron des services sur la succession à la présidence de la République, et plus précisément sur un quatrième mandat du président Bouteflika, malade depuis l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en avril dernier.
    C’est une piste d’analyse très valable et une plausible feuille de lecture qui expliquent aujourd’hui le silence du ministère de la Défense nationale devant les attaques acerbes dirigées contre les siens, et qui plus est patron d’une aussi stratégique institution que le DRS. 


    El Watan

  • #2
    L’institution n’a pas réagi aux attaques de Saâdani contre L’une de ses structures

    Le silence embarrassé de l’ANP


    Le pavé dans la mare lancé par Amar Saâdani, devenu populaire l’espace d’une ruade, contre le mythe, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, semble avoir ébranlé le système, ses affidés et même sa clientèle. Signe du désordre : cette Une d’un quotidien national : “Un homo s’attaque à un homme”.
    Même l’institution militaire de laquelle dépend organiquement le patron des Services de renseignements, d’ordinaire si prompt à réagir à des critiques moins audacieuses, est plongée dans un silence aux relents d’embarras. Pourtant, les propos de Saâdani sont explosifs, pour reprendre le mot d’Abderrahmane Belayat.
    Non seulement, il accuse le général Mohamed Mediène de n’avoir pas “assuré la protection de Mohamed Boudiaf”, des “moines de Tibhirine” — une accusation que ne manquera pas de saisir au vol le juge Trevidic chargé de l’enquête — et de Bouteflika lors de l’attentat manqué contre lui à Batna, en 2007, ou encore l’attaque en janvier du site gazier de Tiguentourine, mais soutient que les Services s’interférent dans la justice, les partis et les médias. Saâdani soutient même que le DRS est à l’origine des “rumeurs” sur l’entourage présidentiel.

    En juin 2013, au lendemain d’un appel de Mohamed Mechati, membre des “22”, à l’Armée pour “agir vite”, publié dans les colonnes du Soir d’Algérie, l’ANP s’est empressée de réagir en invoquant son rôle qui lui est dévolu par la Constitution. “Le MDN rappelle que l’ANP est une institution nationale républicaine aux missions clairement définies par la Constitution où il est formellement déterminé le rôle de consolidation et de développement du potentiel de défense de la nation et qui s’organisent autour d’une Armée nationale populaire totalement investie dans sa mission permanente de sauvegarde de l’Indépendance et de défense de la souveraineté nationale”, écrivait l’ANP, dans un communiqué. Mieux, en octobre dernier, l’armée avait même menacé de poursuites judiciaires le chroniqueur attitré du quotidien El Khabar, Saâd Bouakba, après la parution de sa chronique “Noqtat Nidham” (point d’ordre) sous le titre “Avons-nous besoin d’une expertise internationale pour organiser des funérailles ?” “Le ministère de la Défense suit la campagne tendancieuse menée par certaines plumes contre l’institution militaire ces derniers temps et s’interroge sur les motifs d’une telle entreprise tout en condamnant ces méthodes médiatiques immorales”, notait un communiqué de cette institution. “Ce qui a été écrit par l’auteur de cette colonne laisse transparaître un acharnement clair et une attaque manifeste contre l’institution militaire, assortis de diffamation et de provocation à l’endroit des cadres de l’Armée nationale populaire, d’une manière totalement étrangère à la déontologie du métier de journaliste.”

    À quoi obéit alors ce silence de l’ANP au moment où l’un de ses “cadres”, de surcroît parmi les plus importants, pour reprendre la littérature de l’ANP, est violemment attaqué ? Si à première vue, la réponse de l’ANP ne peut se faire sans l’aval de Gaïd Salah, homme réputé proche de Bouteflika, tout comme elle se garde de s’exprimer au risque d’être accusée, encore une fois, dans le brouillamini actuel, de se mêler de la politique, il n’en demeure pas moins que ce mutisme traduit un malaise profond qui couve au sein de l’institution militaire depuis plusieurs mois maintenant. Pire encore, il pourrait traduire de graves fractures entamées avec la mise à l’écart ces derniers mois de nombreux officiers supérieurs. Ce qui confirme a posteriori les changements opérés au sein de l’Armée en septembre dernier. Le bras de fer, qui semble avoir atteint son paroxysme entre Bouteflika et l’homme fort des Services, Mohamed Mediene, n’a pas encore livré tous ses secrets.


    Liberte

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    • #3
      Le bras de fer, qui semble avoir atteint son paroxysme entre Bouteflika et l’homme fort des Services, Mohamed Mediene, n’a pas encore livré tous ses secrets.
      Je persiste à croire que c'est du cinéma!
      En 2009 on nous a fait le coups du Bouheff pourfendeur des généraux corrompus et on veut nous refaire le coup encore une fois!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Voici un scénario possible du déroulement des événements ayant abouti à la "bombe" de Saâdani, tel qu'il m'a été inspiré par la chronique de Saâd Bouakba d'aujourd'hui.



        1. Boutef était partant pour un 4e mandat depuis un certain temps.

        2. Il commence par éliminer de la scène politique le potentiel présidentiable qu'est Ouyahia, et le remplace par un fidèle de sa région, Bensalah.

