La mort tragique de l’étudiante saoudienne Amna Bawazeer mercredi 5 février suite à un malaise cardiaque déclenche une vague d’indignation en Arabie Saoudite: les gardiens de l’université avaient en effet refoulé une ambulance venue secourir l’étudiante car aucun homme de sa famille (un mahram, tuteur mâle ayant la responsabilité d’une femme) n’était présent, selon Al Arabiya.
Après une heure 45 minutes de négociation, les secouristes ont finalement été autorisés à avoir accès à la jeune femme, mais trop tard, elle était déjà morte. Les plus cyniques diront que les autorités auraient pu faire venir une ambulancière, mais les femmes n’ont pas le droit de conduire.
Cette affaire en rappelle une autre toute aussi malheureuse. En 2002, 15 jeunes filles avaient péri dans un incendie qui s'était déclaré dans leur école à La Mecque. La police religieuse qui veille sur les bonnes mœurs avait alors empêché les filles de sortir de leur établissement en feu sous prétexte qu’elles n’étaient pas voilées, ne portaient pas l’abaya, et que leurs mahrem n’étaient pas là pour les réceptionner.
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