        3. Comme Belkhadem montre aussi des velléités similaires, au cas où Boutef ne se présenterait pas, il est également écarté, car il ne correspond pas au profil d'un éventuel remplaçant. Boutef ramène donc Saâdani, bête et docile, et l'installe de force à la tête du parti-appareil.

        4. Entre-temps, l'AVC intervient, et les anti 4e mandat (dont des ministres et des officiers DRS) commencent à s'agiter. De retour de son (premier) séjour de Val de grâce, la purge commence : remaniement du gouvernement, restructuration du DRS, etc.

        5. L'option est alors, soit le 4e mandat, soit un successeur désigné par Boutef, sans interférence de l'armée.

        6. La révision de la Constitution, qui était en cours, devait entériner cette option par le biais de la création d'un poste de vice-président.

        7. Toufik et son staff voient d'un mauvais oeil ce tripatouillage de la Constitution et s'y opposent.

        8. Boutef se rend compte que le nombre de députés à l'APN qui sont sous influence du DRS est suffisant pour faire capoter le vote. Il laisse donc tomber le projet.

        9. Fort de cette victoire, le DRS reprend l'initiative et s'attelle à récupérer de nouveau les appareils du FLN et du RND en tentant d'éliminer Saâdani et Bensalah.

        10. Boutef, qui n'est pas dupe du manège, entre dans une colère indescriptible et prend l'avion pour Val de Grâce une deuxième fois, sous prétexte de "contrôle médical". En fait, c'est un chantage pur et simple.

        11. Le Haut commandement de l'armée se réunit (en présence de Toufik) et charge Gaïd Salah de raisonner Boutef.

        12. On aboutit donc à la formule d'un 4e mandat qui sera suivie très vite d'une révision de la Constitution, avec la désignation d'un vice-président consensuel.

        13. Boutef rentre satisfait, et convoque le corps électoral.

        14. Quelques indices laissent apparaître que le futur vice-président auquel pense Boutef ne fait pas l'unanimité, ce qui ramène le conflit à la case départ.

        15. Les attaques contre le clan présidentiel, et particulièrement contre Saâdani, redoublent de férocité.

        16. Saâdani se plaint de ces attaques auprès de Boutef, mais celui-ci garde le silence.

        17. Quelqes éléments du clan présidentiel suggèrent à Saâdani de se défendre et défendre son parti.

        18. Saâdani ne se fait pas prier et charge à l'artillerie lourde, ravageant non seulement le camp adverse, mais son propre camp aussi.

        19. Et maintenant, quelle alternative ?
        Dernière modification par Lombardia, 06 février 2014, 19h34.
        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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        • #5
          Merci Lombardia pour ton analyse personnelle.
          12. On aboutit donc à la formule d'un 4e mandat qui sera suivie très vite d'une révision de la Constitution, avec la désignation d'un vice-président consensuel.
          Mediene aurai donc fini par accepter un 4ème mandat pour l'invalide ?! J'aurai pensé qu'il s'y est toujours opposé jusqu'aujourd’hui, Boutef ne pouvant traficoter les élections sans l’appareil du DRS songe à mettre à la retraite ce dernier rempart qu'est Toufik!!

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          • #6
            Une mise en scène, on nous fait croire à une bombe qui vas exploser et dont tout le monde va en souffrir, après on nous fera croire que la bombe a été désamorcée de justesse, tout le monde sera alors content, ils continueront a vivre sous un régime corrompu mais ils ont échappé à un bang de sang.

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            • #7
              Salut Evidences,

              Mediene aurai donc fini par accepter un 4ème mandat pour l'invalide ?
              Oui, sachant que Boutef pourrait ne pas aller au terme de son mandat et que le vrai pouvoir serait entre les mains du vice-président du consensus.
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                Que peut faire désormais Toufik ?
                Est-ce qu'il garde encore quelques cartes en main ?
                Est-ce un coup d'état des militaires est encore envisageable ?
                Toufik et ses partisans n'avaient ils pas envisagé cette scénario ?
                Ainsi va le monde

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                • #9
                  12. On aboutit donc à la formule d'un 4e mandat qui sera suivie très vite d'une révision de la Constitution, avec la désignation d'un vice-président consensuel.
                  Tapi dans l'ombre, Ouyahia attend son tour.

                  Commentaire


                  • #10
                    Beehive a dit:
                    Une mise en scène, on nous fait croire à une bombe qui vas exploser et dont tout le monde va en souffrir, après on nous fera croire que la bombe a été désamorcée de justesse, tout le monde sera alors content, ils continueront a vivre sous un régime corrompu mais ils ont échappé à un bang de sang.
                    Tout est possible !

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                    • #11
                      Saidani -drabki ??? Un bouc émissaire bien choisit pour brouiller les cartes du retour du Hizb , des charognards mafia politico-financiere .

                      Attendue, la réaction du ministère de la Défense nationale n’est pas arrivée. Les attaques du très contesté secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani,
                      .

                      La chaine NNneuws avait dévoilé " Saidani le Klaili " roule pour deux pays .. ??? .il voulait le retour du néo post-indépendance ( accord d Evian ?? )

                      le FLN historique va le limoger , une pétition en cours ..
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                      • #12
                        Ceux qui complotent ceulent un conflit en Algerie entre les Politiques et les Militaires
                        Ils veulent un scenario comme en Egypte, soyez en garde et vigilents, ils veulent du mal à notre cher pays

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